contretype |
Le contretype, ou
reproduction, est obtenu à partir d’une épreuve photographique
rephotographiée. Sa matrice n’est pas le négatif original de prise
de vue qui a été perdu ou détérioré.
Certaines réalisations des photographies passent obligatoirement
par un contretype : le cliché original étant recomposé au tirage
(superposition, collages, interventions au crayon, etc.), le second
négatif devient le négatif définitif. Ce procédé est, dans ce cas,
un élément nécessaire de la création. |
fac-similé |
épreuve obtenue par
reproduction ou à partir du négatif original, dont le support de
tirage et le traitement associé sont identiques à ceux employés par
l'image de référence (généralement un vintage) |
limitation des tirages |
Trois cas se
présentent :
1. Certains photographes ne numérotent pas, ni ne limitent, et se
contentent de faire les tirages à mesure de la demande, se réservant
d’interrompre leur production quand ils le désirent.
2. D’autres photographes ne limitent pas mais numérotent leurs
tirages : 1er, 2e, 3e, etc.
3. D’autres décident du nombre maximum de tirages qui seront faits
: (les plus fréquents sont 15, 25 ou 50) et les numérotent 1/25,
2/25, etc., ce qui ne signifie pas que tous les tirages prévus
seront faits.
Il faut savoir qu’un négatif est fragile et que le tirage d’une
photographie se fait actuellement d’une manière artisanale quand il
s’agit de beaux tirages : le tirage est effectué manuellement, pièce
par pièce : on peut dire que chaque tirage est unique.
Texte rédigé par l’Association pour la Défense et la Promotion de
la Photographie Originale, 1981.
L’APO a pour mission de faire respecter les règles qui protègent
l’intégrité du marché de la photographie et, par conséquent, les
photographes et les collectionneurs. |
négatif |
Après la prise de
vue, l’image latente devient «négatif» lors du développement.
Le format du négatif est lié au format de l’appareil
photographique : on parle, par exemple, de 23 x 36 mm (les
Américains disent 35 mm), de 6 x 6 (cm), de 4 x 5 (inches,
c’est-à-dire
10 x 12,5 cm), de 13 x 18 (cm), de
20 x 25 (cm), etc.
Le support du négatif peut être du papier (calotype, papier ciné,
etc.), une plaque de verre, ou comme aujourd’hui un film souple
(triacétate de cellulose ou polyester).
Sur le négatif les ombres du sujet sont traduites par des valeurs
claires et les hautes lumières par des zones sombres : on dit que la
« gamme des gris » est inversée ou en négatif.
Tant qu’il n’existe pas de tirage, le négatif ne reste qu’une
intention. |
photographie |
Aujourd’hui, c’est
généralement une image sur papier photographique industriel (au
bromure ou au chlorobromure d’argent) ou artisanal (les firmes
photographiques ayant abandonné la fabrication d’émulsions positives
non argentiques comme le papier au charbon, au platine, au
palladium, etc, des photographes retrouvent des formules anciennes
pour émulsionner eux-mêmes leurs papiers).
Le vocabulaire utilise beaucoup de mots pour désigner la
photographie-image multiple (photographie, épreuve, tirage, positif,
agrandissement, contact), image multiple qui s’oppose à l’image
unique, généralement un positif direct (obtenu sans la matrice du
négatif) comme l’étaient le daguerréotype, le ferrotype,
l’ambrotype, et comme l’est aujourd’hui le polaroïd. (Toutefois il
existe certain type de polaroïd noir et blanc à négatif
récupérable).
On peut encore signaler certaines photographies obtenues sans
négatif : les photogrammes (Man Ray, Schad, etc.) et les
chimigrammes (Sudre, Cordier).
Pour la photographie en couleurs, on distingue plusieurs procédés
de tirage, qui présentent des espérances de conservation variables :
le tirage RC (résine coated), le cibachrome, le dyetransfer, le
tirage au charbon Fresson.
Il y a aussi des mises en couleurs de photographies noir et blanc,
soit par chimie (virages et oxydations) soit par application
manuelle de colorants. |
retirage |
C’est un tirage
original exécuté après la mort de l’auteur par le possesseur des
négatifs.
C’est toujours une interprétation, hors du contrôle du
photographe, et leur qualité dépend du talent du tireur. |
tirage |
Le tirage, c’est
l’opération qui va permettre d’obtenir, à partir du négatif, un ou
plusieurs positifs en inversant la gamme des gris (du négatif) pour
retrouver les valeurs du sujet.
Le mot tirage désigne à la fois le résultat et l’opération qui, de
nos jours, se pratique généralement au laboratoire à l’aide d’un
agrandisseur.
Un tirage n’est pas toujours un agrandissement. Il peut être une
réduction. Il peut aussi être effectué par contact (le négatif étant
maintenu en contact avec le papier sensible).
Dans le cas des contacts, le négatif et le positif ont alors une
taille identique.
Il faut distinguer :
• les contacts qui engendrent une épreuve d’exposition, d’après
généralement des négatifs de moyen ou grand format (exemple : Sudek,
Weston),
• des planches de contact des négatifs de tous formats (au seul
usage du photographe) comme référence d’un système d’archivage et
outil de première lecture des photographies.
Le négatif peut être comparé à une partition de musique. Le
travail du tireur est celui d’un interprète, l’auteur du négatif
étant alors considéré comme le compositeur.Une épreuve de lecture
est un déchiffrage ; un tirage définitif est une interprétation
aboutie, voire magistrale (les Américains parlent de «master
print»).
Un compositeur d’image n’est pas toujours un virtuose du tirage.
En revanche, il existe de (très) bons interprètes qui ne seront
jamais de grands compositeurs.
Une photographie peut être complètement modifiée par le tirage
(certaines valeurs peuvent être accentuées ou éclaircies sur toute
l’image ou partiellement).
Il ne faut pas confondre...
• épreuve de lecture : tirage souvent sans finesse qui permet aux
photographes de préciser le choix déjà fait sur les contacts, entre
une image et une autre, d’étudier un éventuel recadrage et
d’antici-per sur la mise en valeur des gris du tirage définitif,
• tirage de presse : destiné, comme son nom l’indique, à la page
imprimée et qui, à cause des modalités techniques de la
photogravure, est généralement plus gris, c’est-à-dire moins
contrasté qu’un tirage définitif d’exposition.
Aujourd’hui, les photographes fournissent délibérément pour se
prémunir contre le vol ou le risque de confusion avec des épreuves
d’exposition, des tirages de presse à conservation précaire,
• tirage définitif, ou photographie originale : il n’a de
destination que son existence de tirage.
Il est contrôlé et reconnu par le photographe qui a décidé du
format, du contraste, du cadrage de l’image, qu’il en ait effectué
ou non le tirage. |
tirage d'époque |
épreuve réalisée à
une époque qui suit immédiatement celle de la prise de vue (on
considère généralement qu'un intervalle de quelques années est
compatible avec cette qualification). |
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Le tirage d’époque,
dit aussi
« vintage », est contemporain de la prise de vue.
Il ne faudrait pas le confondre avec une épreuve de lecture,
fut-elle d’époque, qui ne reste dans la plupart des cas, qu’un
brouillon.
Le tirage d’époque n’est pas toujours un tirage définitif
d’époque
commentaire galerie-photo : définition donc moins restrictive que
celle de l'ARSAG - que nous retenons pour notre part, en ce qu'elle
implique la participation active de l'artiste pour la réalisation du
"vintage". |
tirage original |
épreuve définitive
réalisée par l'artiste, ou sous son contrôle direct |
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C’est, dans la
plupart des cas, un tirage ultérieur effectué à partir du négatif
original longtemps après la prise de vue, par le photographe
lui-même ou sous son contrôle.
Parfois, il n’existe pas de tirage d’époque : quand le tirage
définitif d’époque a disparu (détruit ou perdu) ou quand le
photographe redécouvre bien des années plus tard une image qu’il
n’avait jamais tirée.
Il peut donc exister de la même image des tirages différents
suivant l’époque du tirage ou les différents interprètes.
Il est souhaitable que le nom du tireur et la date de son
exécution soient indiqués au dos du tirage. |
vintage |
tirage original
d'époque |
dernière
modification de cet article : 2001
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