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les interviewés
Merci à Georges Laloire |
Numéro 1000 de la revue du Stéréo-Club Français
Galerie-photo : Vous
fêtez aujourd'hui le millième numéro de la revue du Stéréo-Club
français. C'est l'occasion de faire un bilan de la
stéréophotographie. Thierry Mercier : De la fin du XIXème jusqu’aux années 1930, il y avait de nombreux fabricants de matériel et des stéréogrammes étaient diffusés assez largement sous forme de cartes auprès du grand public. François Lagarde : Au début du XXème siècle, c’est le tour des plaques de verre à double image, avec des supports et des appareils de prise de vue accessibles aux amateurs ; le procédé Autochrome ouvre la voie à la couleur. TM : Après la seconde guerre mondiale et l’arrivée de la photographie couleur pour le grand public, il restait encore quelques fabricants d’appareils stéréoscopiques et des diffusions de stéréogrammes sous forme de cartes à plusieurs vues View-Master(USA) ou Lestrade (France) mais c’est devenu progressivement une niche. FL : Pour les amateurs, après la seconde guerre mondiale, la stéréo évolue vers la diapositive, et l’utilisation de lunettes et de filtres polarisants va permettre des projections d’images en relief en utilisant deux projecteurs.
La France a-t-elle été par moment leader en ce domaine ? FL : En 1893, un industriel français, Jules Richard, produit en série un appareil photo stéréo pour plaques de verre rechargeable en plein jour, le Vérascope ; les plaques, mono ou stéréo, ont été mises au point par les frères Lumière. Jules Richard produira dès 1939 un appareil stéréoscopique pour film 35 mm. La société Jules Richard s’oriente ensuite vers les instruments de mesure température, humidité (www.jri.fr/fr) TM : Je pense que la France a été leader pour la visualisation du relief via les réseaux lenticulaires inventés par Maurice Bonnet dans les années 30. Aujourd’hui, Pierre Allio crée des écrans actifs lenticulaires, visibles en relief sans lunettes (http://www.alioscopy.com/fr/accueil.php). Cette technique, qui donne de très beaux résultats, reste toutefois assez confidentielle.
Les adhésions au Stéréo-Club français reflètent-elles les engouements du public ? TM : C’est difficile à dire, ce n’est pas une activité grand public. Même si la 3D est mise à toutes les sauces et que beaucoup de téléviseurs vendus ces dernières années permettent une vision stéréoscopique, il n’y a pas eu beaucoup de programmes et cette possibilité est très peu utilisée par le public. FL : Les casques de réalité virtuelle fournissent une vision binoculaire comme les anciens stéréoscopes ; mais le public de ces casques ne coïncide pas avec celui du club. Souvent les applications et les jeux restent en 2D même sur base de modélisation 3D, et l’intérêt principal est le suivi du mouvement et l’interaction avec l’utilisateur. La définition souvent très médiocre n’incite pas les photographes à utiliser ce support actuellement.
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Comment voyez-vous la période actuelle pour la photographie stéréoscopique ? TM : Après le feu de paille des appareils stéréoscopiques Fuji W1 et W3, accompagnés de quelques autres, il n’y a plus d’appareils dédiés sur le marché. Il faut donc trouver des solutions alternatives en couplant des appareils, mais les choses ne sont pas plus simples que du temps de l’argentique. Les fonctions 3D des téléviseurs semblent être progressivement abandonnées par les fabricants qui veulent vendre des écrans 4K. Tout cela fait que le ticket d’entrée est assez élevé du point de vue technique. FL : La production de films 3D et de vidéos 3D continue mais à faible fréquence. La modélisation 3D des acteurs apparaît et peut, dans certains projets, déboucher sur des films 3D. La Chine fabrique quelques smartphones avec écran auto-stéréoscopique (vision en relief sans lunettes), on trouve même un modèle avec une définition (2560x1440) dépassant le full HD. L’usage de la 3D n’est pas mort ; espérons que les évolutions de la technologie débouchent sur des dispositifs facilitant la prise de vue et la vision de photographies stéréoscopiques de qualité, plus facilement accessibles aux amateurs.
Pour chacun, quel est le procédé stéréoscopique que vous aimez le plus ? Pourquoi ? TM : En ce qui me concerne, c’est clairement l’hyperstéréoscopie, en particulier pour les paysages de montagne. Je trouve que la vision change d’échelle et qu’elle est amplifiée. FL : La prise de vue en 2 temps permet de garder sa vision de photographe classique, avec un reflex, même si cette méthode exclut les scènes animées.
Qu'apporte le stéréo-club français à ses adhérents ? TM : Avant tout des échanges d’expérience, du savoir-faire et des conseils. Ces éléments sont apportés bien entendu par notre revue et notre site, mais aussi par les rencontres régulières à Paris ou dans les sections actives en région. FL : Les rencontres, la revue et le site internet permettent aussi de montrer ses photos. Et les archives photographiques sont progressivement numérisées et accessibles.
Que trouve-t-on dans le millième numéro de la revue ? TM : C’est d’abord une rétrospective de notre revue. On y retrouve des éléments historiques sur la technique et les activités du Club au travers de fac-similés d’articles anciens, d’une centaine de stéréogrammes et des articles autour des transitions techniques depuis plus d’un siècle de pratique.
Où le trouver ? Sur le site du Stéréo-Club,
Comment vous rejoindre ? En nous contactant via le site Internet, item Contact du menu. Conseils pratiques
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dernière modification de cet article : 2017
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