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 l'interviewé

Jean François Fresson

 


01 69 96 12 60
www.atelier-fresson.com

 

Voir également cet article
sur Bertrand Hugues, montrant des tirages de l'Atelier Fresson

 

 interview par 

Henri Peyre
Né en 1959
photographe
Beaux-Arts de Paris en peinture
webmaster de galerie-photo
ancien professeur de photographie
à l'Ecole des Beaux-Arts
de Nîmes

www.photographie-peinture.com
organise des stages photo
www.stage-photo.info


 

 

 

 

 

l'Atelier Fresson

une interview de Jean-François Fresson

 

Jean-François, les tirages Fresson suivent le procédé au charbon. Pouvez-vous brièvement expliquer la technique, ses avantages et ses inconvénients ?

Le procédé au charbon direct Fresson a été inventé par Théodore-Henri Fresson vers 1890. Il s’agissait alors d’une fabrication au moyen de pigments constitués par du charbon de bois pulvérisé.
D’où le nom de procédé au charbon.

atelier fresson


Le procédé a été ensuite étendu à toutes les couleurs constituées par des pigments d’une très bonne solidité à la lumière. Le pigment, mélangé à un colloïde, est couché sur une surface de papier gélatiné, sensibilisé au bichromate.
Après insolation sous rayons ultra-violets, l’image est dépouillée des pigments non-impressionnés, par frottement régulier par un mélange de sciure de bois et d’eau versé sur le papier. Ce processus permet une large possibilité d’interprétation au cours du dépouillement.

Le tirage au charbon couleur est obtenu par la superposition des quatre sélections des couleurs de base, reportées l’une après l’autre en repérage dans l’agrandisseur spécialement conçu et réalisé par Pierre Fresson.

Après Théodore-Henri Fresson, ses fils Pierre et Edmond continuèrent le traitement du procédé.

C’est Pierre et Michel Fresson qui, en 1952, ont réalisé le premier tirage au charbon couleur dans leur atelier de Savigny sur Orge. Le procédé s’avère extrêmement résistant à la lumière, d’un aspect proche de la lithographie et pictorialiste.
Il est très long et difficile dans ses manipulations et il ne convient pas à toutes les images.


 
A quels genres de photographies ou de photographes est particulièrement destiné ce tirage ?

Il convient à une clientèle de photographes qui recherche un effet pictorialiste.


 
Vous avez repris l'entreprise familiale au décès de votre père. Vous en êtes désormais à quelle génération ?

Quatrième génération.

 

D'une génération à l'autre, il y a de l'innovation mais y a-t-il de la perte ?

J’espère qu’il n’y a pas de perte d’une génération à l’autre car sinon maintenant il ne resterait plus grand-chose.
Mais nous avons de la difficulté aujourd'hui pour trouver du papier de bonne qualité qui résiste à trois heures minimum dans l’eau : par exemple, pour Bertrand Hugues, nous avons fait des essais sur trois papiers différents. Nous affrontons aussi des pertes de la qualité et de la diversité des films de sélections, des pertes au niveau des gélatines et autres produits adaptés pour ce procédé, oui, hélas.

 


photographie ©Georges Tourdman

 

Comment doit faire un photographe pour vous faire faire des tirages ? Y a-t-il des contraintes sur le matériel qui vous est remis ?

Le photographe qui souhaite travailler avec nous doit venir si possible nous déposer des films couleur ou noir et blanc, positif ou négatif d’un format 24 x 36 mm  à 4 x 5 inches maximum ou nous les envoyer avec le maximum d’indications. Pas de numérique.

 

atelier fresson

 

Quelle est votre sensibilité personnelle par rapport au procédé ? Vous pensez-vous comme un tireur réaliste ou avez-vous le sentiment d'appartenir au monde des décorateurs ?

Pas de sensibilité particulière, juste un désir de respecter la tradition familiale de tirage de la meilleure qualité possible, au plus proche des désidératas du photographe.

 

Que recommanderiez-vous à un photographe désireux de faire tirer chez vous ? Y a-t-il des sujets plus appropriés ?

D’avoir l’esprit ouvert, car ce procédé n’est pas exact, il n’est pas possible d’obtenir forcément l’image idéale, avec des détails dans les hautes lumières et des détails dans les ombres, avec les couleurs parfaites, car le procédé a sa propre gamme de couleurs.
De tolérer les interprétations que nous lui proposons de ses images, même si nous essayons de coller au plus près à ses directives.
Les images très flashy n’ont pas de succès avec ce procédé.

 

   

 

dernière modification de cet article : 2020

 

 

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