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le photographe

Eric Mertens réside en Californie. Après une formation de technicien laser, Eric  travaille dans un laboratoire public pendant quatre ans avant de suivre des cours de photographie à l'Université des Arts de Californie. Lors de sa quatrième année il s'intéresse à la photographie grand format et aux procédés alternatifs. Après le diplôme il étudie le daguerréotype avec Mike Robinson à Toronto. Depuis 2002, Eric possède son propre studio et se spécialise en portrait. Il  expose également dans plusieurs galeries. Il a construit son propre matériel pour le daguerréotype. Celui-ci est utilisé dans son studio mais aussi par d'autres photographes. On peut voir des images du travail d'Eric sur www.thedaglab.com


 

 

 

 

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Daguerréotypes de
Eric Mertens

 

Comment êtes-vous venu à la daguerréotypie ?

J'ai commencé à toucher aux techniques alternatives en quatrième année lorsque j'étais à l'université des Arts de Californie. Je voulais me rapprocher du côté physique de la photographie. J'ai aimé le frisson du processus physique de travail avec la plaque humide du collodion, mais il me fallait plus. L'étape suivante évidente était la daguerréotypie.

En 2003 j'ai fait un voyage à Toronto pour suivre avec Mike Robinson une classe de travaux dirigés en daguerréotype. C'est vraiment là que cela a commencé pour moi.

 

Quelle part de votre temps de photographe vous prend la daguerréotypie ?

Je consacre actuellement 100 % de mon temps à la daguerréotypie. J'ai un studio de portrait à la maison. Je ne suis pas vraiment intéressé par d'autres techniques, je n'ai pas non plus l'équipement nécessaire.

Avec quel matériel sont pris ces daguerréotypes ?

La plupart sont pris avec une chambre 8x10 Deardorff. J'ai une chambre 4x5 Bush et une réplique de la chambre à daguerréotype de Lewis. Toutes peuvent accepter des objectifs anciens ou modernes. Mes boîtes à sensibiliser et le pot de mercure sont de chez Century Darkroom. J'ai été en réalité formé comme technicien laser et je suis assez manuel, donc j'ai construit tout le reste de l'équipement moi-même.

Avez-vous établi des ponts entre votre pratique de la daguerréotypie et la photographie numérique ?

Pour le dire simplement - non. Il me reste à trouver le moyen d'utiliser la photographie numérique de sorte que le daguerréotype soit plus facile à obtenir ou plus réussi. En dehors du scan de mes daguerréotypes, je n'utilise pas la technologie numérique du tout. Si elle n'a pas été inventée au 19ème siècle, je n'en ai pas besoin !

Quels sont les avantages et les inconvénients du daguerréotype au sein de la famille des procédés photographiques ?

Au delà de sa beauté insurclassable, un daguerréotype est un objet unique. Cela en fait une rareté en photographie, particulièrement à l'ère du numérique.

Les inconvénients principaux tiennent à la difficulté du portage de de la chambre d'un endroit à l'autre et à la quasi impossibilité de faire tenir quelqu'un assis complètement immobile pendant 17 à 25 secondes.

Pensez-vous que certains sujets s’accordent particulièrement avec la pratique du daguerréotype ?

Je me suis concentré sur le portrait. J'ai photographié pas mal de nus et je travaille actuellement sur une série appelée "travailleurs" qui montre les gens au travail. Cela marcherait probablement moins bien s'il fallait photographier des courses de voitures.

Qu’est-ce qu’un bon daguerréotype pour vous ?

Il doit présenter un bon contraste avec des noirs francs, des blancs forts avec une nuance chaude, une bonne lisibilité générale. Mais bien sûr tout cela dépend aussi du sujet. Je ne pense pas qu'il y ait une formule unique pour tous les daguerréotypes.

Comment voyez-vous l’avenir du daguerréotype ?

Drôle de question !  S'inquiéter de l'avenir d'une technique qui est démodée depuis plus d'un siècle ! C'est un procédé qui a globalement été déjà perfectionné et il n'y a pas beaucoup de place pour des améliorations technologiques. Donc le procédé  lui-même restera à peu près le même, comme il l'est resté depuis plus de 160 ans. Il peut y avoir une augmentation de l'intérêt porté au daguerréotype dans une société qui comprend l'importance de la préservation et de la protection de tout ce qui est original, mais sa pratique sera toujours limitée à un petit groupe de personnes assez patientes pour la mener à bien. A l'ère des appareils photos numériques, les daguerréotypes apparaissent bien éloignés du courant dominant de la photographie.

Avez-vous des conseils à donner aux jeunes photographes qui voudraient faire du daguerréotype ?

Soyez conscient que le procédé est souvent plus important que le produit final. C'est un procédé qui prend du temps. Vous pouvez passer des heures sur une simple image. Il est important de prendre de bonnes notes à chaque étape et de refuser tout compromis. Et ne croyez jamais que vous maîtrisez le procédé. Il se chargera de vous rappeler que c'est faux.

 

voir également sur la daguerréotypie :
daguerreotypes de sean culver
eric-mertens : daguerréotypes
jerry spagnoli : daguerréotypes
marc kereun : daguerréotypes
marc kereun : l'exposition de daguerréotypes contemporains de Bry sur Marne
marc kereun : technique du daguerréotype
marinus j. ortelee : daguerréotypes
patrick bailly-maitre-grand : daguerréotypes
reproduire pour exposer
rob mcelroy : daguerréotypes

 

   

dernière modification de cet article : 2009

 

 

 

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