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Sur
Liu Lihong,
l'auteur
Sur Liu Lihong,
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Liu Lihong : un photographe au bord du réel
Cette interview est brève. Cela est dû à la difficulté de
correspondre par interprète interposé. Liu Lihong présente ici
un travail récent.
Galerie-photo : Liu-Lihong, qu'est-ce qui vous a amené à la photographie ? En 1982, je suis entré à l'Ecole des Beaux-Arts de Luxun (Schenyang). J'avais l'intention de faire plutôt du design en matière textile... je ne connaissais rien à la photographie. Au contact des autres étudiants, je me suis intéressé peu à peu à la photographie. J'ai pratiqué dans le laboratoire de l'école. Le département photographique de l'Ecole s'est créé en 1985. Au départ j'ai donné à l'intérieur du département des cours de design textile. Ils ont eu besoin de professeurs de photographie et je m'y suis mis sérieusement. Je dirige aujourd'hui le département photographie de l'Ecole.
Galerie-photo : Que représentent ces images ? Ces images représentent des parcs, des jardins publics de la ville de Shenyang. J'ai passé toute mon enfance dans cette ville, j'ai joué dans ces jardins. Aujourd'hui la Chine change beaucoup. Quand je passe devant ces jardins, je me rappelle à la fois le temps où j'avais 5 ans et je goûte aussi cette réalité devenue surréaliste. Ces jardins sont aujourd'hui abandonnés ou progressivement reconstruits.
Cette "montagne" est artificielle, elle date de 1980. Les gens viennent y déposer des objets votifs. Les statuettes accumulées sont des représentations de dieux traditionnels de la Chine. Elles voisinent avec les éléments qui vont servir, déjà, à de nouvelles constructions.
Galerie-photo : Vous travaillez le thème de l'abandon dans cette série. Abandon de quoi ? Ces jardins ont marqué mon enfance. Avec leur disparition, c'est la disparition de cette enfance qui est en jeu. Galerie-photo : Photographier, c'est garder un peu plus l'enfance où explorer la tristesse de la disparition ? C'est prolonger la mémoire dans la photo. Je crains le passage du temps, la perte de l'enfance et la perte de la mémoire.
Galerie-photo : Avec quel matériel travaillez-vous? Sur cette série, j'ai travaillé avec un Mamiya 7II. J'utilise de la Fuji Reala 100 ISO scannée avec un scanner Imacon. Les tirages sont réalisés sur un traceur HP sur du papier Canson.
Galerie-photo : Vous êtes responsable du département photographie de l'Ecole des Beaux-Arts de Shenyang. Quelle vision avez-vous de la place de la photographie en Chine ? En Chine le marché photographique en est à ses débuts. Pour l'instant il y a surtout des photographes commerciaux ; les seuls artistes qui gagnent un peu d'argent sont les plasticiens qui font de la photographie contemporaine. La photographie traditionnelle se porte mal. Les arts traditionnels, peinture, sculpture, marchent mieux que la photographie.
Sur Liu
Lihong, voir également le texte "Améliorations"
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