|
|||||||||||||||||||||||||||
l'auteur
|
Pourquoi le DP2 Merrill ?par Marc Genevrier
Pourquoi ai-je choisi
|
||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Premier exemple : Le Carré
d’Art de Nîmes (DP2M0105 format vertical non
recadrée et vignette du coin en bas à droite
500x500 px extraits du fichier d’origine – ISO
200) L’image est prise depuis la
rue à travers les vitres de la médiathèque.
J’apprécie énormément la douceur du rendu et
l’extraordinaire richesse de ces nuances
camaïeu. Même dans le coin de l’image en bas à
droite, aucune distorsion ni perte de
définition. On distingue parfaitement la légère
matière de la chaise en bois à côté du lissé
impeccable des profilés d’aluminium. Mais les
deux ne s’opposent pas, ils se complètent
harmonieusement.
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Deuxième exemple : Scène de
rue à Nîmes (DP2M0106 légèrement recadré
et vignette au centre 500x500 px extraits du
fichier d’origine – ISO 200) Sur cette autre image réalisée
le même jour, j’apprécie encore l’équilibre
entre le rendu du marbre de la façade à gauche
et l’écorce de l’arbre à droite. Sur l’image
originale et sur un agrandissement, cette
écorce, malgré sa masse et sa couleur sombre, ne
s’impose pas, ne devient pas menaçante. Les
oppositions sont là, comme dans le monde réel,
mais l’appareil ne vous entraîne pas vers des
oppositions faciles, des dénonciations. Il ne
vous pousse pas à une sorte de prédation du
monde. Il note sobrement, humblement. Au centre
de l’image, la carrosserie et le phare de la
voiture ne deviennent pas clinquants. C’est un
risque courant, je trouve, dès qu’on photographie
des automobiles en ville : leur matière, leurs
couleurs vives, tout cela tend à leur donner
trop d’importance, alors que nos yeux ont
tellement appris à ne plus trop les voir !
|
|||||||||||||||||||||||||||
Le grand format à main levée ?
Troisième exemple : Un coin
de rue à Aix en Provence (DP2M0142 juste recadrée
verticalement pour passer au format 16:9 – ISO
200) Voici un exemple d’image que
j’aurais pu faire avec une chambre. Pas tant en
termes de technique (mouvements ou autres), mais
en termes d’approche et de construction.
Heureusement, j’avais mon petit Merrill dans la
poche ce jour-là ! Et je retrouve avec lui cet
équilibre parfait entre l’image globale et
chacun de ses éléments : l’image est
intéressante de loin comme de près. Et peut-être
que les défauts techniques de l’appareil
redeviennent (presque) des qualités, parce
qu’ils induisent une sorte de lenteur qui
rappelle un peu la prise de vue sur trépied. Autre plaisir que j’ai
redécouvert avec le Merrill : on a tellement de
détails et de matière que, pour peu qu’on
n’envisage pas des grands tirages, on peut recadrer
dedans à volonté. Ou bien corriger légèrement
les perspectives sous Photoshop. Finalement, les
reporters de presse des années 50 ou 60
travaillaient à la chambre ou en moyen format à
main levée, puis taillaient allègrement dans
leurs négatifs pour isoler l’image forte. Le
Merrill peut renouer avec cette pratique, qui
ouvre une liberté nouvelle. Responsable aussi : l’absence
de zoom (heureusement, en ce qui me concerne).
Mais j’ai aussi extrait quelques portraits en
situation qui gardent ce je ne sais quoi dans
l’image qui caractérise le Merrill. Une sorte
d’effacement et de respect devant la réalité,
atouts que je trouve parfaits pour le portrait,
où la douceur, la retenue de l’appareil font
merveille devant le sujet. Du coup, j’ai fini
par m’offrir aussi un DP3 Merrill, même principe
mais focale un peu plus longue. Aussi limité et
parfois énervant que le DP2, mais aussi magique
également. Du coup, les images réussies sont
presque comme des cadeaux, à la fois c’est
formidable et on redevient humble et aimant
devant la réalité !
|
|||||||||||||||||||||||||||
Dernière modification : octobre 2018 |
|||||||||||||||||||||||||||
|