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The Jewish Bride (La fiancée juive)Un "Photo-play" de Jeremy Stigter
Jeremy, pouvez-vous vous présenter ? Je suis né en Hollande, en 1958 ; après le bac à La Haye j'ai entamé des études d'histoire et de sciences politiques à Londres, Delft, Bruges et Paris ; après un séjour à New York je m'installe à Tokyo où je m'initie à la photo ; un voyage à Shanghai, en bateau de Kobe, me fournit mon premier reportage ; ensuite retour à Paris ; premier reportage publié (Switch Magazine, Tokyo) sur le tango à Buenos Aires ; d'autres reportages suivent sur Venise (87), Belgrade (88), un voyage au Mexique (89), l'URSS (90), l'Afrique du Sud (91 - 92) ; des reportages pour Taxi Magazine, New York (89- 90) ; première exposition, à la librairie Jousseaume, galerie Vivienne à Paris, intitulée : "Douze Ans au Vatican" (en 93) ; après mon séjour en Afrique du Sud je me rends à plusieurs reprises en (ex-) Yougoslavie, dont les reportages sont publiés dans The Guardian (Londres) et Knack Magazine (Bruxelles) ; à Paris je fais des piges pour Libération, Vogue France, Vogue UK, Vogue Espagne, Donna Magazine, Figaro Madame, The Saturday Telegraph Magazine, The New York Times, NRC Handelsblad, Volkskrant, Fortune Magazine, Elle Japon, etc.
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l'auteur
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Y a-t-il des circonstances à l'origine de ce livre ? J’étais en train de préparer une expo
- celle qui allait devenir
Pourquoi le choix de la forme roman-photo ? Jusqu’à cette exposition de la rue de Paradis, j’avais utilisé ces images là plutôt d’une façon individuelle ou en série de 2, 3, 4, 6 ou 9 ; c’est que le lieu de la rue du Paradis était propice, non parfait, à présenter une grande série de photos qui se suivent, l’une après l’autre, avec un point de départ évident ; le résultat fut une belle promenade : un début lent, certaines accélérations de temps à autre, des moments ou le spectateur revient sur ses pas ; et une fin qui renvoie au début ; le livre, et le choix du roman-photo, est donc la conséquence naturelle d’un travail déjà fait, commencée plutôt par intuition et exécutée en improvisation ; le sous-titre en anglais "photo-play" est plus juste que ‘roman-photo’ – à l’époque, on désignait les films comme des "photo-play" (p.ex. "All characters in this photo-play are ficticious and bear no relation to real people and events" etc.) ; par ailleurs un des premiers magazines dédié entièrement au cinéma, plutôt un "fan-zine" en fait, aux Etats-Unis s’appelait "Photo-Play"
Qu'est-ce que vous aimeriez déclencher comme sentiment chez le lecteur de votre livre ? Du désarroi, de la surprise, de l’admiration et le rire, surtout le rire !
Comment vous situez-vous par rapport à des gens comme Duane Michals ? Quelles sont vos références culturelles dans l'élaboration de ce livre ? C’est seulement sur le tard que la référence avec Duane Michaels m’est venu à l’esprit ; alors je ne suis pas sûre de pouvoir dire si je peux "me situer par rapport à lui" ; il est vrai, il y une similarité en apparence, une séquence de photos, l’utilisation du noir & blanc, mais je crois que cette similarité ne va beaucoup plus loin... au moins, ce n’est pas à moi de le dire. Mes références culturelles dans l’élaboration de ce livre sont, entre autres, les photographes John Willie ("Plusieurs Possibilités, Photographies de John Willie", Paris, Futuropolis, 1985), Diane Arbus, Robert Frank, des photos d’inconnus, des photos de famille, de guerre, les films de von Stroheim, von Murnau, Passolini, Russ Meyer ("Beyond The Valley Of The Dolls"), Bunuel, Goddard, Ozu, Bergman, etc.
dernière modification de cet article : 2009
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