Optiques & sujets
sont-ils égaux devant le Flare ?
par Henri Gaud
Méthode de travail
Réaliser une photographie
dans des conditions permettant de comprendre l’ampleur du phénomène.
On choisit de photographier
une fenêtre et son ébrasement présentant un Delta L de 10 IL (flashmètre VI)
On utilise un Film HP5 exposé
à 100 ISO puis développé 7 mn HC 110 1+39 à 20°C (pour être sûr d’avoir toute
l’information)
La rentative de test est
réalisée sur les équipements suivants :
Sinar P modèle 1971
Des optiques supposées être
de qualité :
-
Apo-Ronar F/9 de 150 mm -
48°
-
Sironar S F/5,6 de 150 mm - 72°
-
Sironar W F/5,6 de 150 mm
- 80°
-
Super Symmar XL F/5,6 de
150 mm - 105°
On définit 3 méthodes de
travail, les méthodes A, B et C (dont on révélera le protocole uniquement à la
fin de nos tests) et on observe les résultats pour chacun des objectifs
Résultats pour l'Apo-Ronar F/9 de 150 mm - 48°
Résultats pour le Sironar S F/5,6 de 150 mm - 72°
Résultats pour le Sironar W F/5,6 de 150 mm - 80°
Résultats pour le Super Symmar XL F/5,6 de 150 mm - 105°
Synthèse des résultats :
Première conclusion
La lecture de notre tableau nous permet de suivre l’impact du flare sur la
réduction du delta E ; notre film scanné sert de récepteur dans le plan prévu
pour mesurer ce que devient le delta L qui est celui du sujet, celui-ci étant de
10 IL dans le cas qui nous préoccupe.
En utilisation normale, les Apo-Ronar et SS XL sont au top, et les Sironar
franchement à la traine, les coefficients de flare sont très inégaux. La belle
surprise restant ce vieil Apo-Ronar qui a décidément toutes les qualités.
En position 2, la méthode B, met tout le monde sur le même plan, les
coefficients de flare sont très comparable et restent très honorables, cette
méthode de correction du Delta E semble fonctionner de façon très inégale, mais
comme cette méthode est expérimentale, c’est à chacun de tester dans une
situation précise ; ces tests sont juste là pour vous montrer la voie et non
pour vous donner une petite recette.
En position 3, la méthode C, le papier d’alu (voir ci-dessous !), la pire
condition pour une optique, on peut lire que l’impact du coefficient de flare
est proportionnel à l’angle de champ, la géométrie joue son rôle de rapport de
surface et de lumière parasite, ce résultat est attendu, c’est intéressant de le
vérifier.
La vérité sur les méthodes
Méthode A : dite normale,
rien à dire
Méthode B : dite méthode
Koch, un soufflet intérieur gris pour augmenter le coefficient de flare et
baisser le Delta E
Méthode C : dite "bizutage
des apprentis photo", chambre bordée de papier de chocolat (papier d’alu de
cuisine), pour provoquer les pires ennuis.
Test suivant : introduction d'une source dans le champ
et méthode A et C
Résultats pour l'Apo-Ronar F/9 de 150 mm - 48°
Résultats pour le Sironar S F/5,6 de 150 mm - 72°
Résultats pour le Sironar W F/5,6 de 150 mm - 80°
Résultats pour le Super Symmar XL F/5,6 de 150 mm - 105°
Synthèse des résultats :
Conclusions de la deuxième série
Nos tests sont analysés selon la même méthode, scan des négatifs et lecture
des histogrammes ; bien sûr cette méthode n’est pas très orthodoxe, on ne sait
pas trop ce que l’on mesure, mais comme ces mesure sont réalisées à l’identique,
elles sont comparables. Il s’agit plus de méthode que de résultats :si vous
voulez utiliser cette méthode, il vous faudra expérimenter par vous-même.
Regardons de plus près les 2 procédures, A et C : les résultats sont certes
très différents d'une méthode à l'autre, mais nos optiques donnent les mêmes
résultats ; la lumière dans le champ met tout le monde d'accord ; les 4 optiques
restent comparables, l’option C augmente le coefficient de flare mais de façon
très homogène... Le point lumineux au centre est un Fresnel de 650 W tourné vers
l’objectif, difficile de faire plus violent.
Conclusion des conclusions
Ces tests maltraitent sérieusement nos précieuses optiques en les plaçant
dans des conditions difficiles et fort heureusement peu probable. Mais face a
ces situations nos optique réagissent extrêmement bien ; c’est une bonne
confirmation de leur excellence. Autre « découverte », la capacité avec quelques
morceaux de papier de changer le coefficient de flare est intéressante, cela
permet sans doute de faire un pas vers des prises de vues hors norme sans ce
soucier des industriels... un peu de liberté gagnée !
dernière modification
de cet article : 2008
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