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l'interviewé
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Passion : une vie en Mamiya
Louis-Michel Bergereau, vous possédez quatre Mamiya du 6x9 au 4,5x6 : un Press 23, un Press universel, un RB et un 1000s. Belle fidélité à la marque... comment en êtes-vous arrivé là ? Depuis 20 ans que ces boîtiers tournent je n'ai pratiquement pas eu de problème.et vous savez, je suis un peu malade de moyen format ! J'aime le contact du film 120. Un film 120 est tellement agréable à regarder sur une table lumineuse... Si je n'étais pas si sérieux je me laisserai bien tenter par le 7 II pour me mettre au goût du jour avec un boîtier moderne... mais avant toute chose il faut, sans doute, que je vous explique. J'ai 59 ans et j'ai toujours gagné ma vie avec et par la photo ! Je n'ai jamais fait connaissance avec le roll-film, je suis tombé dessus quand j'étais petit. Mes parents possédèrent un folding 6.5x11 jusqu'en 1956 année à laquelle mon père se Kodachromisa avec la Rétinette* ! Mon père avait transformé la cuisine familiale en labo photo. Mon grand plaisir était d'allumer et d'éteindre la lampe d'exposition sous sa direction. A son époque on tirait tout par contact ! Ah les tirages aux bords déchiquetés sur papier chamois ! A 12 ans j'eus mon premier appareil photo, un Photax de format ... 6x9 vous avez deviné ! N'aurais-je pas été conditionné ? Vous avez toujours été dans la photographie ? A 17 ans, il fallut prendre un métier. Tout naturellement j'entrais en photographie en débutant par le bas de l'échelle dans un labo photo couleur. Un de ses principaux clients était Baranger**. Celui qui n'a jamais tenu entre ses mains un négatif 18x24 ne sait pas ce qu'est la vraie photo ! Le mots peinent à décrire un tirage contact dans ce format ! Du brin d'herbe au premier plan jusqu'aux montagnes à l'infini tout était net à tomber par terre (j'ignorais à cette époque les lois de la bascule et du décentrement). Du laboratoire j'en suis venu à la prise de vues. Je passais le service militaire au service photo du régiment (service dans lequel j'étais seul) et l'armée m'avait alloué deux magnifiques Semflex Standard ! Encore du 120 ! J'étais poursuivi ! A mon retour à la vie civile je retrouvais la photo. Je naviguais entre labo, photo industrielle, mariage, scolaire, négoce, artisanat de quartier, en free-lance jusqu'en 1985. Depuis, je suis au service Formation Commerciale BMW où j'ai la "haute main" sur l'audio-visuel du service. Qu'avez-vous eu comme matériel ? Du point de vue du matériel : en 1963 je rachetais d'occasion un Semflex Auto que je gardais jusqu'en 68. Cette année là, toujours d'occasion, j'achetais un Minolta Autocord. Ce dernier m'était malheureusement "emprunté" avec un Leica M4 et un Calypso Nikkor. Fin de la première période. En 75 quand je me mis "à mon compte" j'eus besoin d'un appareil pour faire face à des travaux différents et c'est là qu'il me fallut faire un choix. Ca a été le début des Mamiya. Le matériel le plus polyvalent de l'époque (et le plus abordable pour ma bourse) me sembla être le Mamiya Press Universel. Avec ses optiques et ses dos interchangeables je pouvais faire face à des conditions de prises de vues diversifiées. Il est vrai qu'on n'atteint pas le confort d'un réflexe, mais j'étais formé depuis longtemps au télémètre et je n'étais pas dépaysé. La qualité des optiques était très bonne (Ah! Un Panatomic 32 ASA tiré en 30x40 !) et je n'avais pas peur de faire mes reportages de mariage avec. Ce matériel m'a toujours suivi fidèlement, et je l'ai encore aujourd'hui. Pouvez-vous nous donner un jugement sur les Mamiya Press ?
J'ai deux Mamiya Press. le Mamiya Press Universel et le Mamiya
Press Super 23. Pour du primitif c'est du primitif ! Un corps en fonte
d'alu, un grand viseur télémétrique avec un curseur pour les focales de
100, 150 et 250 et c'est tout ! Et les dos ?
J'ai : un dos 6x9 120 / 220, un dos 6x7 120 / 220, un dos universel 120
6x9, 6x6 et 4.5x6 2, un dos Polaroïd. Que pouvez-vous dire des objectifs ?
Les objectifs : jolie gamme! Du 50mm au 250, il y en a pour tous les
goûts ! Notes *"Rétinette". C'était un appareil Kodak 24x36 équipé d'un 3.5 / 45mm Angénieux des années 50. Il a été vendu jusqu'en 67 avant que les Hi Matic Minolta et autres Canonet. A l'époque ou j'étais vendeur photo c'était le boîtier n° 1 des photographes amateurs qui le chargeaient souvent en Kodachrome 25, belle époque ! **Baranger était la plus grosse boîte de photographie industrielle de Paris. Il travaillait en 18x24 Kodacolor et 13x18 Ekta. Ses principaux clients étaient EDF et les machines Poclain. dernière modification de cet article : 2001
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