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l'auteur
Jimmy Peguet
Né en 1954, responsable d'un atelier de fabrication de cadres dans
l'Indre. Photographe spécialisé en chambre grand format. Passionné de
tirage platine par contact.
4 rue des Minimes, 36100 Issoudun. Tél 02.54.21.30.88
mail : peguet.jimmy(antispam)orange.fr

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La chambre 4x5" Wista DX en bois :
un essai (accompagné de quelques explications et notes à l'intention
de ceux qui débutent ou qui hésitent à franchir le pas du grand
format)
par Jimmy PEGUET

La Wista DX
Une envie vague de grand format me passait
régulièrement par la tête lorsque j’ai sauté le pas en mai 2001.
Après des années de pratique amateur en petit et moyen format, envie
de photographier différemment, de prendre son temps, envie de
retrouver de l’espace : au départ, il y avait cette idée de chercher
l’espace. Il y avait aussi, bien entendu, le mythe du grand négatif
et les mystères de la chambre et de ses mouvements, ces aspects un
peu magiques et ésotériques de la manipulation de la géométrie.
A ce moment, le site galerie-photo.com venait
juste de démarrer, et si on pouvait sans problème voir des expos
réalisées en grand format ou acheter des livres d’auteur, la
quasi-absence de tradition française de paysage à la chambre
(certainement une des premières demandes de l’amateur) et le peu de
place occupée par le grand format en général en France rendaient
l’information technique disponible en français très limitée :
j’avais en tout et pour tout un vieux catalogue BIP des années 90
(avec de très bons schémas sur les mouvements et des explications
très claires sur les optiques de grand format, angles de champ et de
vue, cercle d’image, etc… notions généralement étrangères à
l’utilisateur de formats plus petits), ainsi que le bon livre de
Pierre Groulx « La photographie en grand format » (les références
figurent à la fin de l’article). Lisant sans problème l’anglais,
l’information est donc naturellement venue de l’internet et des USA,
où la tradition du grand format est bien plus vivace qu’en France,
avec des sites très bien faits, une abondante documentation
disponible, des forums et des listes de discussion passionnantes, le
tout dans un excellent esprit d’échange la plupart du temps.
L’envie de grand format exprimée, se posait
donc la question de l’appareil : dans ma quasi-ignorance, il me
semblait que les seules solutions disponibles étaient la classique
Linhof Technika d’occasion en métal, ou une chambre monorail, soit
d’occasion, soit une entrée de gamme neuve. A la lecture des sites
américains, j’ai découvert que ce que je considérais comme une
antiquité folklorique et anecdotique, la vieille chambre pliante en
bois, avec son soufflet d’un autre âge, était une solution
qu’utilisaient beaucoup de photographes, et que, plus étonnant
encore, le marché de ces chambres simples complètement méconnues en
Europe, où on a toujours privilégié le métal et la belle mécanique,
était bien vivant, que plusieurs marques fabriquaient encore ces
chambres, dont certaines atteignaient un impressionnant niveau de
raffinement, et que le choix du bois était tout à fait viable. J’ai
donc au fil des mes lectures établi un cahier des charges, qui,
malgré sa relative imprécision compte tenu de mes toutes nouvelles
connaissances purement théoriques et du flou de mes besoins et
désirs réels, m’a permis de faire un choix qui s’est révélé, après
plus d’un an d’usage, parfaitement bien adapté pour un premier
essai. Je tiens à remercier ici André Mouton, de Taos photographic,
qui a aidé à choisir le pauv’ gars simplet que j’étais alors, m’a
parfaitement conseillé, a toujours été longuement disponible au
téléphone (et le Seigneur seul sait combien de fois je l’ai appelé
pour lui demander des renseignements basiques !), bref, a
parfaitement fait son travail. Après réflexion, je me suis donc
retrouvé papa radieux mais un peu perplexe d’une chambre flambant
neuve 4x5 inches Wista DX en bois de cerisier.
Je vais dans l’article qui suit expliquer les
raisons de ce choix, détailler la Wista en expliquant ce que je
considère comme ses forces et ses faiblesses pour l’usage que j’en
fais, dire pourquoi je pense que c’est un bon point d’entrée dans le
grand format pour l’amateur, et en même temps tenter d’éclairer
ceux, un peu perdus, qui se trouvent aujourd’hui dans la même
situation où j’étais il y a un moment. Je passerai en revue les
mouvements de l’appareil en m'arrêtant sur des choses qui paraîtront
basiques à beaucoup, mais que je me demandais à l’époque, et que je
retrouve fréquemment aujourd’hui dans les questions qu’on me pose.
Je reviendrai dans un autre article à venir sur mes premiers pas en
grand format et sur ce que j'y ai trouvé. Ceux qui maîtrisent
l’outil ne m’en voudront pas, j’espère que les autres y trouveront
une information simple et intéressante, et que cet article
contribuera à les rassurer, à démythifier la complexité supposée du
grand format, à estimer précisément le coût et les besoins du
passage au grand format, et à leur donner envie de sauter plus
rapidement le pas, en les prévenant toutefois : photographier en
grand format est un plaisir qui rend vite addict ("accro" en
Français), comme disent les anglo-saxons. A la fin de l’article, je
donnerai une série de liens et références utiles.
Les raisons du choix de la Wista
Après avoir fait le tour des sites américains, je m’étais très
vite arrêté sur une chambre en bois. Le cahier des charges a vite
été établi :
Les premières utilisations visées étaient
la photographie en extérieur, le paysage urbain, la possibilité
d’utiliser l’appareil pour des photographies plus quotidiennes, la
photographie de type studio étant à priori exclue. La première
question était l’achat de matériel neuf. Je recommanderais
chaudement l’occasion, à condition de s’y connaître un peu, de
savoir ce qu’on cherche, de ne pas ignorer les faiblesses chroniques
de certains matériels, ou d’avoir confiance dans le vendeur et dans
ses conseils, ou dans ceux d’un ami compétent. Il fallait un
matériel pas trop onéreux : c’est le genre d’achat qui revient très
cher si on se plante, si on s’aperçoit qu’il y aurait un autre
modèle de chambre qui vous conviendrait mieux, si on se rend compte
après coup que la photographie avec un tel outil n’est pas faite
pour vous, ou si l’acquisition d’une chambre n’est qu’un réflexe
consumériste, une envie qui ne dure pas. Je voulais une chambre
relativement généraliste et pas trop spécialisée, pour jauger mes
besoins réels et éventuellement envisager plus tard quelque chose de
plus adapté. Je voulais une chambre plutôt orientée vers
l’extérieur, qui accepte du grand angle modéré jusqu’au (tout) petit
télé. J’avais vite compris qu’en extérieur, je n’aurais pas besoin
de mouvements démesurés. Je voulais quelque chose de léger, tout en
restant raisonnablement rigide, je ne voulais pas de grosses
optiques bien lourdes avec des mètres de mouvements non plus. Je
voulais enfin quelque chose de très simple, ce qui était en fait le
plus important.
Une monorail : trop lourde la plupart du temps.
J’ai vu depuis trop de débutants peiner en choisissant du matériel
trop lourd (il existe de belles monorails légères, les Arca, par
exemple) pour faire des photos dehors. Une chambre en métal, genre
Linhof : j’adore la belle mécanique, mais bizarrement, je ne suis
pas un fanatique des Linhof, qui, techniquement, sont pourtant
supérieures à la Wista, avec une qualité de fabrication et une
précision superbes, davantage de soufflet, un télémètre, une
rigidité d’enfer…Une Linhof, c’est aussi nettement plus lourd.
Restaient les chambres en bois. Les Ebony, au moins les modèles
spécialisés en ébène et titane, sont magnifiques, mais hors de prix
quand on ne sait pas trop de quoi on va avoir besoin. Les chambres
américaines, comme les Wisner, qui jouissent aux USA d’une bonne
réputation, sont assez chères également. Les Walker anglaises en
plastique n’étaient pas mal, mais le plastique, pour une première
chambre, ça me faisait un peu drôle (aujourd’hui, j’y regarderais à
deux fois), mais les meilleurs rapports qualité-prix me semblaient
être les Wista ou les Tachihara. Toutes les deux fabriquées au
Japon, la Wista était un peu plus chère, mais me semblait mieux
finie, le catalogue proposait plus de modèles et plus d’options.
J’ai donc commandé après moult grattements de tête une Wista qui
coûterait aujourd'hui 1516 euros TTC à l’ami Mouton.
Les caractéristiques de la chambre
Le modèle que j’ai choisi est le modèle le plus simple, en
cerisier, soufflet fixe et dos springback. Le catalogue propose
plusieurs bois différents, on a le choix entre cerisier, bois de
rose et ébène, par ordre croissant de prix. Va pour le cerisier, le
moins cher. Les caractéristiques techniques des Wista figurent sur
les pages « Matériel » et « Boutique » de ce site. Avant de les
commenter, un rapide copier-coller :
Extension du soufflet : 300 mm max, 64 mm min.
Décentrement vertical du corps avant : 35 mm vers le haut, 30 mm
vers le bas.

Le corps avant décentré au maximum vers le haut.
Bascule du corps avant : 90° vers l’avant, 37° vers l’arrière (axe
de bascule à la base) ; bascule latérale +/- 15°.

Bascules horizontales avant et arrière. Sur le terrain, en photo de
paysage, on n’a jamais de tels angles de bascule.

Vues de dessus, les bascules verticales avant et arrière au maximum.
Décentrement latéral du corps arrière : 16mm vers la droite ou vers
la gauche.
Bascule du corps arrière : 90° vers l’avant, 16° vers l’arrière (axe
de bascule à la base) ; bascule latérale +/- 12°.
Un allongement de soufflet de 300 mm signifie – je rappelle que
cet article s’adresse aussi à ceux qui n’ont jamais eu une chambre
en mains et se posent des questions que d’autres vont trouver
élémentaires - que le plus long objectif qu’on pourra monter sera un
240 mm, voire un 270 mm. Un objectif de 240 mm de focale mis au
point sur l'infini demandera un tirage de 240 mm, sauf dans le cas
d'une formule téléobjectif, où on aura besoin d'une moindre longueur
de soufflet. On pourra donc monter un 300 mm sur la Wista, mais
comme plus le plan de mise au point se rapproche, plus le tirage
s'allonge, on ne pourra alors pas mettre au point plus près que
l'infini : il faudra soit acheter (assez cher) un tube-allonge, soit
le fabriquer ou le faire fabriquer, la pièce étant légère et simple
à réaliser. A l'autre extrémité de la gamme de focales, j’ai, avec
une planchette rentrante, utilisé sans problème un 75 mm, avec
encore des possibilités de mouvements, mon grand angle habituel
étant un 90 mm, avec lequel j’ai tous les mouvements désirés. Je ne
sais pas jusqu’à quelle focale on peut descendre avec le soufflet
standard (vraisemblablement 65 mm avec une planchette rentrante,
sans mouvements), si on souhaite utiliser des grands-angulaires plus
importants que le 75, il faudra choisir le modèle à soufflet
interchangeable, afin d'y monter un soufflet ballon qui permettra de
gagner des mouvements avec ces objectifs.
Pour les novices : lorsqu'on utilise une courte focale, le corps
avant s'approche très près du corps arrière. Le soufflet est alors
fortement compressé, et ne permet pas toujours de s'approcher
suffisamment de l'arrière. Il devient trop raide et ne permet plus
les mouvements. C'est pour cela qu'il existe des soufflets plus
souples, sans pliures. En ce qui concerne les planchettes, les plus
courantes sont plates. On peut aussi utiliser une planchette dite
rentrante, en forme de cuvette, qu'on utilise généralement avec un
grand-angle : elle est creuse, permet de rapprocher l'optique du
plan du film, de soulager le soufflet, et donc de bénéficier de
mouvements supplémentaires.
Je résume : avec le modèle de base et son soufflet standard, je
peux aller du 75 au 270 mm, ce qui offre pas mal de possibilités.
Le dos : là encore, on a le choix. J’ai choisi le modèle de base,
à dos springback classique : le dépoli monté sur ressort s’écarte
pour laisser passer le châssis porte-film qui vient prendre sa
place. Ce dos est utilisable en horizontal comme en vertical. Il
accepte bien entendu les châssis classiques genre Fidelity, les
Readyload ou Quickload, les dos Polaroid. La chambre est également
livrable en option avec un dos international, qui permettra de
monter en plus des dos qui utilisent du film 120 en bobines (le
modèle springback de base permet aussi de monter certains de ces
dos). Nous verrons plus loin les avantages et les inconvénients des
deux modèles.

Le dos en position verticale.

On enlève le dos pour le positionner en horizontal.

Le dos springback en position horizontale.
La chambre dispose des mêmes mouvements sur tous les modèles. A
l’avant, décentrement vertical (en anglais rise, vers le haut, et
fall, vers le bas), très utilisé. Bascule verticale (attention aux
confusions de termes, vertical signifie sur l’axe vertical, swing en
anglais, le corps oscille de gauche à droite), bascule horizontale
(tilt, le corps oscille de bas en haut) à la base. Les bascules
horizontales sont les plus utilisées pour faire la connaissance de
Monsieur Scheimpflug, avec lequel tous les aspirants au grand format
rêvent de jouer au chat. La bascule à la base convient parfaitement
pour la photo de paysage. Pas de décentrement latéral à l’avant.
A l’arrière, bascule horizontale à la base, bascule verticale et
petit décentrement latéral (shift, le dos coulisse vers la droite ou
la gauche). Ces mouvements n’ont bien entendu pas l’ampleur de ceux
d’une monorail, mais sont amplement suffisants vu l’utilisation
recherchée. Avec les objectifs que j’utilise (voir plus loin), je
n’ai pratiquement jamais atteint leurs limites. Seules les positions
zéro des bascules sont encliquetées, il faut régler le zéro à la
main (à l’aide de repères) sur les autres mouvements.
La visée se fait sur un dépoli extrêmement clair, non quadrillé,
sans lentille de Fresnel, protégé par un verre. Ce dépoli a les
angles coupés, afin de pouvoir juger directement d’un éventuel
vignettage (on regarde le diaphragme ouvert par les coins du dépoli,
s'il n'apparaît pas complètement visible, il y aura vignettage).
Les objectifs se montent sur des planchettes de type Linhof, très
courantes, faciles à transporter grâce à leur petite dimension. Rien
de particulier à dire sur le soufflet, qui, s’il n’est pas parmi les
plus souples que j’aie vu, remplit correctement son contrat. La base
est en métal, avec deux fixations décalées pour vis standard ¼",
pour varier le montage sur le pied selon l'objectif et le tirage. La
chambre de base nue pèse 1,72 kg (vérifiés), ce qui la place parmi
les plus légères de la catégorie. Elle reste cependant
raisonnablement rigide (rien à voir avec une Linhof, quand même). Je
regrette l’absence mesquine de niveaux sur les montants, qui aurait
été bien pratique, ainsi que celle d’un sabot sur le corps avant,
qui aurait pu permettre de fixer de petits accessoires comme par
exemple un volet pare-soleil. Ces absences n’ont guère d’importance.
Enfin, pour terminer, la chambre est bien fabriquée, correctement
finie et très agréable à prendre en mains, sans que la finition soit
exceptionnelle. L’objet est absolument magnifique, l’alliage du
cerisier et du laiton verni (pour protéger le métal) lui donnant un
look rétro du plus bel effet. En vérité je vous le dis, pour la
frime, c’est autre chose qu’un reflex numérique ! Plus sérieusement,
l’allure inhabituelle de l’objet et sa beauté permettent de nouer
des rencontres intéressantes. Tous les photographes qui utilisent
ces chambres ont de savoureuses anecdotes à raconter !
La chambre en pratique
Ouverture et mise en œuvre
Maintenant, au travail. Il va falloir déplier
la chambre, qu’on avait pliée pour le transport. J’ai depuis plus
d’un an essayé pas mal de modèles, la Wista est une des plus rapides
et des plus simples à mettre en œuvre. On l’ouvre (elle se ferme
avec des aimants) en mettant la base et le dos à 90°. On relève le
montant avant, puis on le fait glisser vers l’avant. On bloque
légèrement toutes les commandes, bascules et décentrements, en les
mettant à zéro (tout est repéré, et l’absence d’encliquetages zéro –
seules les bascules horizontales en possèdent un – n’est pas
gênante, la mise à zéro est une habitude qu’il faut s’habituer à
prendre au départ et après chaque photo). Le tour est joué en 20
secondes. Il ne reste qu’à encastrer la planchette et son objectif.
La base est graduée afin de faciliter le positionnement des
objectifs. L’opération est aussi rapide en sens inverse pour la
replier et la ranger. Il est en principe impossible de replier
l’appareil avec une optique montée (l’écrou de pied rentre un peu à
l’intérieur de la base) , toutefois, avec certaines optiques
compactes, il suffit de retourner la planchette et l’objectif, la
chambre se plie sans problème avec l’optique à l’intérieur. Il m’a
fallu un an pour y penser (merci Marc) ! Vérifier avant de le faire
que l’objectif ne va pas heurter le dépoli.

La chambre pliée.

Ouverture de la chambre.
On déplie le corps avant à la verticale, on le fait glisser pour le
positionner, on met tout à zéro et on serre.

La chambre est prête.

La base : on voit les repères de zéro de la bascule verticale
arrière (sous le petit levier), de la bascule verticale avant (sous
le ressort) et on devine les repères de mise en place du corps
avant. (détail)
Le cadrage et la mise au point
On monte l’appareil sur le pied, et on le met de niveau (c’est là
où des niveaux intégrés seraient bien utiles). La visée très claire
de la Wista facilite les opérations. On positionne le dos
horizontalement ou verticalement. On fait la mise au point en
déplaçant le corps avant à l’aide d’un gros bouton moleté, en
s’aidant de la loupe. Le mouvement est assez doux, même s’il n’a pas
le velouté de certaines chambres beaucoup plus chères (remarque
valable pour toutes les commandes). J’utilise une loupe 4X, un
compte-fils à 15 euros fait aussi très bien l’affaire. Quand le
besoin d’un voile se fait sentir, j’utilise un voile-tunnel BTZS,
clair à l’extérieur pour protéger de la chaleur, qu’on peut zipper
autour de son corps pour faire le noir, et qu’on fixe grâce à un
élastique à l’arrière de la chambre (on le trouve sur les pages de
la boutique). La chambre est évidemment un peu sensible à
l’humidité, rien d’important, le mouvement est juste très légèrement
plus dur lorsque le temps est humide. Je n’hésite pas à l’utiliser
lorsqu’il pleut, en la protégeant par exemple avec un sac poubelle
le cas échéant, en protégeant le mieux possible objectif et
obturateur.
Lorsqu’on veut appliquer la règle de Scheimpflug, et déplacer le
plan de mise au point, on va utiliser les bascules. Prenons le cas
le plus courant, celui de la bascule horizontale avant. Le sol est
plat, on a décidé d’être net du pied de l’appareil jusqu’à l’infini.
On va coucher le plan de netteté, donc incliner le corps avant vers
le bas, pour faire se rencontrer en un même point les plans du film,
de l’objectif et du sujet. On va faire la mise au point, si le sol
est plat et s’il y a par exemple une montagne au fond, disons aux
2/3 de la hauteur de cette montagne, (vers le bas du verre de
visée puisque l’image est inversée). En desserrant les boutons de la
bascule avant, sans les desserrer trop pour contrôler le mouvement,
on va légèrement incliner le corps avant vers le bas pour rendre le
premier plan net. On va refaire le point sur le lointain, puis
éventuellement rebasculer pour que tout soit net . On serre les
boutons. Voilà, c’est fait, et on se demande pourquoi on s’en
faisait tout un monde avant d’avoir essayé. Il est à noter que
l’angle de cette bascule est peu important, on ne bascule pas de
45°, bien loin de là. Evidemment, c’est un peu plus compliqué sur le
terrain : il faudra apprendre à utiliser correctement les bascules,
comprendre leurs limites et éventuellement jouer avec. Rien de bien
effrayant, en tout cas bien moins que ce qu’on peut imaginer
lorsqu’on n’a jamais touché à une chambre auparavant. Il sera
intéressant de lire les pages du site consacrées à la profondeur de
champ, pour bien comprendre comment la calculer quand les plans
proches et lointains sont parallèles, comme c'est le cas avec un
appareil classique sans mouvements, ou comment elle s'étend de part
et d'autre du plan de netteté lorsqu'on bascule.
Une chose m’avait surpris au début : là où j’imaginais naïvement
un mouvement de bascule onctueux, quelque chose de presque
micrométrique et fluide, où il aurait suffi de tourner un bouton du
bout des doigts pour faire basculer le corps degré par degré, on a
affaire à un mouvement rustique à friction, imprécis et qui vous
échappe vite. Je crois que c’est la principale (et minime) surprise
que j’ai rencontré à mes débuts avec la Wista. Autre limitation du
système : Il est également très difficile au début de régler
précisément une bascule très faible.
C’est aussi simple en ce qui concerne le décentrement : on
desserre le bouton adéquat, on fait coulisser le corps avant vers le
haut ou le bas pour « déplacer » l’image. Si on ne peut pas, par
exemple, cadrer le haut d’un bâtiment, on va faire glisser l’avant
afin de pouvoir remonter le cadre. Hop. Et là, ça y est on a le
virus, et on ne peut plus s’en passer ! Avec un peu d’habitude, on
apprend vite à combiner et à utiliser judicieusement les mouvements.
La prise de la photo
Lorsque tout est prêt, il ne reste plus qu’à prendre la photo. On
va insérer le châssis porte-film derrière le dos springback. On
écarte légèrement celui-ci, et on fait glisser le châssis jusqu’à ce
qu’il se cale. Le volet étant en place, il n’y a pas de risque de
voilage.

Le dos prêt à recevoir un châssis.

On écarte le dos springback à ressort et on insère le châssis.

Le châssis est en place.
On a reporté sur l’objectif les réglages désirés. Il faut
maintenant être attentif et ne rien oublier, sous peine de voiler le
film. On ferme l’obturateur avec le bouton réservé à cet usage sur
l’objectif. Si on ne le fait pas, en retirant le volet du châssis,
on va instantanément voiler le film. Obturateur fermé, on va
délicatement retirer complètement le volet du châssis. Le film est
donc prêt à être exposé (on peut attendre quelques secondes que
d’éventuelles vibrations s’atténuent). On vérifie que le soleil ne
tombe pas sur l’objectif, surtout si on a un objectif ancien, et, si
on n’a pas de compendium, on se sert par exemple du volet comme
pare-soleil. Il ne reste plus qu’à appuyer sur le déclencheur
souple, puis, la photo prise, à remettre délicatement le volet en
place, en inversant les faces pour respecter les conventions de
couleurs : classiquement, en ce qui me concerne avec un châssis
Fidelity, partie blanche visible = film vierge, partie noire visible
= film exposé. Par sécurité, et tant qu’on n’a pas l'habitude, il
est bon de noter le numéro du châssis et les paramètres de prise de
vue. Il faut faire attention : afin d’éviter le voilage du film,
j’appuie toujours doucement sur le dos en insérant et en retirant le
volet, sans mouvement brusque, pour prévenir une éventuelle fuite de
lumière. C’est un automatisme à attraper dès le début. Il est
également souhaitable, vu la légèreté de la chambre, de vérifier
avant de prendre la photo que les réglages n’ont pas bougé après les
manipulations de l’appareil.
Quelques mots sur les châssis : on peut en acheter d'occasion (on
les trouve en général dans les 15 euros), mais il faudra faire
attention à l'étanchéité. Les Fidelity standard sont agaçants au
moins sur un point : il est très facile d'accrocher par inadvertance
un volet, et donc de voiler un film. Je viens d'acheter quelques
Astra de la même marque, qui ont une sécurité sur le volet (châssis
en mains, on ne peut pas retirer le volet, lorsque le châssis est en
place sur l'appareil, le dos appuie sur un poussoir qui permet de
libérer le volet. Ce châssis permet également de numéroter les
films, ce qui est bien pratique).
J'emporte en général entre 5 et 7 châssis doubles, ce qui
m'assure une autonomie suffisante. Si je pense être juste, ou si je
pars plusieurs jours, je prends avec moi une tente de chargement. Si
on doit décharger sur le terrain, il faudra prévoir des boîtes de
film vides.
Pour ne pas s'alourdir en transportant plusieurs châssis, ou pour
simplifier tri et déchargement, il existe d'autres solutions : les
anciens châssis Grafmatic (d'occasion aux alentours de 90 euros) ou
les nouveaux Fuji Quickchange, qui fonctionnent sur le même
principe, et permettent d'utiliser des plan-films standard. Les dos
Kodak Readyload ou Fuji Quickload, qui utilisent des films emballés
individuellement. Les châssis Polaroid. On trouvera des
renseignements sur les compatibilités dans les liens en fin
d'article.
Les objectifs utilisés
J’ai parlé plus haut des focales utilisables avec la Wista.
J’utilise 3 optiques, toutes achetées d’occasion : le premier a été
un 135 f/5.6 Apo-Symmar Schneider, mon objectif de base (j'ai
cherché pour commencer une focale à peu près équivalente à un 35 mm
en petit format), avec lequel je fais 70 à 80% de mes photos. Son
cercle d’image n’est pas gigantesque, il est avec ses 195 mm le plus
petit des 3, je n’ai que rarement atteint ses limites avec les
mouvements que j'utilise. J’ai acheté un peu plus tard un excellent
200 Nikon M f/9 (la visée est parfaitement claire malgré l’ouverture
plus réduite), et enfin un ancien 90 f/8 Super-Angulon Schneider,
également très bon, la visée étant avec lui plus sombre et difficile
comme avec tous les grands angulaires.

Le 90 mm f/8 Super-Angulon sur sa planchette rentrante. Attention
aux gros doigts, l’accès n’est pas facile !

la Wista avec le 90 mis au point à l’infini. On a beaucoup de marge
pour les mouvements, mais on comprend qu’avec une focale plus
courte, où l’objectif va se trouver plus près du dos, le soufflet va
être plus serré et que les possibilités de mouvements vont se
réduire.
Les trois objectifs sont bien entendu montés chacun sur leur
propre planchette, le dernier sur planchette rentrante. Comme ils
ont trois diamètres de filtres différents, j’ai tout aligné sur les
67 mm du Super-Angulon. Ces objectifs couvrent la quasi-totalité de
mes besoins en formant un kit relativement léger et assez bien
étagé. J’aimerais quelquefois utiliser un 300 mm, mais, comme écrit
plus haut, l’extension de 300 mm du soufflet ne permettrait que
l’infini. Il faudrait donc acheter ou bricoler un tube-allonge. Ces
objectifs sont légers et de petite taille, à l’exception du
Super-Angulon, un peu plus lourd et volumineux, et pèsent dans les
200 g. Le poids était un critère de choix de départ que je n'ai
jamais regretté par la suite. A noter que l'acquisition de ces
objectifs n'a pas été vraiment pas un choix raisonné, sinon en gros
sur l'étagement des focales, mais plutôt le fruit des opportunités.
La Wista est de construction légère, et si on peut y monter des
optiques plus grosses, il faut cependant veiller à ne pas monter
d’objectifs trop lourds, la chambre le supporterait mal.
Remarques diverses et compléments obligatoires
La Wista est une chambre en bois, et si elle n’est pas
particulièrement fragile, il faut néanmoins la manipuler sans
brutalité, et faire attention aux chutes qui pourraient la briser.
Si sa rigidité est raisonnable, il ne faut pas en attendre les
performances d’une chambre en métal. Il me semble qu'en dehors de la
conception même de l'appareil, avec son extension coulissante en
bois et sa recherche de la légèreté, le principal manque de rigidité
vient de la fixation du dos, monté sur des lames de métal mince. La
Wista n'est ici pas plus mal lotie que la plupart des autres
chambres. Attention donc aux longues extensions de soufflet,
attention au vent qui fait vite chuter la netteté. Le choix du pied
est important : je préfère utiliser un pied relativement lourd
(d’autres vont trouver leur bonheur avec un pied plus léger). Mon
pied actuel, en aluminium, pèse environ 4,3 kg avec une tête 3D. Il
a trois faiblesses : la colonne (quand ça bouge, c’est là que ça
joue, même si je ne la sors jamais), une tête un peu haute, et
l’attache rapide. Celle-ci, une classique attache hexagonale, n’a
pas une surface de contact assez importante, la stabilité est tout
de suite meilleure avec une grande attache rapide carrée (plus
lourde) de 10x10 cm. Je dois changer de pied, le prochain sera en
bois, n’aura pas de colonne et la tête (toujours 3 axes) sera plus
basse. Une attache rapide est malgré tout bien utile quand il faut
aller vite, par exemple lorsque la lumière baisse rapidement. La
netteté maximum ou les détails fourmillants ne sont pas toujours ce
qu’on recherche en premier dans une image, mais lorsque ça compte,
de nombreux facteurs vont contribuer à faire chuter rapidement la
qualité, le pied est un de ces éléments. Chacun voit midi à sa porte
: certains vont estimer qu'un pied plus léger conviendra
parfaitement et sera moins encombrant, ou qu'une tête micrométrique
comme celle que j'ai brièvement eu en mains l'autre jour sera
parfaite.
Lorsque j’ai reçu la Wista, je me suis livré à une inspection de
détail. J’ai resserré ici et là (légèrement, c’est du bois et les
vis sont souvent minuscules) quelques vis qui avaient du jeu.
Depuis, j’emporte toujours une pochette contenant quelques tournevis
de précision, et je vérifie régulièrement les serrages.
Concernant le choix du dos : j’ai choisi le dos springback pour
la simplicité, parce que je fais surtout du noir et blanc, parce que
je voulais travailler individuellement les négatifs et que je ne
pensais qu’épisodiquement utiliser la couleur. Le prix du film et le
traitement d’un plan-film 4x5" couleur reviennent cher (l'ensemble
coûte 6,50 euros au minimum par feuille). Peut-être est-il plus
intéressant, dans le cas d’une utilisation régulière de la couleur,
voire du noir et blanc, de choisir un modèle avec un dos
international, et d’utiliser un dos 120 6x7, 6x9 ou pourquoi pas
6x12, les films actuels en moyen format ayant des performances très
élevées. Le dos international est un peu plus contraignant sur le
terrain, les dos sont chers, mais l’économie doit être intéressante
à l’usage. Il y a sur ce site un article consacré aux divers dos
rollfilms pour chambres, certains pouvant être adaptés sur un dos
springback classique (Mais je manque d’expérience à ce sujet).

La Wista avec un dos international et un châssis 6x7 fixé dessus. Un
cache en papier au format 6x7 est fixé sur le dépoli (photo Marc
Genevrier).
Le transport de la chambre
Je transporte habituellement la Wista dans un sac à dos F64, avec
tous ses accessoires. Mais pour plus de liberté de mouvements, en
ville par exemple, je prends seulement un petit sac d’épaule dans
lequel je mets les deux objectifs supplémentaires et quelques
châssis, je prends le pied en bandoulière, et je transporte la
chambre dépliée à la main. Un petit truc que certains vont trouver
peu seyant, c’est le tablier de jardinier. Je l’utilise fréquemment
lorsque je suis en voiture et que j'en sors souvent : avec deux
poches profondes devant, il permet de loger et de transporter
carnet, stylo, deux châssis, la cellule, à quelques mètres en
évitant les aller-retours.
Les accessoires utiles et
indispensables
C’est fou ce qu’on peut dépenser en bricoles, en grand format. Il
y a les accessoires indispensables, dont certains peuvent rester au
camp de base (c’est à dire le sac à dos) : un bon pied, bien sûr
(encore une fois, on ne mégote pas sur le pied), un voile (on se
fatigue vite du t-shirt ou du pull, et on est tranquille, sous le
voile, même si on y rôtit), une cellule (un étui de ceinture est
bien pratique), une loupe ou un compte-fils, un porte-filtres (on
n’a pas assez de mains lorsqu’il faut déclencher tout en protégeant
l’objectif du soleil et en maintenant le filtre jaune devant). Si le
compendium n’est pas indispensable pour démarrer et complique les
prises de vues quand on n’a pas l’habitude, le porte-filtres me
semble nécessaire, certains combinant les deux. Un niveau, si la
rotule n’en est pas équipée. Carnet, crayons, fiches de notes. Un
déclencheur souple, plus un de secours, si chaque objectif n’est pas
équipé du sien. Un chiffon. Quelques sacs en plastique pour protéger
de la pluie. Les outils de précision nécessaires. Des boîtes de film
vides bien repérées, pour trier les films exposés, si on doit
recharger, à moins qu’on utilise des films emballés
individuellement. Une soufflette. Des piles de rechange (cellule,
etc…). Du chatterton ou du gaffer… Liste non limitative.
Les (peut-être) moins indispensables : un cadreur, comme celui du
livre de Pierre Groulx, ou un vieux viseur style Linhof pour les
plus fortunés, pour se faire l’œil au début, un mètre ruban ou de
couturière, une boussole. Des tables de profondeur de champ (même si
on ne s’en sert pas, on les emmènera, juste pour ne pas avoir
l’impression d’avoir passé des heures pour rien sous Excel). Une
mini-lampe pour la nuit (vous verrez quand vous deviendrez presbytes
et qu’il faudra régler l’objectif quand la lumière baisse avec vos
gros doigts et ces bon dieu de repères de diaph mal accessibles ! Ca
peut aussi servir à d’autres choses.). Une tente de chargement. Des
jumelles. Les journaux de voyage de Bashô (bon, d'accord, celui-ci
n'est pas vraiment utile. Mais j'emporte souvent ce livre dans mon
sac quand je pars. J'ai toujours trouvé que l'usage d'une chambre
folding avait un côté "zen", et que la chambre et le bouquin
faisaient bon ménage dans le sac.)
Ca fait beaucoup, certaines choses ne sont pas
indispensables, le jeu est aussi de ne pas se charger comme une mule
et de rester simple.
Conclusion (un peu amoureuse)
J'utilise la Wista depuis maintenant une bonne année, et si
j'apprécie de travailler en grand format pour les raisons déjà
énoncées, qualité des images, recherche de rendus différents,
manière différente de voir, impression d'être "immergé" dans la
lumière, sentiment de retrouver le temps, si je n'ai jamais eu de
soucis de prise en mains de la chambre, en une année, je suis loin
d'avoir maîtrisé l'utilisation de l'outil, de l'avoir en quelque
sorte apprivoisé. Le plus difficile sans doute est de ne pas se
laisser enfermer dans la rigidité et le piège de la géométrie
qu'induisent les appareils de grand format, et de retrouver petit à
petit liberté et légèreté.
Il ne faudrait pas oublier que si la chambre est un outil de
séduction, ce n’est finalement qu’un outil, une boîte noire plus ou
moins ergonomique et plus ou moins adaptée à ce qu’on veut faire. La
Wista n'est pas un jouet ni uniquement un appareil d'initiation :
elle est parfaitement fonctionnelle, et si elle fera le bonheur de
l'amateur, elle pourra également faire office de chambre légère pour
qui en possède déjà une plus lourde ou plus compliquée. Elle ne
conviendra pas à qui veut explorer tous les mouvements, ou cherche
un appareil-école. Celui-là préfèrera une autre chambre (en
occasion, on trouve maintenant des monorails pour une bouchée de
pain, ou presque), comme tel autre porté vers le studio ou la
photographie d'objets, ou comme cet autre encore qui cherchera un
appareil spécialisé dans un domaine particulier.
Après plus d'un an en compagnie de cette chambre, est-ce que je
rachèterais aujourd'hui la même ? Oui, sans aucune hésitation. J'ai
touché ou utilisé pas mal d'autres modèles depuis, et compte tenu de
cette très modeste expérience, j'en mettrais un ou deux autres dans
la balance, l'Arca F en tête. Mais en gardant les critères énoncés
plus haut, je reprendrais une Wista.
Pour qui connaît ses qualités et ses limites, c'est un outil de
rêve : exactement celui que je cherchais. Elle est légère. Elle est
suffisamment polyvalente pour mes besoins du moment. D'accord, 6 cm
d'extension supplémentaires me plairaient bien. Mais je peux vivre
sans et fantasmer sur le 300 M Nikon que je m'offrirai un jour. Elle
pourrait être un peu plus rigide : mais je n'aurais peut-être plus
besoin de la transporter doucement, si doucement, pour la protéger
si elle était plus solide. Elle pourrait avoir des niveaux et du
titane partout : mais j'hésiterais à la traiter de bourrique quand
je fais des conneries. Elle est belle. Elle est écologique, comme
m'a joliment dit une fois Henri Peyre. J'aime entendre écologique
aussi dans ce sens, qui est peut-être le plus important : elle est
simple. L'outil ramené presque à l'essentiel.
Quelques références et liens utiles
La liste est volontairement courte, avec des liens et adresses
courants.
Le site Wista (on en a vu de plus intéressants) :
http://www.wista.co.jp/
André Mouton importe nombre de marques spécialisées dans le grand
format :
Taos photographic:
1, impasse Laporte
F 11400 Castelnaudary
Tél. 04 68 23 55 09
taos@wanadoo.fr
La boutique du site galerie-photo Sur le site de la revue View camera, un article sur comment
choisir sa première chambre :
http://www.viewcamera.com/get_start_in_large_format.html
Le magasin « Le grand format » à Paris (principalement pour la
page d'occasions) :
http://www.lemoyenformat.com/GFweb/GFsommaire.html
Livres sur le grand format
On trouvera quelques références sur la page Librairie
de galerie-photo, et pas seulement des livres techniques. Ah, les
bouquins du Conservatoire du littoral…
Livres techniques, en français
La photographie en grand format, de Pierre Groulx, Modulo
éditeur.
ISBN 2-89113-505-9.
A lire absolument pour ceux qui se lancent dans l’aventure (en vente
sur galerie-photo ou sur
Amazon)
Le site culte (en anglais) de Quang-Tuan Luong :
http://largeformatphotography.info/
est un bon point de départ pour en trouver d'autres. En voici
quelques excellents :
En anglais
Using the view camera, par Steve Simmons.
View camera technique, par Leslie Stroebel
The camera, le premier volume de la trilogie d'Ansel Adams (avec
« The negative » et « The print »)
Pour les amateurs de photographie classique de nature et de
grands paysages américains en couleur, un beau livre de Jack Dykinga
à feuilleter au coin du feu en sirotant un verre, avec plein de
trucs, de bien belles reproductions et plein de photos de Wista :
« Large format nature photography », de Jack Dykinga
Ses références ne figurent plus sur le site amazon.fr au moment où
j’écris ces lignes, on peut le commander par exemple chez photoeye
aux USA :
http://www.photoeye.com
Les forums de discussion et listes de
diffusion :
En français, celui de galerie-photo; bien sûr :
http://www.galerie-photo.info/forum
Le forum doit bénéficier en juillet 2002 d'une nouvelle interface,
c'est l'endroit idéal pour poser des questions. Posez vos questions
ou donnez vos avis sans crainte !
En anglais, deux merveilles sur le grand format
en général :
Le newsgroup Usenet :
news:rec.photo.equipment.large-format
Excellent esprit, des intervenants pointus, une mine.
Un autre site d’information générale :
http://www.f32.net
avec une mailing-list :
http://www.pairlist.net/mailman/listinfo/largeformat/
Liens divers
Sur les châssis, leurs compatibilités, etc… :
http://www.butzi.net/articles/filmload.htm
Il y a pas mal d'autres choses sur le site :
données sur les optiques Rodenstock, comparatifs, essais…
Le site des optiques Schneider (avec entre
autres des infos sur les optiques anciennes, date de fabrication,
données techniques…) :
http://www.schneideroptics.com/
dernière modification de cet article : 2002
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