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l'auteur

Henri Peyre
Né en 1959
photographe
Beaux-Arts de Paris en peinture
webmaster de galerie-photo
ancien professeur de photographie
à l'Ecole des Beaux-Arts
de Nîmes

www.photographie-peinture.com
organise des stages photo
www.stage-photo.info


 

 

 

 

 

 

 

 

Appareil pour la photographie en relief :
un prototype 6x13

par Henri Peyre

 

Cet article est destiné aux passionnés qui désirent fabriquer eux-mêmes un appareil photographique stéréoscopique 6x13 performant. Il part de l'analyse d'un prototype existant et en discute les avantages et les inconvénients. Cette discussion peut être une base pour avancer dans la fabrication de son propre appareil.

Introduction : intérêt de l'appareil

J'ai acheté ce prototype sur e-bay allemagne. Construit par un passionné anonyme amoureux du travail de l'aluminium, l'appareil respire le goût de l'exhibition mécanique. Le travail de l'aluminium est lui-même un peu grossier, mais l'ensemble a fière allure et surtout fonctionne admirablement bien. Au total la conception est excellente, les compromis faits me semblent à l'usage vraiment sensés. La qualité des images obtenues est largement supérieure à celle obtenue avec les images d'un Heidoscop. La netteté est parfaite et l'œil derrière la visionneuse a la sensation d'un fourmillement de détails. L'appareil doit évidemment cette qualité au choix des objectifs.

Les objectifs

A cause des objectifs pourtant j'avais hésité à acheter cet appareil. Le Mamiya-Sekor 4,5 / 55 mm présente avec 55 mm une focale qui est un grand angle pour le format 6x6, à peu près l'équivalent d'un objectif de 35mm en 24x36 :

Format Diagonale
(focale standard)
Longueur focale (mm)
24x36 43mm 18 25 43 65 105 150
6x6 80mm 33 46 75 120 190 270

J'avais peur que ce ne soit trop "grand-angle" et pour moi et pour la représentation du relief. Je craignais que les premiers-plan ne soient trop envahissants, que les sujets importants ne soient rejetés trop loin en arrière et que l'impression de relief sur eux n'en soit plus assez perceptible. J'avais lu déjà pas mal de littérature sur le sujet et la plupart des photographes en stéréo pratiquent avec des appareils dotés d'objectifs au standard du format. Je pensais qu'ils avaient forcément raison puisqu'ils étaient nombreux à faire ainsi.

D'un autre côté je trouvais sur Internet de nombreux avis d'utilisateurs qui louent la très grande qualité des 4,5/55 mm. Ces objectifs avaient été conçus pour la série des Mamiya C220 et C330, les appareils bi-objectif interchangeables. La plupart des commentaires soulignait que ces objectifs étaient de très loin les meilleurs de la série. Certains des utilisateurs étaient dithyrambiques. La cote des objectifs sur le marché de l'occasion restait élevée. Tout cela semblait très favorable.

Toutefois j'avais eu un Mamiya 6x7II avec son objectif standard. J'en connaissais la médiocrité du rendu en hautes lumières, comparée à celle d'un Hasselblad équipé de son standard (www.galerie-photo.com/comparatif-mamiya-hasselblad.html). Je craignais les images bleutés par l'excès de lumière et les vues en couleur réalisées par les plus ardents défenseurs de cet objectif présentaient sur les sites internet les mêmes images bleutées. Cela n'était pas fait pour me rassurer.

Finalement j'achetais l'appareil séduit par son aspect, mais  certainement pas pour ses objectifs.

En réalité j'avais tort. Ces 4,5/55 sont des optiques formidables. Bien sûr, elles tirent en hautes lumières vers les bleus, mais 2 braves petits filtres UV de 45mm compensent parfaitement ce défaut dû seulement à une sensibilité excessive aux ultra-violets. Je ne comprenais pas que ce remède pourtant simple n'ait pas été plus souvent évoqué sur tout ce que j'avais lu. Peut-être les utilisateurs ne voyaient-ils finalement que l'extraordinaire piqué de cet objectif, et, épatés par sa résolution, laissaient toute critique sur la couleur aux vestiaires ! Peut-être encore ne se rendaient-ils même pas compte du défaut, la plupart d'entre eux utilisant l'appareil en passionnés du laboratoire noir et blanc ?


le Mamiya C330 : les platines d'objectifs portent deux objectifs parfaitement appariés et interchangeables, ce qui fait bien l'affaire de l'amateur de stéréoscope. Un seul de ces objectifs est muni d'un obturateur : on doit donc partir à la recherche de l'obturateur manquant sur une deuxième platine d'objectif.

Mes premières photographies achevèrent de me rassurer sur le deuxième point : l'angle de prise de vue est très adapté à la prise de vue en relief. Il faut évidemment s'approcher un peu plus près du sujet qu'on ne l'aurait fait avec un objectif standard. Mais dans de nombreuses situations la profondeur de champ plus généreuse vient aider à réaliser des compositions difficiles. En portrait d'intérieur l'objectif est superbement adapté et les clichés sont criants de vérité, permettant de rendre parfaitement l'ambiance des habitations. Avec le recul le choix d'un 45mm en prise de vue stéréoscopique 6x13 est un excellent choix tous terrains et je préfère désormais cette focale à celle de 75mm de mon Heidoscop, pourtant plus proche des 80mm du standard théorique du format.

En fait le danger venait d'ailleurs, et je le redoutais aussi, en dépit d'une annonce décrivant l'appareil comme neuf : quel allait être l'état des obturateurs ?

Les obturateurs

Acheter un prototype à un vendeur lointain : je me méfiais un peu. Je m'attendais à quelques déboires et, évidemment, je les ai connus : le point noir de mon achat allait être le mauvais état des obturateurs. A peine l'appareil déballé, je testais l'armement et le déclenchement.  Les obturateurs sont du type Seikosha-S. Ils n'ont pas une excellente réputation ; et surtout, ils sont vieux. Donc ils peuvent être gommés : le peu de graisse peut avoir séché, les poussières peuvent être entrées dans les mécanismes et les avoir affectés. Il est rare d'acheter des objectifs anciens qui ne nécessitent pas une révision sérieuse de l'obturateur. On peut dire que je m'attendais à ce qu'il y ait des problèmes. Je les ai eus. Il est naturel de penser que ces problèmes, ennuyeux sur un appareil mono-objectif, peuvent se trouver aggravés sur un appareil stéréoscopique, qui utilise deux objectifs. Effectivement, il y a mathématiquement 2 fois plus de chances de rencontrer des problèmes puisqu'on se trouve en face de 2 objectifs au lieu d'un. Mais il y a une tolérance à une légère inégalité des expositions entre l'œil droite et l'œil gauche à l'examen du couple en visionneuse : le cerveau accepte un léger écart, et cette constatation plaide pour la possibilité de réaliser des appareils à 2 objectifs et à 2 obturateurs. Les bricoleurs apprécieront : tant pis si l'exposition peut présenter un petit écart. Les problèmes peuvent venir plus de l'écart temporel au déclenchement que de l'écart d'exposition.

Si vous vous mettez en tête d'acheter des objectifs Mamiya 4,5/55 pour construire vous-mêmes votre appareil, il y a de grandes chances donc que vous puissiez connaître les mêmes déboires que moi. Sachez que vous n'êtes pas sans ressource. Il y a 2 moyens de vous affranchir des obturateurs gommés.
Soit vous faites comme moi, et vous envoyez vos objectifs à obturateur gommés au (très bon et sérieux) réparateur Mamiya officiel pour la France (Hervé THUREL, FOCALE 22, 13 rue Lan Hamon, 22500 Kerfot, Tel : 02.96.20.72.90, Fax : 02.96.20.58.33, www.focale22.com, focale-22@wanadoo.fr )
Soit vous tentez l'impossible (si vous n'avez pas un minimum d'outils pour le faire) en suivant les conseils donnés sur le blog http://tlr-mamiya-c.blogspot.com : on y trouve tous les conseils utiles pour démonter et, normalement, remonter soi-même un obturateur Mamiya des objectifs de série C.

Au bout du compte, normalement, vous avez 2 obturateurs qui marchent convenablement.

Les rampes hélicoïdales

Lors de la conception d'un appareil stéréo, il semble naturel d'envisager le placement des objectifs sur une platine solidaire : avec une telle conception, la distance de mise au point des 2 objectifs serait en effet réglée en une seule fois par l'utilisateur. La platine devrait alors être reliée à l'arrière de l'appareil par un corps extensible, sous la forme d'un corps à emboîtement ou d'un soufflet. Ces conceptions sont celles des chambres. Elles présentent le désavantage du poids et de la fragilité.

Une autre conception, beaucoup plus simple, pourrait être de se contenter d'un boîtier de taille fixe muni de 2 objectifs fixés à 2 obturateurs, avec une distance de mise au point réglée une fois pour toute, tenant compte de la profondeur de champ de l'appareil pour le meilleur diaphragme d'utilisation. Cela peut être calculé au moyen des tables de profondeur de champ en lien.

Le concepteur de notre prototype est parti sur une troisième piste, celle de rampes hélicoïdales sur lesquelles sont montées les obturateurs.

On trouve actuellement des rampes hélicoïdales aux accessoires chez Schneider ou Rodenstock. On peut monter sur ces rampes des obturateurs 0, disponibles sur les mêmes pages et les coiffer des objectifs de nos objectifs 55mm de Mamiya, le pas de vis est le même... mais se pose un problème de largeur des rampes. Notablement plus larges que les objectifs, placées côte à côte, elles ne permettent pas, à première vue et sans les avoir eu réellement en main, un écartement des objectifs de 6,5cm.

Où notre concepteur avait-il pu trouver ses rampes hélicoïdales ? Malgré une longue recherche sur internet et la consultation de quelques bons camarades du forum de galerie-photo la question restait irrésolue. Je dois à Bernard SULMON, le Photo-Collector du forum, en qui je salue au passage un véritable savant, de m'avoir mis enfin sur la bonne piste. Les rampes hélicoïdales employées sur l'appareil proviennent de la récupération de parties d'objectifs d'une focale voisine, les Meyer Domiplan 2.8/50. Ces objectifs destinés au format 24x36 furent construits en masse. Ils équipèrent en particulier un certain nombre d'appareils Praktica et Exakta, dont il furent la focale standard.


EXA 500 avec Meyer Domiplan 2.8/50 (construit de 1966 à 1969)


Meyer Domiplan 2.8/50 dans sa version Exakta

Bernard SULMON avait lui aussi un jour tenté le démontage, avec un succès mesuré... il me précisa donc que le concepteur de l'appareil stéréo était un "bon bricoleur" : on voit en effet que si les verres doivent être retirés de la monture, il faut aussi semble-t-il scier la base de l'ensemble... et la scier proprement, avant que de fabriquer le système de liaison de la monture au boîtier. La vraie bonne nouvelle dans tout cela est en fait le prix modique des Meyer Domiplan 2.8/50 : on en trouve facilement à 15€ sur e-bay en particulier en Allemagne. A ce prix là on peut faire quelques tentatives.

Le boîtier

Le boîtier de l'appareil est réalisé en aluminium, et fait le plus bel effet. Je note dans le mien une sorte de petite rustine à l'intérieur. Il semblerait que l'aluminium ait été mal soudé au départ, et que la soudure ait lâché. Une reprise a été faite sous forme d'une deuxième soudure, repeinte en noir, et visible à l'intérieur.

De l'extérieur cela reste appétissant. Le boîtier n'est pas assez large pour qu'on ait pu y faire tenir la base des 2 rampes hélicoïdales. Qu'à cela ne tienne ! Chacune des rampes a été coupée sur le côté. Sur le boîtier ont été vissées les 2 rampes hélicoïdales, une pièce intermédiaire de fixation pour le viseur, et la tige d'appui pour le déclencheur au niveau des objectifs.

Le dos 6x12

Le dos est emprunté à la gamme de dos disponibles pour les chambres chinoises Shen Hao.  C'est un dos 6x12. Sa conception est assez rustique mais il marche bien. On trouve très facilement ce genre de dos en neuf ou en occasion pour un prix oscillant entre 100 et 200€.

Nous voyons ci-dessous le dos ouvert :


Notez le séparateur métallique mince entre les 2 parties du boîtier.

La partie avant du dos a été fixée sur le boîtier au moyen de 4 grosses vis cruciformes
(illustration ci-dessous)

Concernant les vis employables, ces précisions de Frank Felisaz, que je remercie :
il y a deux grandes familles de vis. Les vis en acier ordinaire qui reçoivent un léger traitement anti corrosion tel que le zinguage (on parle alors de vis zinguées) et les vis en inox plus chères paradoxalement moins performantes, l'acier inox n'ayant pas d'aussi bonne caractéristiques de résistance à la traction que les meilleurs aciers traditionnels. Ensuite, il existe toute une série d'autres combinaisons, vis titanes légères, vis acier haute résistance...
Pour l'aluminium il n'y a pas de règle si ce n'est de ne pas utiliser le même matériaux pour la vis et pour son trou taraudé de réception. Dans le cas de cet appareil, les vis employées sont en acier zingué.

A l'arrière du dos, j'ai occulté le deuxième œilleton de repérage  d'avancement du film de sorte de ne garder visible que l'œilleton correspondant aux numérotations 6x6 - 6x12. J'utilise un certain nombre d'appareils photographiques différents et je suis un peu tête en l'air. Je me suis donc marqué en rappel sur des rubans Dymo noirs autocollants les numéros de positionnement des vues : 1, 3, 5, 7, 9, 11 ; les mentions D. V. P. X2 sont simplement là... pour me rappeler de vérifier le diaphragme, la vitesse et la profondeur de champ sur les 2 objectifs avant de prendre la vue !

La seule petite difficulté est peut-être avec ce dos de trouver un bon réglage des ressorts qui maintiennent la pellicule plaquée contre les rails : il y a une vis à dévisser à l'arrière du dos (on la voit au-dessus du 7). En la dévissant complètement, le dos ouvert, on découvre les 2 lamelles de tension sous la plaque à l'intérieur du dos ; on peut tordre ou détordre ces ressorts à la main, jusqu'à obtenir une tension estimée satisfaisante. On replace ensuite la  vis à l'extérieur du dos ; on ne la serre pas complètement à fond, de sorte de laisser le dos plaquer la pellicule en souplesse. L'ensemble est plus compliqué à expliquer qu'à faire. Lorsque vous aurez le dos dans les mains, dévissez la vis et vous verrez bien !

Le déclencheur

Les personnages sont toujours intéressants à prendre en photo, comme en photographie plane, et j'étais donc particulièrement attentif aux éventuels problème de synchronisation du déclenchement : pour le déclencheur, comme pour les obturateurs, je tremblais : dès que le sujet est en mouvement, un décalage temporel peut poser problème. Un grand nombre de pages sont consacrées sur internet aux aléas de la prise simultanée des 2 vues. Elles témoignent des difficultés pratiques que rencontrent les utilisateurs à cet égard.

Je dois dire que la solution trouvée sur cet appareil est simple et marche particulièrement bien. J'invite tous ceux d'entre vous qui envisagent la construction de leur propre appareil à s'y intéresser.

Le déclenchement se fait au moyen d'un déclencheur souple. Celui-ci passe au travers d'un petit ergot fixé au boîtier, et y est maintenu attaché par une petite vis.

De là le déclencheur souple saute vers une deuxième fixation, une sorte de patte en aluminium, elle-même solidaire du boîtier.

Voici une vue de près de cette fixation :

Une petite pièce en forme de pas de vis est soudée à l'intérieur d'un trou fait dans la patte d'aluminium. Dans cette petite pièce est vissé l'extrémité du déclencheur souple.

Il peut y avoir des tensions sur cette soudure : c'est le cas si l'on tente de déclencher lorsque les objectifs ne sont pas armés. La pointe du déclencheur sort sous la pression du doigt, le déclencheur souple a tendance à sortir du bras d'aluminium et tire vers l'arrière ; si l'on force, c'est la soudure du petit pas de vis qui encaisse... sur mon appareil, la soudure, probablement déjà fragile, a rendu l'âme. Je ne suis pas très bricoleur mais j'ai remis les choses en état très rapidement avec une soudure à froid 2 composants achetée chez Castorama (on voit cette soudure sous forme d'une auréole gris clair devant la tête du déclencheur souple). Cela semble véritablement indestructible désormais.

Sur le schéma ci-dessus on voit également le système de transmission de déclenchement adopté. Une cale plate en aluminium, destinée à recevoir l'impulsion de la tige du déclencheur souple est solidarisée par une vis avec le levier du déclencheur du premier obturateur, percé d'un pas de vis pour la circonstance. La vis tient ces 2 pièces et une troisième : un embout à rotule en plastique (Frank Felisaz m'a fourni le commentaire suivant à propos de  cette pièce :
on peut voir de telles pièces sur les 2 sites suivants :
http://www.igus.fr/wpck/default.aspx?pagenr=2446&WT.srch=1&WT.mc_id=gadFR27&C=FR&L=fr
http://www.conrad.fr/webapps/rotule_m3_lg-36.html 
On peut en trouver en plastique (ainsi qu'en ferraille chez tous les distributeurs industriels). Je ne sais pas si la première marque dont j'indique l'adresse accepte de vendre aux particuliers. En revanche, il me semble que ce genre de composants doit se trouver facilement chez les marchands de matériel de modélisme. Je pense que les tringleries d'avions en utilisent.
En choisissant une rotule mâle (filetée et non taraudée) il est possible de remplacer la tige filetée par un tube. A mon avis, il n'est même pas nécessaire de réaliser un taraudage dans le tube pour recevoir la rotule. Un collage avec une colle moderne acrylique ou epoxy doit parfaitement suffire. L'avantage du tube est sa meilleure rigidité à poids équivalent et peut-être davantage d'esthétique. Qu'il s'agisse de la tige filetée ou d'un tube, le cintrage sera plus facile si le métal est un peu chauffé.)

Une tige filetée est vissée dans cet embout à rotule et est vissée également à sa deuxième extrémité dans un deuxième embout à rotule identique.

Tout cela est simple et très bien conçu... mais ne marchait pas très bien à réception de l'appareil. J'ai vite compris que cela venait de la tige filetée, probablement tordue par un choc lors du transport (ou avant). J'ai fait plusieurs tentatives pour tordre cette pièce différemment... jusqu'à naturellement qu'elle casse. On imagine mon dépit. Je trouvais finalement un magasin en ligne chez lequel je pouvais racheter des tiges filetées neuves équivalentes en longueur de 1,50m. La dimension me permettait quelques essais ! Dès la 2ème tentative je réussissais à obtenir la courbure et la longueur idéale : on voit que cette tige doit être ployée vers le bas pour laisser la possibilité de manipuler les bagues de diaphragmes en dessous du couplage. La courbure doit être suffisante pour ne pas entraver la manipulation, mais doit rester suffisamment faible pour ne compromettre ni la raideur de la tige, ni sa solidité en s'approchant du point de rupture à la torsion.

Vous devez donc à mes ennuis la bonne adresse pour les tiges filetées.

Le viseur

Le viseur n'est pas dans un état parfait sur mon appareil, mais il rend bien le service pour lequel il est présent : il est clair et lumineux et ne jaunit pas les couleurs (comme tant de viseurs de reflex).

Une étiquette bien râpée sur le dessus rappelle sa provenance. Le viseur est conçu pour un objectif de 65mm. Il va donc tirer légèrement moins large que notre appareil, avec ses objectifs de 55mm. La différence est faible et n'est pas trop gênante (le contraire, un viseur tirant trop large, nous aurait plus ennuyé).

Concernant le choix de ce genre de viseurs, quelques éléments sur ses possibilités telles qu'elles sont apparues à un autre monteur créatif nous sont donnés dans une interview de Jean-Claude BERTIN par Emmanuel Bigler sur galerie-photo :
Construire soi-même un appareil 6x9 léger à partir d'éléments Mamiya-Press :
(...) le viseur Mamiya indépendant [était] livré avec le grand angle de 65. Il en existe un pour le 75 Mamiya Press. Je l'ai monté sur une griffe standard. Je peux ajouter un petit cadre pour réduire l'angle de vue avec le 90. On peut de fait imaginer d'associer n'importe quel viseur du plus rustique, à cadre sans optique, jusqu'au plus perfectionné... par exemple la merveille Linhof Multi-focale. La sortie récente d'un petit appareil télémétrique japonais (déguisé dans certaines régions du globe sous l'habit d'un « classique allemand ») fournit, en neuf, tout le choix de viseurs qu'on veut... mais c'est un peu cher. Il y a aussi en viseurs « universels » ce que la Russie et l'Ukraine offraient à la haute époque de la « copie » des appareils télémétriques allemands. Il suffit de faire une petite règle de trois pour trouver les « focales équivalentes » c'est à dire trouver les viseurs de même angle de vue que telle ou telle optique utilisée avec une image finale de 56x82mm.

Le viseur est tenu sur le boîtier par une fixation  d'aluminium qui permet de le porter en arrière du dos. Comme le dos est lui-même creusé autour des 2 compartiments de bobine, le confort pour l'utilisateur est parfait, de quelque longueur puisse être son nez.

Un réglage de parallaxe permet de surcroît de corriger les décalages toujours possible, surtout en nature morte. La partie arrière du  viseur monte ou descend sur un axe vertical et permet de positionner un point blanc sur une échelle de distance au sujet principal.

Conclusion : intérêt et coût, améliorations possibles

Les fournitures en occasion pour un appareil comme celui-ci sont onéreuses. C'est il est vrai le prix de l'excellence !

On comptera :

2 platines d'objectifs avec leur 55mm (2 x 200 € l'unité) - occasion 400 €
Viseur - facultatif, il me semble qu'on peut fabriquer un viseur aérien  
Dos Shen Hao - occasion 100-200 €
Déclencheur souple 20 €
2 rampes hélicoïdales - facultatif, on peut fabriquer un appareil calé à l'hyperfocale
mais recommandé si on veut un appareil 6x13 un peu universel...
Le prix donné est celui correspondant à l'acquisition de 2 Meyer-Domiplan de 50mm
2 x 15€
Eventuellement le coût de la révision d'un ou de deux obturateurs ?
Boîtier ?

Table de profondeur de champ

Ces tables vous permettent de calculer la meilleure distance de mise au point et le meilleur diaphragme pour l'obtention de la profondeur de champ désirée.
Notre conseil : à imprimer et à emporter partout avec vous !

Téléchargez ici
- la table de profondeur de champ de l'objectif Mamiya-Sekkor 4,5/55mm au format Excel
- la table de profondeur de champ de Mamiya-Sekkor 4,5/55mm  au format pdf

(NB. Ces 2 tables sont préréglées sur le cercle de confusion admis au format 6x6)

 

 

Dernière modification : septembre 2009

 

 

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