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l'auteur
Jimmy Peguet
Né en 1954, responsable d'un atelier de fabrication de cadres dans
l'Indre. Photographe spécialisé en chambre grand format. Passionné de
tirage platine par contact.
4 rue des Minimes, 36100 Issoudun. Tél 02.54.21.30.88
mail : peguet.jimmy(antispam)orange.fr

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Photographie et typographie
Conception et fabrication artisanale d'un petit livre en édition limitée
par Jimmy Peguet
Dans un article récemment publié sur Galerie photo [lien],
François Besson et moi avons raconté à deux voix la genèse de notre
petit atelier typographique. François y a évoqué son premier projet
éditorial à la presse, je vais à présent parler du minuscule premier
livre des minuscules éditions « Sous le signe de Balthazar »,
sous-titrées « Petites éditions vagabondes », sorti de nos
presses, de sa conception et de sa réalisation.
J'ai souvent dit ailleurs que pour moi, la photographie, c'était d'abord
et essentiellement le livre. Dès le départ, l'atelier a été
naturellement pensé autour de l'édition artisanale de petits livres
de photographie en tirage très limité. Je me refuse à employer
l'expression consacrée de « livre d'artiste », mal utilisée la plupart
du temps à mon sens et qui ne me paraît rien avoir à faire avec ce qui
me concerne.
La définition du projet
Le jeu va d'abord être ici de concevoir et de réaliser un vrai petit
livre, un bel objet dont tous les éléments vont être en accord :
l'idée générale, le sujet, la maquette, les papiers, les photos, leur
montage, le texte, la typographie, la reliure... Il va donc s'agir d'un
petit projet qui va mettre en œuvre plusieurs techniques complémentaires
en évitant de donner dans une trop grande complexité : une petite
composition manuelle au plomb mobile, un peu de polymère, donc une
petite partie informatique, une
imposition simple, un peu de rainage, une reliure élégante, le
tout étant conçu comme un exercice pour acquérir de l'expérience
tout en évitant le découragement que pourrait causer une réalisation
trop complexe.
La forme générale
Plusieurs projets sont en lice au départ. Des photographies en noir et
blanc tirées par contact, des ouvrages avec de beaux papiers chiffon de
fort grammage à la main superbe, feuilles simples non reliées réunies
dans un emboîtage ou un coffret en bois. On est là davantage dans le
portfolio, il y a finalement peu à apprendre techniquement du point de
vue de la fabrication, pas d'imposition, pas de reliure, j'ai de plus
déjà réalisé des emboîtages simples ou des coffrets. Une autre idée,
plus proche de la forme-livre et de l'exercice recherché va vite se
dessiner plus clairement pour ce premier essai : ce sera une
chronique, quelque chose comme un journal de route en quelques photos,
une dizaine au maximum pour que le projet reste réalisable sans trop de
difficultés et à un coût raisonnable. Un journal où joueraient le texte
et la photographie - on ne se refait pas, j'ai toujours été passionné
par la rencontre des deux - un peu, on me pardonnera la comparaison qui
n'est là que pour l'explication, à la façon de Basho ou d'Issa quand ils
mêlaient récits de voyage, journaux, prose et poésie : le bel
entremêlement de la prose, du poème et parfois de la peinture ou de la
gravure. Il faut donc chercher une forme simple comme un carnet, un
journal qu'on glisserait dans un sac de voyage, sans perdre le plaisir
du regard et du toucher. Un peu de réflexion et la façon japonaise
s'impose naturel-lement : des pages de papier relativement fin pliées en
double, non coupées, avec une reliure japonaise à quatre trous, la plus
simple. Cette reliure japonaise, s'il existe des reliures
« occidentales » faciles à réaliser dans le livre de
Keith A. Smith
[préciser le livre] est une des plus
simples et des plus élégantes, même si elle est très typée et peut-être
un peu connotée aujourd'hui « loisirs créatifs ». On va donc chercher à
réaliser un petit livre un peu précieux, dans l'esprit carnet, aux
belles proportions, agréable à lire, privilégiant plaisirs tactile et
visuel tout en restant dans la sobriété. Rien que de très classique
donc.
Le format
Après plusieurs maquettes, le format retenu est le format vertical,
à la française, d'environ 24,5 x 19 cm, la couverture étant de quelques
millimètres plus grande. La largeur est dictée par la taille des
photographies, lesquelles, horizontales pour la plupart, font un peu
moins de 13 cm de large, et par le format de la feuille de départ afin
d'éviter trop de perte. Le blanc, le vide qui va prendre beaucoup de
place dans la maquette devrait être plaisant à l'œil. Ce ne sera donc
pas exactement un petit livre mais le format reste dans l'esprit
recherché. Le format carré ayant été écarté, on pourrait également
utiliser un format oblong à l'italienne, qu'il faudrait alors allonger
un peu pour le rendre plus dynamique et agréable à l'œil, par exemple 19
x 27 ou 28 cm.
Le choix des photographies
Après une courte réflexion, pour ce premier essai, les photos en
couleur seront par commodité tirées d'un stock numérique récent et
imprimées en jet d'encre pigmentaire dans l'atelier en cherchant à
retrouver le velouté, la douceur, le beau rendu de peinture du
PhotoRag Hahnemühle. Cela ne devrait pas poser de problème de
trouver un agencement qui tienne la route, les petits textes restant à
écrire. Pour d'autres réalisations à venir, on essaiera de monter de
petits projets dédiés - certains sont déjà dans les tuyaux - avec des
tirages par contact argentique de petit format 4 x 5 inches (10 X 12 cm)
noir et blanc, toujours en mêlant texte et photographie.
Mais le choix de l'ensemble de photographies ne va pas être si simple.
Le parti-pris est de choisir peu de photos (sept ou huit) : ce qui
fonctionne bien ailleurs, par exemple une chronique ou un exercice du
genre une photo par jour ne marche pas ici. Il faut construire en
puisant dans une réserve parfois hétéroclite quelque chose qui se
tienne, trouver un fil, élaguer, élaguer sans cesse pour arriver à
seulement sept photographies, rejeter telle photo qu'on aime bien mais
ne s'inscrit pas dans l'ensemble, penser au petit texte qui doit
s'articuler avec les photos...
Les papiers
Pour les photographies, le papier est rapidement trouvé (après
d'intéressantes discussions off-forum) : ce sera le papier de riz de
chez Hahnemühle, dont deux rouleaux de 0,60 x 4 m sont immédiatement
commandés pour essais. Un papier vergé assez fin de 90 g seulement qui
devrait être parfaitement approprié aux rendus tant photographique que
tactile recherchés. De plus, ce papier pourrait servir de support au
texte typographié en restant dans l'esprit de légèreté et de délicatesse
du projet. J'ai par le passé testé différents très beaux papiers japon
préparés pour le jet d'encre, certains transparents et arachnéens, tirés
de fibres différentes. Je m'étais promis d'en poursuivre l'exploration,
mais les résultats étaient différents du rendu que je recherche
aujourd'hui. Cette première option favorise légèreté et relative
transparence : imprimer texte au plomb et photos sur ce fin papier
vergé.
Une autre option existe pour le papier des pages du livre et
l'impression au plomb du texte : rechercher un papier qui
contrasterait discrètement avec le vergé des photos. Un vélin, toujours
d'assez faible grammage, entre 90 et 120 g, serait parfait. Divers
échantillons sont commandés au Royaume-Uni chez
John Purcell
et à
Margaux chez Christopher Bingham de
Ruscombe paper
mill qui fabrique de très beaux papiers, entre autres le
Buxton qui doit être familier à certains ici, conçu pour le tirage
au platine. D'autres échantillons viendront de chez
JoopStoop à
Paris, spécialisé dans la gravure, où nous achetons déjà les
plaques Tok Solar photopolymère. Les Ruscombe sont magnifiques mais
trop chers. Je tombe immédiatement en amour pour le Somerset book dans
la version blanc cassé - soft white - d'une grande douceur, un papier
pur coton de 115 g. Ce beau papier classique n'est pas donné mais reste
raisonnable pour se faire plaisir et l'excellent vendeur est très
accommodant. Il faudra veiller à l'utiliser dans le sens du grain pour
qu'il se travaille bien et que le rainage s'accorde au sens du papier.
Mais malgré sa beauté, son aspect et son toucher exceptionnels, cet
élégant papier de bibliophile, un des plus beaux pour la fabrication
d'éditions limit��es, est trop raffiné. Le choix va très vite se porter
sur un léger vélin
Zerkall (une vieille maison allemande) de 100 grammes à surface
légèrement rugueuse – il existe également en surface plus douce -, qui
convient bien mieux au projet par son aspect à la fois un peu rustique
et délicat.
J'ai dit plus haut que l'option retenue était un classique montage
japonais, chaque feuille pliée en deux, l'extérieur seul imprimé, le
long côté vertical extérieur n'étant pas coupé. Ce choix offre plusieurs
avantages : on garde la sensation de légèreté tout en conservant une
certaine main, le livre n'est pas trop mince même avec peu de pages,
l'encrage n'est pas visible au dos, l'imposition est simple et la
reliure aisée, ce montage est assez peu commun. Le texte sera imprimé
sur la page de gauche en ouvrant le livre, la photographie collée à
droite, classiquement.
Montage des photographies
Il faudra donc monter les photographies imprimées sur papier de
riz sur le Zerkall plié en deux, en gardant en tête que même avec peu de
photos, la surépaisseur due aux collages risque de déformer le livre
fermé si cela n'est pas compensé à la reliure, d'où un des intérêts
d'utiliser un papier fin pour les photographies. La première solution,
l'atelier possédant une bonne presse à taille-douce, serait de coller à
chaud ou à la colle d'amidon - les deux colles sont neutres - les
photographies dans une cuvette estampée à la presse sur la feuille pour
donner du relief : solution élégante et classique que François utilise
systématiquement pour ses petits livres d'artiste. Une autre possibilité
serait de découper une ouverture plus grande que la photographie sur la
page du dessus et de fixer l'image sur la page de fond : un peu
compliqué, le collage se verrait au dos, mais cela aurait l'avantage de
compenser la surépaisseur tout en donnant du relief, il faut faire des
essais. Une dernière idée qui me tente de plus en plus serait de fixer
le fin papier vergé par une charnière en japon afin de laisser le tirage
libre et « flottant », articulé par le haut : élégance, légèreté,
accentuation de la délicatesse et mise en valeur de l'objet
photographique, on a là tout ce qu'on recherche.
Retour au papier : pages de garde et
couverture
On pourrait rechercher pour les pages de garde un papier
différent des pages du livre, dans une couleur ou un motif qui
s'harmonisent avec le sujet, les pages et la couverture, à condition que
cela ne charge pas l'ensemble, ce qui ne devrait pas être le cas.
Finalement, elle seront réalisées dans le même papier blanc que les
pages du livre.
Pour la couverture, il va falloir rester dans l'esprit. Pas de
collage pour faire simple et ne pas perdre trop de temps pour ce premier
travail, un papier de grammage moyen, dans les 200-240 grammes à rabat
conviendra parfaitement. Il y a des papiers faits main magnifiques à
base de chanvre, de lin et de coton chez
Ruscombe dans
de superbes couleurs naturelles. Un vergé à structure très marquée, par
exemple le Fabriano Roma à l'exceptionnel toucher que j'ai toujours
adoré est également envisageable. Si la couleur de la couverture est
foncée et donc peut-être difficile à imprimer, il faudra penser à y
coller une feuille sur laquelle le titre sera imprimé. Je sélectionne
également un très beau Magnani Annigoni à la légère teinte douce.
Finalement, j'accorderai la couverture aux pages en choisissant un
simple Zerkall blanc « rough » de 225 g, sans rabat, parce
qu'entretemps, j'ai changé mon fusil d'épaule : en discutant avec Thomas
alors que je m'émerveille devant des échantillons de papiers en couleur
pigmentés de chez Ruscombe, il évoque dans la conversation la
possibilité d'utiliser en jaquette ces papiers de 90 g faits à la main
de coton et de lin. L'idée fait tranquillement son chemin, c'est elle
qui sera retenue : quatre papiers dans de subtils bleus et verts sont
retenus, il y aura donc quatre couleurs assorties de jaquette.
Toucher, choisir des papiers aura été un des plus grands plaisirs de ce
petit projet.
Le texte et la maquette
Pour l'impression, il va y avoir deux possibilités : la composition
traditionnelle en plomb mobile ou la composition sur ordinateur des
pages de texte suivie du flashage et de la fourniture de films par un
prestataire extérieur. A partir de ces films, je vais confectionner
moi-même des plaques photopolymère à imprimer. Pour qui se poserait la
question, le résultat obtenu à partir de ces plaques est d'un très haut
niveau. La composition numérique à l'aide d'un logiciel de mise en pages
dédié, par exemple InDesign d'Adobe ou Scribus, l'excellent logiciel
libre et gratuit que nous utilisons, offre beaucoup de finesse et de
souplesse en permettant l'utilisation de toutes les (bonnes, c'est
important) fontes numériques et toute la liberté de la composition
sur écran. Les deux techniques peuvent être utilisées conjointement sur
la même page, plomb et plaques polymère. C'est ici le plomb traditionnel
qui sera principalement choisi.
Nous disposons à l'atelier d'un bonne cinquantaines de casses de plomb
(une casse est la boîte divisée en petites cases dans laquelle les
lettres sont rangées), grosso-modo divisées en caractères de la
fonderie hollandaise Amsterdam et en caractères de la fonderie Olive. Le
caractère choisi est un classique Garamond de la fonderie
Amsterdam. C'est un Garamond classique, paisible, directement dérivé
pour les amateurs de typographie du Garamond dessiné par Morris Fuller
Benton en 1919 pour ATF. Pour qui chercherait à en voir sa version
numérique, c'est le Garamond 3.
Nous disposons de dix casses de Garamond romain et italique, 6, 8, 10,
12 et 16. Le texte sera imprimé en romain corps 12, les notes en marge,
poèmes, etc. en 12 italique. Le titre sera imprimé en 16 romain.
Il y aura tout de même un peu de polymère : Balthazar a son petit logo,
un voilier sur une page de livre avec ses nerfs. Le dessin est en
version bitmap, pour le reproduire, il va falloir le redessiner en
vectoriel, ce qui permettra de le redimensionner sans perte, d'avoir une
qualité d'impression parfaite et surtout d'éviter les problèmes dus aux
pixels : même en très haute résolution, il y a parfois des soucis
imprévisibles avec les flasheurs.
Voici à quoi vont ressembler les pages intérieures du livre (faux texte,
fausse photo) : Photo
Pourquoi ne pas réfléchir aussi à la couleur du texte typographié ?
Pour sortir du noir, on peut imaginer un brun, un noir à reflets verts,
pourquoi pas un rouge presque noir ou un bleu marine ? Je pense ici aux
éditions « Encre marine » dont les ouvrages sont imprimés dans
cette couleur. Ce doit être ici l'amateur de stylos à plume et d'encres
de couleur qui s'exprime !
Le travail de conception approche de sa fin, il va rester à composer
le colophon. La plupart du temps aujourd'hui, le colophon est réduit
à un banal achevé d'imprimer. Cela est un peu triste quand on
pourrait terminer en beauté par un joli texte et une belle mise en forme
sortant des sentiers battus. Une mise en forme travaillée au plomb
serait amusante mais excéderait certainement mes capacités toutes neuves
d'apprenti-typographe, il serait peut-être sage de se rabattre sur une
composition informatique à l'aide de l'excellent logiciel libre qu'est
Scribus, de faire flasher le fichier .pdf réalisé et de confectionner
moi-même la plaque polymère. En tout cas, tu seras d'accord, lectrice ou
lecteur, il faut absolument offrir une belle page de fin à ce petit
livre. Il serait dommage de ne pas nommer pour ses innombrables lecteurs
les beaux noms des papiers, des polices de caractères utilisées, tout en
ajoutant des commentaires de son cru !
Le pliage
Une part fastidieuse du travail qui s'annonce sera le rainage.
Nous disposons à l'atelier d'une petite raineuse de bureau qui fait du
bon travail en permettant de faire vite et propre. Il faut veiller, pour
l'esthétique et la bonne tenue du pliage, à rainer dans le sens du
papier.
La reliure
Il est temps à présent de poser les dernières pierres, il va falloir
relier l'ouvrage. La reliure est un art difficile, même si le livre
n'est tiré qu'en une vingtaine d'exemplaires, cela risque de prendre
beaucoup de temps. Une solution simple et élégante est la classique
reliure japonaise à quatre trous dans sa version la plus simple. Elle
n'est ni trop difficile ni trop longue à réaliser, elle colle
parfaitement à l'idée du petit livre, c'est donc elle qui va être
naturellement choisie. D'excellents éditeurs l'ont utilisée en France,
Filigranes par exemple dans le domaine de la photographie, quand
à ses débuts Patrick Le Bescont reliait ses exemplaires à la main. Ce
qui va à Filigranes devrait aller à Balthazar : allons-y
donc avec l'aide de bons livres pour quelques heures de couture !
Considérations diverses et conclusion
Une sélection rapide en vrac de ressources et de lectures qui ont
accompagné ce premier petit livre.
Les livres et sites passionnants sur la
typographie, les presses, l'histoire et le dessin de lettres, etc. sont
légion. Restons-en à quelques petites choses simples.
Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie Nationale,
ISBN
978-2-7433-0482-9
Sur la reliure, en anglais :
Le meilleur livre sur la reliure japonaise, « Japanese Bookbinding: Instructions From A Master Craftsman
» de
Kojiro Ikegami, ISBN 0-8346-0196-5
Le site de Keith A. Smith
www.keithsmithbooks.com. J'ai le volume I, Non-adhesive binding
Juste pour le plaisir de la photographie et de la typographie, le
blog
de Noah Beil
The independant photobook :
http://theindependentphotobook.blogspot.fr/
Deux incontournables de la typographie sur le web,
Drukwerk in de marge, en néerlandais, une mine avec de très bonnes
annonces, nous y avons trouvé beaucoup de choses, et
le site américain Briarpress avec un bon forum.
Pour les fournitures, l'outillage, l'encre :
Drucken und Lernen en
Allemagne
Les papiers : un bon fournisseur,
John Purcell au Royaume-Uni et un bon
fabricant, Ruscombe paper mill dans le bordelais.
JoopStoop à Paris, axé
sur la gravure.
Le site de Thomas Gravemaker à Paris. Thomas est graphiste et
typographe de formation, passion qui ne l'a pas quitté. Thomas a
l'esprit clair : en quelques heures bien structurées dans son agréable
atelier, il vous met le pied à l'étrier. Ou comment bien dépenser son
argent (juste un peu, Thomas ne prend pas bien cher pour partager ses
connaissances et rarement argent fut aussi bien dépensé) pour qui
voudrait se lancer dans la petite aventure de la typographie. Thomas est
une belle rencontre.
Pour le flashage, voir avec
François, c'est lui qui s'occupe de l'envoi
des fichiers.
Enfin, si comme le dit joliment Philippe Forest : Une providence
veille sur les vrais lecteurs et leur fait toujours découvrir au moment
juste le livre que leur désir appelle sans même qu'ils le sachent
encore », et pour copier un autre bien connu des amateurs de
photographie qui énumérait à la fin de ses articles les bouteilles ayant
soutenu le moral des troupes, ces livres auront directement accompagné
et porté ce petit projet :
Philippe Forest justement, très subtil commentateur de la littérature
japonaise, Allaphbed : Tome 4, Haikus, etc. Suivi de 43 secondes
, Cécile Defaut éditeur
Issa, Ora ga haru : Mon année de printemps , chez Cécile Defaut
Issa encore, ISSA et pourtant, et pourtant , chez Moundarren
Basho, particulièrement ici la relecture de
La sente étroite au bout
du monde et des Notes sur la demeure d'Illusion
Kenneth White auquel je reviens souvent
Sei Shonagon, on relit toujours décidément,
Notes de chevet
Jack Kerouac,
Les clochards célestes
William Trevor enfin, tout ce qu'on peut trouver de lui.
Jean-Daniel Pollet, parce son film Jour après jour m’accompagne
partout
Lawrence Durrell
Michael Oondatje,
Ecrits à la main
Thomas Joshua Cooper
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