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Luis Henriques : Bonna-Sabla
Quelle est cette usine que vous avez photographiée ? Il s'agit de l'usine Bonna-Sabla à Nivolas-Vermelle. Nivolas-Vermelle a eu une tradition industrielle depuis le milieu du XIXème siècle, mais cette tradition était fondée sur la mono-industrie du textile et les crises successives des années cinquante avaient laissé la commune exsangue. Le tissage s'est développé après la révolte des canuts de 1832. Il a pris une extension très rapide puisqu'en 1860 on dénombrait 800 métiers à tisser dans les différentes fabriques et chez les particuliers. Lors de l'installation des usines pensionnats, les soyeux lyonnais se voyaient en place pour 1000 ans. Mais moins de cent ans plus tard, tous avait pratiquement disparu. La conjonction de la présence d'une main d'œuvre qualifiée et d'un Maire passionné, en la personne de Gaby Pellet, ont permis la ré-industrialisation de la commune. La mécanique de précision, la métallurgie, les travaux publics ont pris la place du textile. La « Société des Tuyaux Bonna » s'est implantée à Nivolas-Vermelle dans les années 70, dans ce contexte.
Que produit exactement cette usine et quelle est sa taille ? Bonna Sabla est leader du marché français en conception et fabrication de produits en béton fibré hautes performances, avec 60 unités sur tout le territoire. L’unité de Nivolas Vermelle spécialisée dans les tuyaux d’assainissement, pièces spéciales ainsi que les pavés auto-bloquants est implanté sur 17 hectares avec un effectif de 60 personnes, et produit 90000 tonnes à l’année.
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l'auteur
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Henriques |
Pourquoi avoir choisi cette usine pour y installer votre chambre ? La commune de Nivolas Vermelle, malgré sa petite taille maintient une activité industrielle importante, notamment à travers l’usine Bonna Sabla et Paillet Industries. Dès lors, du fait de la proximité des lieux, l’idée a germé et affectionnant particulièrement ces lieux, le projet était né.
Avez-vous eu beaucoup de contraintes de sécurité ? Est-ce que cela a été gênant ? Comme toute structure de cette envergure quelques règles de base sont à respecter, notamment le port du casque et gilet fluo, après une bonne reconnaissance des lieux on peut agir par anticipation. Donc, pas de contraintes particulières.
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Qu'avez-vous voulu traduire dans ces photographies ? La relation de l’homme à la machine, démesurée par rapport à l’échelle humaine, même lorsque l’homme n’est pas physiquement présent sur la photo. L’ambiance qui ce dégage de ces lieux ne peut être retranscrite qu’en noir et blanc, c’est une affaire de goût et surtout un avis très personnel !!
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Quel matériel (chambre, objectifs, pellicules) avez-vous utilisé pour cette série ? Je me suis servi d’une chambre Ebony format 4x5 avec essentiellement une optique Schneider 58mm, parfois un 110mm ou 210mm Schneider pour quelques plans de détails. Le tout fait avec l’excellente pellicule FP4+ de chez Ilford.
Ce matériel présente-t-il des limites qui auraient pu vous gêner dans ce travail ? Non. Il y a un travail d’approche à faire avant toute prise de vue, une explication de ma démarche photographique aux hommes qui y travaillent. Une fois cette complicité établie, la mise en place d’une chambre sur pied qui n’est évidemment pas aisée, devient possible et facile.
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dernière modification de cet article : 2010
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