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l'auteur
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La Matrice RLZ - une matrice 12x12par Henri Gaud Cet article a été initialement publié
en juillet 2008 Objectif de la matrice et protocoleLe but photographique étant de faire des
images sans trop se casser la tête, sans se poser de fausses questions,
nous tentons ici de connaitre les limites de nos films Noir & Blanc - et
dans le cas présent du trio Nous vous proposons un protocole de test. Il confirme simplement que les films N&B supportent tous nos caprices, même les pires. Cela est bien sûr très utile en trichromie de terrain : nous n'avons pas toujours un posemètre précis avec nous, et parfois, pas de posemètre du tout ; parfois même nous sommes tête-en-l'air et faisons des bêtises. Les films HP5 sont vraiment des films standards, pour un usage très courant. Le HC 110 est un des révélateur les plus universel, le Scan Imacon est sans doute un peu moins courant mais c'est ce que j'ai sous la main. Les films étant parfois assez denses (une surexposition de 9 diaphragmes donne un film assez dense), l'Imacon a refusé de scanner certains négatifs (en fait le refus de l'Imacon vient du faible contraste de l'épaule de la courbe caractéristique ; ce n'est pas vraiment un problème de densité, mais l'épaule est lié à la densité)... mais j'ai dompté la bête, l'homme domine encore la machine. Les scans ont tous été réalisés correctement (les histogrammes sont bien complets) en 16 Bits comme il se doit.
Tableau des résultatsPour ce test il a été consommé 12 bobines de rollfilm HP5 de 12 poses sur un sujet que j'ai monté de toutes pièces en extérieur. On a fait varier pour chaque prise de vue d'un rouleau la durée d'exposition d'un incrément ; puis on a développé le rouleau à une durée de développement donnée, le tout à 20°C. Par exemple, en 3ème ligne, la pellicule de 400 ASA a été exposée en 1ère vue comme si cela avait été une pellicule de 1600 ASA, en diminuant la durée de temps de pose de 2 crans par rapport au réglage conseillé - qu'on trouve sur la même ligne en colonne 3 (vitesse 2x2 = 4 fois plus rapide que conseillé... ce qui donne un équivalent ISO 4 fois plus sensible que les 400 ISO annoncés par le fabricant). Ce rollfilm a été par la suite développé durant 5'et 45" à 20°C dans le HC110... et ainsi de suite. Nous avons ensuite collecté l'ensemble des résultats et nous les avons évalués... avec notre œil. L'ensemble des résultats vous sont fournis (voir liens ci-dessous) de sorte que vous puissiez vous faire une idée.
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D'autres tests et le bilan général
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Le tableau de résultats parle par lui-même, je vous précise et vous pouvez le voir plus loin, que toutes les images sont lisibles, elles sont plus ou moins bonnes, mais on a toujours une image quasi complète. Les variations de poses vont de - 2 diafs à + 9 diafs par rapport aux données constructeurs : essayez avec votre joujou à pixel, vous allez comprendre ce que veut dire "système souple pour tout usage". Les variations de développement vont de 4'45" à 13'30" ce qui est assez important comme variation (HC 110 1+39 à 20°C). Analyses des résultats : les cases vertes sont nombreuses ! Ce test reste incomplet : pour qu'il soit complet, il aurait fallu trouver des négatifs sans images, au début de la bande, en sous-ex, à la fin en sur-ex, mais aussi en sous-développement et en surdéveloppement. On voit bien que l'univers des possibles est très vaste, c'est ce qui est important : même si ce test peut sembler absurde, cette information est très importante. Elle démontre, si cela est nécessaire, la souplesse du système argentique. Les images de la matriceQuestions complémentaires sur l'étude faiteG.-P. : Matrice RLZ... Que veulent dire ces initiales ?Henri Gaud : cette étude a d'abord été faite pour les amis du forum Holg4. Je voulais leur montrer très précisément pourquoi ils avaient raison d'utiliser la pellicule noir et blanc à tort et à travers. Depuis ils ont fini par me chasser de leur forum (pour avoir oser recommander le scanner Imacon - sorte de concentré technologique à bannir au plus vite) où j'avais choisi le sobriquet de Riton-La-Zone. RLZ donc. Voilà l'étymologie scientifique peu glorieuse de la "matrice RLZ"... Pourquoi le temps de 7' est-il en jaune dans le tableau ?C'est le temps que je recommande personnellement, comme le temps de développement le plus adapté à cette pellicule. D'après les résultats publiés, on ne voit vraiment pas pourquoi il faudrait utiliser cette pellicule à une sensibilité de 400 ISO. Il semble qu'il serait mieux venu de l'utiliser à 100 ou même à 50 ISO ?Exactement ! Mais alors pourquoi Ilford la préconise-t-il en utilisation à 400 ISO ?C'est une simple affaire commerciale, qui date du temps où les développement étaient industriels et où tout le monde faisait du noir et blanc. Si les gens utilisent la pellicule à 100 ISO, les négatifs vont être plus denses qu'à 400 ISO. La lumière des tireuses va avoir plus de mal à les traverser. Les temps de tirage vont augmenter. La tireuse marchera plus lentement, et les lampes vont chauffer et devront être plus souvent remplacées. Si le négatif est moins dense, exposé à 400ASA, tout va aller beaucoup mieux : le client est content parce qu'il a l'impression d'être moins gêné à la prise de vue ; en tireuse, le négatif est nettement moins dense. On va pouvoir tirer plus vite. Un seul problème, on voit plus les poussières sur un négatif très clair. D'où l'obligation d'avoir des boîtes à lumière très diffuse pour les effacer le plus possible. La préconisation d'utilisation à 400 ASA a été faite pour que les labos gagnent leur vie à la grande époque du noir et blanc. Mais aujourd'hui que le noir et blanc n'intéresse plus qu'une poignée de plasticiens et de photographes et que les tirages sont manuels ou remplacés par le scan on peut utiliser la HP5 au mieux de sa forme : à 100 ou à 50 ISO.
D'autres tests et le bilan général de cette étude
dernière modification de cet article : 2009
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