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l'auteur
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Films Inversibles Fuji 100 ISO : un testpar Jean-Marie Solichon
Le choix du film est un sujet qui revient avec régularité sur le forum de Galerie Photo. Et chacun de donner ses conseils en formulant toutes sortes de bonnes raisons…bien difficiles à apprécier en l’absence d’exemple visuel. C’est pour illustrer un peu mieux les différences entre les émulsions inversibles que j’ai entrepris le test qui suit. J’ai restreint mon analyse aux quatre Fujichrome 100 ISO, mettant volontairement de côté la « vieille » Velvia destinée à disparaître prochainement. J’ai également négligé les films inversibles Kodak, plus chers, moins largement distribué …et qui ne m’ont jamais satisfait à l’exception, dans certaines conditions, de la défunte E100S et de sa réincarnation E100G. Matériel et méthodeChambre 4x5 Toyo, objectif Schneider 150mm, Rolleiflex 2,8F. Numérisation sur Epson 4870 en désactivant tous les réglages ; traitement des images se limitant à appliquer le profil du scanner et à ajuster les niveaux. Codes-produitsRDPIII = PROVIA100F RemarqueCe test est réalisé dans un souci d’analyse comparative des films entre eux. Chacun des lecteurs de cet article observera, en fonction du réglage de son moniteur, une apparence des images qui lui est propre. Un jugement de chaque film dans l’absolu serait peu pertinent.
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I- Paysage urbain, lumière forteSujet très contrasté : il y a un peu plus de 6 diaphragmes d’écart entre les façades les plus claires et les grandes plages d’ombre.
Ce qui saute aux yeux en premier est la différence de contraste entre, d’une part, les PROVIA100F et ASTIA100F et, d’autre part, les VELVIA100F et VELVIA100. En conséquence, ces dernières bouchent complètement les ombres, alors que les premières parviennent à y retenir quelques détails. Cet effet est encore plus marqué sur les ektas originaux, le scanner « grand public » atténuant les différences par sa faiblesse à ce niveau.
II- Sous-bois, lumière atténuéePrise de vue réalisée sous les arbres et sous une pluie fine ; si l’on excepte la zone d’ombre sacrifiée sous le rocher du premier plan, il y a moins de 3 diaphs d’écart entre les hautes et les basses lumières.
III- PiquéPas grand chose à dire à ce sujet, si ce n’est le niveau excellent de ces quatre films : il paraît loin le temps où une simple observation à la loupe x 4 permettait immédiatement de savoir si l’on avait affaire à de la Velvia ou à de la Provia... Pour information je reprends ci-dessous les données publiées par Fuji en matière de pouvoir résolvant et de finesse du grain :
IV- Latitude de poseEn ce domaine on oppose souvent le film couleur inversible, qui exige une pose très précise, au film négatif qui présente une latitude de pose de l’ordre de 3 diaphs. J’ai voulu m’en faire une idée en comparant ASTIA100F et VELVIA100F. Les résultats sont illustrés ci dessous. L’image est très utilisable entre +1/2 et –1/2 diaph : la latitude de pose de l’inversible couleur est effectivement très faible : de l’ordre de 1 diaph.
V- ConclusionLes exemples présentés au fil de cet article indiquent clairement qu’il n’y a pas de film universel. La neutralité des tons et le contraste modéré de l’ASTIA100F seront appréciés en portrait, en architecture et pour la photographie d’objets. Par contre cette émulsion restitue moins bien les ciels et la végétation. En photographie de paysage on lui préfèrera probablement une VELVIA, ma préférence allant vers la 100F.
dernière modification de cet article : 2006 |
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