Quel dos numérique
pour une chambre photographique ?
(en 2022)
par Henri Peyre
Choisir l'appareil en fonction du sujet, et la chambre pour des
photos lentes et maîtrisées
La masse des photographes professionnels ou amateurs recherche ce qui, à
ses yeux, est le graal en photographie : un matériel relativement léger
permettant de faire toutes les photographies possibles ; capable à la
fois de permettre de dégainer rapidement et de suivre en photographie
sportive ; susceptible de faire de la photo haute résolution soignée ;
confortable et sûr, avec une bonne prévisualisation.
Las, chacun a pu se
rendre à l'évidence, cet appareil miracle n'a jamais existé et
n'existera jamais. Ce que les photographes chenus vous disent est
toujours la même chose : il y a plein d'appareils épatants, chacun a son
propre domaine d'intervention d'autant plus spécialisé que le niveau du
photographe qui l'emploie est lui-même élevé, et que l'image demande des
soins particuliers.
On me demande souvent
quel est l'appareil le meilleur ; la question révèle donc avant tout le
niveau du photographe. Mais ce n'est pas la bonne question. En fait, il
faut surtout se poser la question de ce qu'on désire faire exactement en
photographie. Si on le sait exactement, on pourra choisir exactement
l'appareil qui convient le mieux.
Les chambres
photographiques ne permettent pas de tout faire. Elles permettent de
photographier lentement et avec soin, en très haute résolution, des
représentations sur lesquelles on veut exercer un contrôle absolu. Pas
plus, pas moins.
Si vous désirez aussi
photographier le nouveau-né à la clinique où repose votre sœur
fraîchement accouchée, et partir en promenade à la sortie de la visite,
contentez-vous d'utiliser votre téléphone, c'est probablement largement
suffisant.
Mais si vous avez
vraiment envie de maîtriser à fond une image de haute qualité, cet
article est fait pour vous.
Emploi des chambres
avec des appareils numériques
Les photographes
d'architecture connaissent depuis longtemps les chambres photographiques
et la possibilité que les mouvements des plans offrent
pour le contrôle de l'image.(1)
Un grand nombre de
photographes professionnels ou d'amateurs éclairés n'a toutefois
longtemps regardé la chambre que comme le meilleur appareil pour
récupérer le maximum de pixels et la meilleure résolution possible : les
plan-films n'étaient-ils pas, avec leur immense taille, la possibilité
la plus simple de collecter une masse incomparable de pixels, après que
le négatif ou la diapositive a été scannée sur un scanner, même grand
public ?
Avec l'apparition
d'appareils numériques comme les derniers Fuji GFX, des résolutions
importantes sont désormais atteignables, même avec des appareils de
taille réduite. Néanmoins, les utilisateurs de ces appareils se rendent
compte qu'avec l'augmentation de la taille des capteurs la question de
la profondeur de champ et de la netteté se pose de façon accrue.
Le montage de ces
appareils sur des chambres et l'exercice d'un mouvement selon les règles
de Scheimpflug(1) peut s'imposer pour récupérer de la profondeur de
champ sur le sujet principal en inclinant le plan de netteté.
Toutefois, à partir du
moment où l'appareil est monté sur une chambre, le photographe se rend
compte que oui, cela "marche", mais que cela pourrait encore mieux
marcher, et les mouvements être beaucoup plus libres, si le capteur
n'était pas disposé comme il l'est avec ces appareils, au fond d'un
boîtier. Le placement du capteur en fond de boîtier gêne : l'objectif
n'arrive pas à arroser de lumière les bords du capteur dès qu'on
commence à faire des mouvements de décentrement un peu importants.
La forme du boîtier de
l'appareil peut elle-même exercer des contraintes sur le soufflet de la
chambre et les mouvements entrepris.
Et le photographe arrive
rapidement à penser que si l'emploi occasionnel de son bel appareil à
tout faire sur la chambre procure déjà quelques heureuses sensations de
contrôle accru de l'image, deux conclusions s'imposent :
- un certain nombre de frustrations vient parasiter l'expérience, les
limites des mouvements apparaissant toujours trop tôt,
- seul un capteur à fleur de plan arrière libérerait vraiment les
mouvements.
Fatalement le
photographe finit par se dire alors que seul l'emploi du plan-film ou celui d'un
dos numérique peut servir le mieux possible une chambre. Que si l'emploi
d'un appareil numérique sur une chambre a donné de nouvelles sensations
de contrôle extrêmement agréables, la chambre sera toujours mieux servie
par un capteur à fleur de plan arrière, qui simplifie tous les
mouvements.
A ce moment, notre
photographe comprendra pourquoi il existe des objectifs de chez
Rodenstock, objectifs à bien plus grand cercle d'image que les objectifs
TSE de chez Canon : ces derniers peuvent encore suffire quand on est
limité par le boîtier de l'appareil, mais gênent à leur tour par la
médiocrité de leur cercle d'image quand on utilise des capteurs à fleur
de plan arrière.
Et finalement il se dira
qu'il est bien plus agréable lorsqu'on veut parfaitement contrôler son
image soit de posséder une chambre argentique soit un dos numérique.
Les utilisateurs de
plan-films sont encore nombreux ; on trouve facilement de la
documentation ou des retours en ligne sur le sujet, y compris dans
galerie-photo. C'est pourquoi nous voulons parler à présent ici de dos
numériques.
Quel dos numérique choisir
aujourd'hui pour sa chambre ?
Sur la question du bon
dos numérique à choisir aujourd'hui, il est encore difficile d'avoir des
retours corrects : les dos sont un enjeu stratégique lourd (compte tenu
de leur prix) pour les photographes professionnels qui les utilisent ;
les photographes ont souvent payé les "pots-cassés" du progrès et sont
aussi peu désireux de parler de leurs échecs que d'une pratique qui peut
leur donner un avantage comparatif sur un autre professionnel, si
l'expérience est favorable. La vie est dure et on les comprend.
Cela dit nous voyons pas
mal passer de photographes autour de nous, nous discutons beaucoup et
sommes peut-être pas trop mal placés pour présenter quelques
informations sur les deux dos qui tiennent la corde semble-t-il, en
cette fin février 2022.
Deux dos semblent en
effet recueillir un avis particulièrement favorable des photographes.
Tous deux sont des dos à obturateur numérique ; cela veut dire qu'ils
sont compatibles avec les optiques Rodenstock montés en aperture only(2),
donc sans les obturateurs présents sur les objectifs traditionnels des
chambres, dont Copal a cessé la fabrication depuis quelques années.
Budget "no limit" : Phase One IQ4
Ce dos de150 mp présente
un capteur de 54x40mm, et offre un obturateur électronique
Son capteur est 2,5 fois plus grand qu'un capteur de DSLR(3). Un
capteur plus grand permet de capter plus de lumière et plus
d'informations. Ce capteur est rétro éclairé (BSI)(4). Par rapport aux
dos précédents, il y a moins de bruit dans les ombres, une meilleure
précision des couleurs, une sensibilité accrue.
Phase One intègre au travers de la plateforme Infinity des facilités
pour optimiser le flux de travail : par exemple cette intégration permet un aperçu
de l'image en liveview(5) incluant des corrections programmées par le
photographe, l'inclusion de styles dans le traitement des RAW(6) et un
traitement JPEG embarqué.
• Dos numérique IQ4
• Résolution : 151 Mégapixels
• Sensibilité (ISO) : 50 - 25600
• Pose longue : 60 minutes
• Capteur : CMOS (BSI) de 5,34 x 4 cm
• Pixels actifs : 14204 x 10652 (Pixels de 3,76 µm de côté sur les 151
Mpxl et 4,6 µm sur la version du dos à 100 Mpxl)
• Dimension image en sortie (300 DPI) :
120,26 x 90,19 cm
• Stockage : XQD, SD, Capture One
• Connexion : Ethernet, USB-C, Wireless
• Ecran LCD tactile étalonné de 3,2 pouces
Prix : environ 51000 €
Un commentaire : Phase
One vise à intégrer complètement son dos à son système d'appareil, au
point qu'il semble ne pas exister de pdf décrivant uniquement le
fonctionnement du dos, hors du fonctionnement de l'appareil. L'unique
référence technique sur le dos seul que j'aie pu trouver est celle de
cette page web
https://www.captureintegration.com/phase-one-iq4-150-technical-basics/
;
En matière de mode
d'emploi du dos seul, la seule brochure que l'on trouve facilement chez Phase One concernant
le dos isolé est... une bonne explication du contrôle du dos par téléphone
portable :
https://photography.phaseone.com/wp-content/uploads/sites/3/2021/06/Cascable_Manual_IQ4-1.pdf
Cette volonté de conduire à un système propriétaire est naturellement
assez mauvais signe compte tenu du niveau d'investissement exigé de
l'utilisateur.
En ce qui concerne le dos Hasselblad que nous allons présenter ensuite,
l'utilisation du dos pour les photographes à la chambre est clairement
intégrée dans le pdf de présentation standard.
Un budget raisonnable :
le dos Hasselblad CFV II 50C
En face du dos très
haut-de-gamme de Phase One on pourra apprécier, avec un budget plus
limité, le dos Hasselblad CFV II 50C de chez Hasselblad.
Ce dos à 50mp, dont le
capteur présente une dimension de 43,8x32.9mm offre lui aussi un
obturateur électronique ; on peut donc tout à fait l'utiliser avec les
objectifs Rodenstock Aperture Only(2)
Caractéristiques
techniques :
•
Capteur CMOS moyen format
de 50 mégapixels (8272 × 6200 pixels, 5.3 × 5.3 μm)
Taille 43,8x32.9mm
•
Taille des images : 3FR RAW capture 106 MB
soit, en moyenne TIFF 8 bit:
154 MB.
Vidéo: 2.7K (2720 x 1530) and HD (1920 x 1080),
max 29:59
minutes/clip).
La vidéo couvre tout le capteur au ratio 16:9
•
Prise de vue : Single shot, Video, en continue,
Self Timer, Interval
Timer,
Bracketing d'exposition et bracketing de mise au point
•
Couleur : 16 bits, dynamique 14 diafs.
•
ISO : Auto, et de 100 à 25600
•
Ecran 3.2 inch TFT couleurs 24 bit, 2.36 Mpx
(1024 x 768), inclinable à
90 degrés
•
Logiciel : Focus ; compatible Camera Raw
•
Liveview, Liveview avec histogramme.
Calibré individuellement ;
technologie Solution couleurs naturelles
de Hasselblad intégrée
dans le système de
l’appareil photo, offrant des tons impeccables et
réalistes qui correspondent à ce que l’œil humain voit.
•
Obturateur électronique jusqu'au 1/2000e
•
Mise au point : automatique ou manuelle
à détection de contraste 100%.
Fonction zoom ou Focus Peaking disponible
en mode manuel
•
Poids : 540g
• Dos autonome compatible
avec la plupart
des appareils photo du système V de chez Hasselblad
•
Dimensions : 91 × 93 × 61mm.
Prix : environ 6500€
Pour plus d'informations
:
Télécharger le mode d'emploi du dos Hasselblad CFVII 50C
Télécharger la feuille de caractéristiques du dos Hasselblad CFVII50C
(en anglais)
A noter :
Galerie-photo avait présenté le dos dans sa première version (CFV et non
CFVII) il y a quelques années dans un article ici :
https://galerie-photo.com/hasselblad-dos-numerique-50c.html
Par rapport au dos CFV de première génération, le dos CFV II 50C
présente
- un écran tactile à l’arrière
- un emplacement interne pour batterie
Discussion : Hasselblad ou Phase One ?
Evidemment le prix...
entre 51000€ et 6500€ il y a une différence d'un facteur presque dix,
qui met la raison à tous les coups du côté du dos de chez Hasselblad.
A 6500 € bien des
professionnels hésiteront encore ; seuls ceux pour lesquels l'intérêt
d'un contrôle absolu de l'image est un but, et qui veulent accéder au
monde des mouvements franchiront facilement le pas.
Concernant le contrôle
de l'image :
La résolution de 50mp est déjà en soi suffisante pour la plupart des
travaux nécessitant des mouvements, y compris pour un résultat en haute
résolution.
Les mouvements eux-mêmes peuvent être employés pour monter la résolution
par l'utilisation des décentrements, ou des prises de vue multiples : ces
procédés sont naturellement particulièrement cohérents en photographie
lente, dans la philosophie de la chambre.
Une remarque enfin :
l'obturateur électronique destine les dos plus particulièrement à une
utilisation sur des scènes statiques sur pied. Là encore, cela tombe
bien, c'est l'esprit même de la chambre.
Le lecteur trouvera dans la partie suivante une illustration montrant
les limitations de l'obturation électronique en cas de sujets en
mouvements très rapide.
Utiliser son nouveau dos
avec un ancien objectif
de chambre
L'utilisation de son nouveau dos avec des optiques anciennes obligent à
un certain processus que nous décrivons ci-dessous.
Cas du travail avec un objectif ancien muni
d’un obturateur Copal : on travaille avec l’obturateur électronique (qui
a ses limites, selon le sujet photographique) :
- Mettez l’obturateur Copal en position ouverte au moyen de son gros
levier noir
- L'obturateur reste en position ouverte, vous n'utiliserez que sa bague
d'ouverture
- Ouvrez complètement l'ouverture
- Composer l’image sur l’écran
- Diaphragmer à votre guise
-Réglez ensuite la bonne exposition sur le dos numérique (ou sur votre
ordinateur au cas où vous seriez en mode connecté). Le dos en position
de mesure automatique ou semi-automatique de la lumière peut mesurer la
lumière pour vous.
- Déclenchez l’obturateur électronique sur le dos
Cette séquence de travail est identique avec un
objectif Rodenstock actuel monté avec un Rodenstock Aperture Only ou,
par exemple, sur une chambre Arca sur laquelle on a monté une planchette
Canon avec un objectif Canon TSE.
Dans le cas où la prise de vue est faite sur un objet
au déplacement rapide, l'image peut montrer les limites de l'obturation
électronique :
Source :
https://www.getdpi.com/forum/index.php?threads/hasselblad-cfv-ll-50c.66407/page-34
On peut toutefois alors s’affranchir de l’obturateur
électronique
Source :
https://www.getdpi.com/forum/index.php?threads/hasselblad-cfv-ll-50c.66407/page-33
si l'objectif utilisé est muni d'un obturateur Copal.
Travail avec l’obturateur mécanique Copal (sur sujet en
mouvement) :
- Synchroniser le dos numérique et l’obturateur Copal au moyen d’un câble
joignant votre dos numérique et le contact X de l'obturateur Copal (ce
câble est généralement fourni avec le dos numérique)
- Ouvrez l’obturateur Copal au moyen de son gros levier noir
- Ouvrez complètement l'ouverture sur l’obturateur
- Composer sur le liveview du dos
- Choisissez le diaphragme voulu sur le dos (ne croyez pas que le dos
mesure la lumière, la synchro X ne lui renvoie pas le diaphragme choisi
sur l'obturateur Copal ; vous rentrez une mesure de la lumière faite par
ailleurs avec une cellule)
- Fermez l’obturateur Copal au moyen du gros levier noir
- Réglez le temps d'exposition sur l'obturateur Copal en fonction de
votre mesure de la lumière
- Armer l'obturateur
- Exposer
Dérives colorées
Plus la lumière arrive penchée sur les bords du
capteur (cas avec les objectifs très grand angulaire en photographie
d'architecture) et plus des dominantes de couleur peuvent apparaître sur
les bords de l'image.
Cela sera d'autant plus sévère que les objectifs utilisés sont plus
grand angle, et qu'un décentrement plus fort sera appliqué avec la
chambre. Cette dérive colorée est facile à corriger en post-production :
il suffit d'avoir pris une vue supplémentaire avec une plaque blanche
opaque devant l'objectif pour chaque vue concernée. Cette vue présentant
les dérives colorées permet un calibrage LCC (avec Capture One) ou
Lens Cast (avec Hasselblad Phocus).
Quel objectif et quelle
chambre
pour le dos élu ?
Nous limitons cette
étude aux chambres Arca-Swiss que nous connaissons bien. Ce sont les
meilleures chambres du monde et elles sont françaises, ce qui tombe
bien.
Les 2 chambres les plus
intéressantes à utiliser avec ces dos chez Arca-Swiss sont
La chambre
F-Universalis 6x9 ref 019169
La chambre
M-Two 6x9 ref 0143692
Les deux sont équipées
du système Orbix qui facilite la visée en permettant de mieux garder le
sujet dans la visée lorsqu'on réalise une bascule avant.
Pourquoi préférer l'une
ou l'autre ?
La chambre
F-Universalis 6x9 ref 019169 est la moins onéreuse. Elle est aussi
la plus légère puisqu'elle pèse environ 1,6 kg.
Ses caractéristiques
sont les suivantes :
• Mouvements à l'avant :
décentrement horizontal : ± 50mm
décentrement vertical : ± 40mm
bascule verticale : ± 70°
bascule horizontale : ± 30°
• Un rail de 200 mm (ref. 041120) livré en standard
permet d'accueillir des focales de 55 à 150mm
La chambre est fournie avec la ref. 071010
Soufflet 6x9 grand angle 15cm, cuir
pour des focales de 35 à 75 mm.
Toutefois la chambre ne
présente pas tous les mouvements micrométriques autobloquants des
chambres de la série M (voir à ce sujet l'excellente introduction
d'Emmanuel Bigler ici :
https://www.arca-swiss-magasin.com/contents/fr/d73_arca-swiss-f-line-m-line-r-line.html)
D'où l'intérêt de la M-Two
:
M-Two 6x9
La chambre
M-Two 6x9 ref 0143692 (parfois appelée M-Two MF pour Moyen Format)
offre les mouvements micrométriques, synonyme de grand confort lors du
réglage, et d'excellentes possibilités de mouvements sur le montant
arrière. C'est déjà elle-même une version allégée de la Chambre Monolith
6x9 à mouvements micrométriques. Elle est plus rigide et plus compacte
que la chambre F-Universalis et c'est surtout pour cette dernière raison
que nous la conseillons.
Ses caractéristiques
sont les suivantes :
Poids 2465g. Le gain de
poids a été amené, entre autres, par une construction privilégiant les
réglages "directs". Les capacités de réglage sont énormes : le dépoli
peut être déplacé horizontalement de 70mm. Des encliquetages à la
position 0 et à des intervalles de 20mm aident à réaliser des réglages
précis. L'objectif peut être incliné de 45° vers le haut ou vers le bas.
Dans l'axe horizontal, l'orbix metric vient aider au mouvement. Un
ajustement du Scheimpflug extrêmement précis peut être réalisé sur 30°.
Des encliquetages tous les 3° viennent aider le photographe à la
manœuvre.
Les photographes
d'architecture pourront toutefois préférer à ces 2 chambres généralistes
la chambre spécialisée pour l'architecture et la photographie
grand-angulaire
Rm3di ref 017069.1 qui offre des réglages très fins de mise au
point.
Concernant les
objectifs, nous rappelons la formule qui donne une idée de la focale
normale :
focale standard = diagonale du capteur
Dans le cas du Phase One IQ4
capteur 54x40mm, et donc, selon le brave Pythagore,
focale normale : 67mm.
Dans le cas du dos Hasselblad CFVII
capteur 44x33mm, et donc focale normale de 55mm
On trouvera sur
cette page les objectifs Rodenstock appropriés.
Attention, des cônes d'adaptation sont nécessaires si vous partez vers
une solution Rm3di.
Notes
(1) Sur les règles de
Scheimpflug et les mouvements de la chambre photographique,
voir
-
https://galerie-photo.com/mouvement-chambre-photographique.html
-
https://galerie-photo.com/decentrement-bascules-scheimpflug-petit-moyen-format.html
-
https://www.galerie-photo.com/profondeur-de-champ-et-scheimpflug.html
-
https://galerie-photo.com/demonstration-scheimpflug.html
(2) Rodenstock Aperture Only ("Diaphragme Seul")
Système de Rodenstock substituant aux obturateurs Copal
discontinués une bague de la même taille permettant d'afficher
uniquement le réglage de diaphragme qu'assurait l'obturateur Copal, en
plus de l'obturation. Les objectifs Rodenstock pour chambre ne sont plus
commercialisés aujourd'hui qu'avec cette bague en Aperture Only. Voir
sur la page
https://www.arca-swiss-magasin.com/contents/fr/d101_objectifs_rodenstock.html
L'absence d'obturation sur l'objectif nécessite un système d'obturation
sur le capteur (qui n'est pas nécessaire avec les objectifs anciens
systématiquement montés avec des obturateurs Copal).
(3) DSLR : Digital Single Lens Reflex, en français Appareil
reflex numérique... mais de plus en plus employé en France pour indiquer
rapidement par confusion un appareil numérique petit format
professionnel, qu'il soit reflex ou pas, en opposition aux appareils
moyen format numériques ou aux chambres techniques.
(4) BSI : Backside
Illumination : capteur photographique à éclairage arrière.
(5) Les fonctions
intégrées de PhaseOne ne permettent pas de manipuler le contenu de la
carte mémoire comme sur un ordinateur, mais sont là pour assurer la
transcription en Jpeg, améliorer l’affichage sur l’écran LCD tactile de
3,2 pouces, qui est étalonné, et intégrer les styles "maison" IIQ.
(6) Fichiers RAW :
fichiers Brut, non développés. Définition
Wikipedia :
Raw est la désignation générique d'un type de fichier d'images
numériques issues d’appareils photo numériques ou de scanners. Un
fichier Raw contient les données brutes du capteur et les paramètres
nécessaires à la transformation en fichier image visible sur écran. Le
fichier est plus volumineux que celui au format JPEG, servant le plus
souvent à la communication des images, mais il n'a pas subi de
transformations irréversibles, ce qui permet de retravailler sans
dommage.
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