Nodal Ninja,
les nouveautés de la fin 2008
par Thierry Rebours
Rappel pour ceux qui
ne connaissent pas encore :
descriptifs de la
NN3 et de la
NN5
Le très inventif et
prolifique constructeur nous propose des instruments étranges,
appelés rotateurs externes. Le photographe normal s’interroge alors,
qu’est-ce, et à quoi ça sert ?
1 – La gamme actuelle
Les têtes NN3 et NN5
intègrent des disques en laiton avec des trous, qui vont déterminer
le crantage et donc les arrêts de la tête pendant sa rotation. Ces
arrêts seront à déterminer en fonction de l’angle de champ
nécessaire à un bon recouvrement, en fonction de la focale utilisée.
Exemple de la NN3 type 1 et des disques disponibles.
L’opération
nécessite un démontage de la tête, une sélection puis une
manipulation des disques avant remontage. Sans être franchement
fastidieux, il est facile de trouver une mauvaise raison pour ne pas
le faire ou oublier, et donc risquer de gâcher la prise de vues.
Sur la NN5, la
manipulation est la suivante :
On va démonter les
deux molettes supérieures qui solidarisent la tête avec l’embase. Il
n’y a pas besoin d’outils, deux doigts suffisent !
Il faut ensuite
sortir la clé à 6 pans fournie dans la trousse, et libérer la bague
pour la remplacer.
Ne pas se tromper,
chaque bague a 2 faces, donc 2 possibilités différentes. Les
différencier n’est pas forcément aisé dans le feu de l’action.
Le remontage se fait
dans l’ordre inverse, le tout ne prend pas plus de deux minutes.
Nous conseillerons
donc la NN5 aux photographes qui changent rarement de focale, et qui
ont le temps de modifier le nombre d’arrêts comme indiqué.
2 – L’intérêt du rotateur externe sur
la NN5
Vous aurez vite
deviné que cela ne satisfait pas tout le monde. Le constructeur a
alors pris le parti de proposer une gamme de rotateurs externes, et
de proposer notamment la NN5 RD12, la plus aboutie selon nous.
Tour de force, les
deux modèles rentrent dans la même trousse, donc l’encombrement dans
le sac reste le même.
On se rend compte
que la NN5 avec sa gamme de 6 disques n’est pas tellement plus
petite ni plus légère que la NN5 RD12.
Le fonctionnement du
rotateur est très simple. Une vis (« lock ») sert à verrouiller le
système pendant le transport, comme sur la NN5. L’autre va trouver
sa place dans le logement qui vous convient et donc sélectionner
l’angle de champ entre deux stops.
Simple, rapide et
efficace.
Les rotateurs
existent en RD12, RD8, RD4 et même l’ingénieux petit RD3L.
3 – Le RD3L avec niveleuse intégrée
A peine plus haut
qu’une pile bâton, on reprend en fait la base du nouveau EZ-Leveler
II.
La fixation par vis
3/8’ est remplacée par les trois points de fixation des rails bas
des Ninja.
La filiation est
évidente, seul les 3 blocages et le disque tournant marquent la
différence. On retrouve toujours l’excellence de la fabrication de
la marque qui a investi cette année dans un tour à commande
numérique.
Vue du dessus des RD
8 et RD12 :
4 – Adaptation de votre NN5 & NN5L
Fidèles et anciens
clients, ne pleurez pas et ne jetez pas tout de suite votre ancienne
Ninja. La solution existe, livrée avec le rotateur, qui permet de
l’adapter.
La manipulation
prend moins de temps qu’il n’en faut pour la décrire.
Démontez votre NN5
comme pour remplacer le disque,
Puis désolidarisez
l’embase du rail au moyen de la clé fournie dans la trousse. Un
petit coup sec au début, et ça tourne très facilement ensuite.
Refixez les vis du
kit sur le rail,
Puis fixez
solidement le rail sur le rotateur externe
En environnement
urbain le rotateur extérieur permet une plus grande rapidité et
discrétion.
5 – Adaptation de votre NN3 type1 et
NN3 Mk II
Nous privilégions le
montage NN3 RD8 qui préserve l’avantage de la petite taille de la
NN3.
Malgré cela, la
trousse prend du volume et devient la même qu’une NN5.
L’adaptation d’une
NN3 est encore plus simple et ne nécessite qu’une seule clé.
D’abord démonter le
rail inférieur, puis ôter l’écrou cage et le disque en laiton pour
le remplacer par la plaque en makrolon du kit.
Refixez alors le
rail solidement sur le rotateur de votre choix.
La possibilité de
passer de la version avec rotateur à la NN3 normale est très
intéressante. En effet cette dernière est un modèle de compacité,
légèreté et rusticité. Le sable ou la boue n’auront que peu
d’impact, le nettoyage est facile et tout passe sous le robinet. Il
n’en est pas de même pour les rotateurs, véritables pièges bien
graissés pour ce genre de particule.
6 – Et le RD4 dans tout ça ?
Le RD4 n’est pour
l’instant disponible que sur la nouvelle Ninja 180.
Cette dernière est
une version simplifiée destinée aux utilisateurs qui ne l’utilisent
qu’avec un fish-eye en position horizontal.
Une équerre permettant de positionner mon Canon
5D + 10.5 Nikon (par exemple !) verticalement va arriver sous peu.
Le rotateur est extrêmement compact, et le rail
a été surélevé pour minimiser la trace sur le nadir. Les boutons
sont placés de sorte à ne jamais apparaitre sur l’image.
Pour finir, un prototype de RD8 avec boutons
roses (ca va plaire aux filles !) et un rail de 12cm, pourquoi pas
précurseur d’une future Ninja NN4 !
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