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Luis Henriques
Luis, quel a été votre parcours en photographie ? J'ai débuté la photographie au début
des années 90. Comme je pratiquais la plongée, c’est naturellement
par la photo sous-marine que j'ai commencé, puis j'ai poursuivi par
la vidéo sous marine.
Pourquoi travaillez-vous à la chambre grand format ? Pour la qualité bien sûr, mais aussi pour les possibilités de mouvements, qui me sont apparues indispensables avec la pratique. Paradoxalement l’image inversée droite gauche et haut bas m’aide dans la composition de l’image et pour évaluer les contrastes. Bien sûr, la prise de vues à la chambre n’est pas exempte d’inconvénients et de contraintes mais c’est un système de prise de vues fiable et durable.
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l'auteur
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Henriques
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Quels formats avez-vous déjà utilisés ? J’ai commencé par le 24x36 ; je suis passé ensuite au moyen format en quête de qualité pour arriver au format 4x5 avec une folding. Ce type de chambre représente pour moi un rapport poids / encombrement / qualité idéal... mais l’idée de beaux contacts 20x25 me tente beaucoup !
Pensez-vous que le tirage doit amener une dramatisation de la photographie ? Je pense que le plus important est de transcrire le ressenti au moment de la prise de vue, ensuite, on peut affiner en fonction de ses critères personnels ce qui permet aussi de créer son propre style. Le sujet doit guider l’interprétation du négatif.
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Y a-t-il pour vous des sujets qui fonctionnent particulièrement en noir et blanc ? Je pense que tous les sujets s’y prêtent, tout dépend de l’interprétation et de la manière de « voir ». Pour ma part, ayant subi une certaine influence de photographes tels que Ansel Adams, Radeka, ma préférence va naturellement au paysage.
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Quel matériel (chambre, objectifs, pellicules) utilisez-vous ? Quel matériel préférez-vous pour la photographie sur le terrain ? J’utilise une chambre Ebony SV 45 TE, une cellule Minolta VI avec des optiques Schneider : 58 XL, 80SSL, 110SSL, 150 et 210 Apo L, plus rarement un Fujinon 300 C. En moyen format, je me sers d'un Hasselblad 503CW avec le 50, 60, 80, 100, 120 et 180mm. Je suis resté fidèle aux pellicules de mes débuts l’Ilford FP4+ et HP5+, parfois de la Tmax 100 en Readyload. En voyage, quand les conditions s’y prêtent je me sers d’une chambre et T-max 100 en Readyload mais la plupart du temps je prends un Hasselblad avec le 50, 100, 180mm.
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Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes photographes désireux de réaliser des tirages de ce niveau ? Je considère essentiel le soin apporté à l’exposition et développement afin d’obtenir un négatif bien équilibré, la séance de labo s’en trouvera facilitée d'autant ! Et bien sûr, une pratique très assidue du labo. Je recommande le livre de Michel Hébert, Systèmes de zones et sensitométrie.
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Pouvez-vous nous parler de votre technique de tirage? Je n'ai pas de technique particulière, je privilégie surtout le contraste tout en respectant un équilibre dans le tirage afin de préserver une gamme de gris importante. Pour cela je reste très méthodique tant à la prise de vue qu’au niveau de développement du film, ce qui me facilite le travail avec le tirage papier.
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dernière modification de cet article : 2009
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