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Têtes panoramiques :
Seitz VR-Head, le (nouveau) venu

par Thierry Rebours

Le paradoxe veut que Seitz qui est l’un des pionniers et des meilleurs fabricants de matériel panoramique (Roundshot) soit relativement peu connu pour sa très belle VR-Head apparue tardivement sur le marché et à diffusion jusque-là relativement confidentielle. Bien que présentée traditionnellement avec le superbe VR-Drive, elle peut être achetée séparément.

le VR-Drive est le petit moteur électronique qui va faire tourner l’appareil selon la séquence et les angles que vous aurez programmés

La VR-Head est volontairement simplifiée pour ne pas poser de problèmes existentiels sur le terrain. Particulièrement bien fabriquée dans un aluminium aviation usiné par outillage numérique (Seitz fabrique également les boitiers Alpa, référence en la matière), elle bénéficie de la même robuste et élégante anodisation noire que les appareils Roundshot.

Pas spécialement petite (encombrement 150 x 190 x 240 mm), elle reste l’une des plus légères du marché (850 grammes) surtout si l’on considère qu’elle porte sans broncher un gros DSLR pro avec un zoom téléobjectif.

	La tête va se fixer sur la rotule par une vis au travers du disque intermédiaire qui va coupler l’ensemble. Ce disque peut être laissé à demeure, ce qui rend le démontage plus rapide. La VR-Head ne comportant pas de système de rotation ni de mise à niveau, nous vous conseillons d’en ajouter un (ici le Novoflex Panorama, petit, léger et bon marché mais non encliqué)
	D'autres, comme le Manfrotto 300N ou Novoflex Panorama Q Pro par exemple, vous permettent d'être sur du bon positionnement par le clic à chaque position de prise de vues.

Le montage s’effectue facilement et rapidement.

On fixe d’abord l’équerre A sur le disque (muni d’une rainure pour solidariser les deux pièces), puis en dévissant la vis en laiton on va positionner la seconde partie B+C. Cette vis en laiton comporte une rainure qui donnera le repère pour l’échelle de réglage.

Le positionnement de l’appareil est facilité, quel que soit l’objectif utilisé, par le grand débattement de la tête, et il suffit de placer le capteur central du verre de visée sur la vis de fixation pour se mettre dans les axes X et Y comme expliqué dans le manuel (en anglais ou allemand pour l’instant) :

Il ne reste qu’à vérifier la verticalité du boîtier au moyen d’un niveau à bulle (comme le Manfrotto qui se fixe sur la griffe porte accessoires)

niveau Manfrotto

Placez votre objectif au point NPP de non parallaxe, déclencheur souple, et c’est parti !

La rotation verticale est billée tous les 40° et se déverrouille au moyen d’une tige de 10 cm qui assure un blocage rapide, efficace, et que l’on ressent très bien tactilement.

Cette rotation n’est pas limitée, et l’appareil peut effectuer une révolution sur 360° verticalement. Le bras assez haut permet de photographier le zénith avec des objectifs longs (un 17-40/4 L Canon par exemple) sans problème.

et les résultats ? Partons pour un petit exemple :

Thierry Rebours © Calanque près de Marseille

EOS 5D placé verticalement, 17mm, 17 photos en deux rangées
(une vers le bas -40°, l’autre vers le haut +40°) et assemblage.
Soit une image de 360x150°, 234 Mo, 125x45cm en 300 Dpi, on est en plein dans la haute résolution.
(merci à Philippe Richaud pour l’indication du lieu !)

Dernière modification de cet article : février 2007