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l'auteur
Olivier Rousseau
Vit & Travaille à Bordeaux.
Contact :
olivirousseau@yahoo.fr
http://olivierousseau.com/
tel: 06 87 02 16 14

Expositions, résidences et commandes
2009
Plein soleil, exposition personnelle, Galerie Où, Marseille.
Artiste en résidence, Galerie Où, Marseille.
Exposition collective, Galerie Dupleix, Toulouse.
Photographies, exposition personnelle, Librairie Mollat,
Bordeaux.
Paysages, exposition personnelle, Galerie du loup, Bordeaux
2007
Joyeuses fêtes, exposition personnelle, M190,
Villeneuve-sur-Lot.
Human, exposition collective, Concept Space Gallery, Shibukawa,
Japon
2006
Exposition personnelle, Galerie du Loup, Bordeaux
2005 / à ce jour
Exposition virtuelle sur le site www.galerielebleuduciel.com,
Lyon
2004/2005
Artiste en résidence, Cité Internationale des Arts, Paris
2002
Participation au festival de photographie Voix Off 2002, Arles
1999
Commande photographique de la Mairie de Valenciennes
“Architectures du XXè siècle”
ÉTUDES
2001
Diplôme National Supérieur d'Arts Plastiques
Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris
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Olivier Rousseau

Rail à Nanterre - © Olivier Rousseau
Olivier, qu'est-ce qui
vous intéresse dans ces zones désolées : le chaos dû aux hommes, le
combat avec la force de la nature, l'opposition entre les deux ? Autre
chose encore ?
C’est peut-être tout cela à la fois ; Ce
que j’apprécie dans ces no man’s land, c’est la sensation de liberté,
une grande sérénité. Ce sont pour moi de grands moments de silence. J’y
recherche des sensations éprouvées, des souvenirs, l’impression de déjà
vu. Dans la série sur la périphérie de Paris on peut voir un certain
chaos, mais ce n’est pas cela que je recherche, ce n’est qu’un prétexte,
il y a autre chose... pour moi.
Ces espaces représentent les derniers
espaces romantiques, ceux d’une nature non domestiquée. Ce sont des
paysages loin des zones vidéo-surveillées, il n’y a que moi et le
paysage, ce sont de grands terrains de jeux. Je construis un paysage
personnel, je crée mon propre réseau de circulation en restant à la
limite, au seuil de ces espaces.

Chapiteau - © Olivier Rousseau
Quand on regarde
longuement vos photographies on ressent derrière un chaos apparent un
fort goût pour la composition classique. Vous aimez la peinture ?
Oui j’y suis très sensible, j’apprécie
beaucoup la peinture flamande et les Romantiques allemands. Pourtant,
cela agit inconsciemment sur mon travail. Je ne suis pas un artiste
conceptuel, je travaille par instinct ; j’attends que les choses
viennent à moi.
La photographie joue avec l’inconscient :
il y a ce qu’on voit dans l’immédiat, le temps présent, puis ce qui
surgit de l’image, ces détails auxquels on n’avait pas fait attention la
première fois. C’est aussi pour cela que j’ai opté pour la photographie
en grand format, car les moindres détails sont présents. Le spectateur
peut se promener dans l’image et poser son regard sur n’importe quel
détail. Pour la composition de mes images, je photographie ce que je
vois, sans intervenir sur le sujet. Cela doit me sembler évident, dans
le cas contraire, si je me pose trop de questions avant de déclencher,
je passe à autre chose. Je cherche juste une image bien équilibrée. Je
ne prends qu’une seule image et ne la recadre jamais.

Enseigne - © Olivier Rousseau
Quel est votre rapport
personnel à ces lieux ? Vous les aimez, vous vous en sentez proche ?
"Si je pouvais raconter l’histoire avec
des mots je n’aurais pas besoin de me trimballer un appareil
photographique", j’aime cette pensée de Lewis Hine car elle est
directe, et c’est un peu mon état d’esprit. Je n’ai pas vraiment de
réponse à cette question bien que je donne déjà quelques indices
précédemment. J’aime ces lieux, peut-être tous pour des raisons
différentes, et ils me sont proches parce que je l’ai ai traversés et
observés.

Voie ferrée - © Olivier Rousseau
Comment êtes-vous venu à
la photographie ?
Pendant mes études aux Beaux-Arts, où pour
argumenter un projet d’urbanisme, j’ai réalisé un travail photographique
en parcourant les limites d’un paysage familier, celui de mon enfance,
sans réaliser l’importance qu’avait ce lieu pour moi ; je revenais 20
ans après sur les traces de mon passé. C’est à ce moment que j’ai mesuré
la nécessité de ma démarche photographique, le rapport entre moi et la
place que j’avais dans le paysage. Depuis cette période je ne cesse de
photographier les espaces que je traverse.

Manhattan - © Olivier Rousseau
Vos photographies ont été
prises dans des endroits très différents et dans le monde entier. Vous
voyagez frénétiquement ?
Oui, je ne perds jamais l’opportunité de
voyager même sur des courtes distances, ce sont toujours des moments de
découverte, de stimulation visuelle, et j’aime cette sensation de
détachement, d’être ailleurs, même pour un court instant.

Montréal - © Olivier Rousseau
Comment sont prises ces
photographies ?
Je travaille en argentique avec une
chambre 4x5 Canham DLC 45 et une optique 4/90 Nikon. Le plus souvent
j’utilise mon boîtier 6x7 Plaubel Makina avec une focale fixe Nikon
2,8/80 et parfois un Contax 24x36, t3 focale fixe, 2,8/35. Je travaille
essentiellement en négatif avec de la 160 s de chez Fuji, que je fais
développer en labo professionnel. Mes négatifs sont scannés sur Imacon,
pour être ensuite tirés sur papier Lambda.

Route à Nîmes - © Olivier Rousseau
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