|
|||||||||||||||||||||||||||
l'auteur
|
Optimiser son sténopé :
|
|
figure 1
Rappelons que la distribution de lumière dans l’image sténopé
obéit à une loi de répartition de type cos4(θ)
ce qui conduit à une chute de luminosité énorme, de
l’ordre d’un facteur 16, 4 diaphragmes, à +-60° de l’axe. Il est
donc raisonnable d’en rester à +-45° en hauteur dans le roto-sténopé
ce qui donne tout de même une perte d’un facteur 4, deux
diaphragmes.
Le premier et deuxième graphiques expliquent comment choisir la dimension optimale du trou en fonction de la distance et donnent le nombre d’ouverture donc la luminosité du sténopé correspondant. En regard, on a mentionné la hauteur d’image pour 90° de couverture verticale soit deux fois la distance sténopé-film.
L’extrapolation du temps de pose requis pour un nombre d’ouverture N2 lorsque le posemètre donne une indication pour N1 est de multiplier par (N2/N1)2.
Par
exemple sur le sténopé de distance 100 mm optimal on a un diamètre
de 0,36mm et un nombre d’ouverture de 280, la règle de seize par
soleil brillant va nous suggérer 1/125 s f/16 avec du film de
sensibilité ISO 125 pour une scène de plein air.
Le coefficient multiplicatif du temps de pose sera donc (280/16)2
= 306.
Le temps de pose suggéré sera donc 306/125 = 2,5 secondes environ.
Pour un tel temps de pose de l’ordre de quelques secondes on pourra
dans un premier temps ne pas tenir compte des effets de
non-réciprocité du film.
Le deuxième graphique explique pourquoi il existe un sténopé optimal. Partant d’un grand diamètre de sténopé on démarre avec une tache-image qui est simplement la projection du trou, projection quasi-parallèle lorsque l’objet est loin. Pour améliorer la qualité de l’image il est donc légitime de diminuer ce diamètre jusqu’à ce que les effets de diffraction apparaissent. La plus petite tache possible est obtenue lorsque l’effet de projection géométrique contribue à peu près autant que la diffraction à la dimension de la tache image ce qui nous donnerait pour un éclairage monochromatique une valeur
où λ est la longueur d’onde d’éclairage.
|
figure 2
Pour la lumière visible entre 0,4 et 0,8 microns, on utilisera la formule empirique donnée par Stroebel :
|
figure 3
Les figures 4 et 5 proposent une détermination approchée de la dimension de tache-image lorsqu’on fait varier soit le diamètre du sténopé soit la distance d’observation, et montrent comment le choix du sténopé optimal permet d’avoir la plus petite tache-image possible donc l’image la plus nette possible.
|
figure 4
|
figure 5
Le dernier graphique tente de quantifier le nombre de pixels équivalents dans l’image sténopé en comptant le nombre de taches supposées adjacentes qu’on peut ranger dans un format carré de diagonale 2d.
|
figure 6
On voit que si on a évidement tout intérêt, à format donné, à
utiliser le sténopé optimal, il y a une tolérance assez peu stricte
sur ce choix et de toutes façons plus le format de film couvert sera
grand, meilleure sera la qualité d'image sans néanmoins espérer
dépasser une valeur de l'ordre du million de taches-images
adjacentes. Il est délicat de calculer un nombre de pixels
équivalents ; identifier le nombre de taches adjacentes au nombre de
pixels néglige le fait qu'un bon échantillonnage doit compter deux
pixels par période dans les deux directions d'espace ; ici la
période limite est égale au diamètre des taches adjacentes, il est
donc à la fois plus raisonnable et en parfaite conformité avec les
règles classiques de l'échantillonnage de multiplier finalement par
quatre le nombre de taches adjacentes dans toute la surface de
l'image pour obtenir un maximum de l'ordre de quelques
3 à 4 méga-pixels pour un très grand format d'image sténopé de
l'ordre de 70x70 cm.
Comme le roto-sténopé procède par raccordement de champs le nombre total de pixels sera simplement la somme des contributions de toutes les bandes d’image, mais on ne prend que la partie centrale du format là où l’image est la meilleure et la plus uniformément éclairée.
Référence :
Leslie D. Stroebel, “View Camera Technique”, 7-th Ed., ISBN
0240803450, Focal Press,
http://www.focalpress.com , 1999
Dernière mise à jour : 2005
tous les textes
sont publiés sous l'entière responsabilité de leurs auteurs |
|||||
une réalisation phonem |
|
||||
|
|||||