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l'auteur
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David GIANCATARINA
David, comment êtes-vous venu à la photographie ? Tout à commencé dans un atelier de pratique artistique au lycée, avec le photographe Olivier Menanteau, puis l'Ecole Supérieure des Beaux Arts de Marseille, et l'Ecole Polytechnique de Bristol en Grande Bretagne. Par la suite, j’ai enseigné la photographie et le multimédia, dans le cadre de projets d’insertion, pour devenir peu à peu photographe indépendant.
Pourquoi cet intérêt pour les villes ? Paradoxalement, mon intérêt sur les villes ne porte pas tant sur
l’Urbanisme, l’Architecture bien pensée... mais plutôt sur le visage
aléatoire de la ville.
Les photographies présentées dans cette interview ont une
constitution quasiment identique : construction par plans parallèles
échelonnés, importance d'un sujet Mon approche de la série, provient de deux influences :
Avec quoi travaillez-vous ? Par jeu de miroir, mon livre “Paysages Urbains” pourrais être un
catalogue raisonné des appareils photographiques moyen et grand
formats. J’ai commencé ce projet avec un Rolleiflex de 1953, puis un
Hasselblad, un Mamiya RZ, un Blad de nouveau, un Rolleiflex 3,5f,
une chambre linhof Technika V, puis un Mamiya 7, retour au Blad,
puis une Technikardan S45... et j’en passe ! Tout ceci pour dire que
si vous cherchez un appareil léger (8 heures de marche en ville sous
45°), d’une très bonne qualité optique, avec de grandes possibilités
d’agrandissement, utilisable dans des conditions difficiles (vent,
poussière...), avec de vraies possibilités de décentrements,
une visée claire et précise, et apte au travail rapide et sans
trépied, ne cherchez pas, il n'existe pas ! A ce jour le numérique
ne comble pas cette lacune, surtout si vous désirez agrandir vos
images, et beaucoup décentrer. Actuellement je travaille avec un
Hasselblad, très agréable, mais dont le handicap est de devenir un
petit 4,5x6 en rectangle, et une Linhof Technikardan 45S (6x6, 6x7,
6x12 et 4x5).
La photographie en Inde ou en Egypte pose-t-elle des problèmes particuliers ? Pas de problèmes particuliers vis à vis de la population, bien au contraire ! Il est à noter que dans certains pays, il est strictement interdit de photographier des bâtiments ou ouvrages d’état (ponts, casernes,...mais aussi théâtres, centres culturels...). Dans certains cas, c’est pas évident de les reconnaître... s’en suit une petite discussion avec un policier qui surgit hors de la ville... rien de bien grave cependant. En ce qui concerne les problèmes techniques, les plans films ne sont pas le choix le plus simple : depuis le 11 septembre, il est quasi impossible de passer une boite de film à la douane, sans risquer le voile aux rayons X ; avec des films 120, on peut quelques fois discuter surtout si on a une sorte de lettre de mission. Certains vont dire qu’il y a peu de risques, mais vu le travail que cela représente, et le nombre de passages en douane au cours d’un voyage, le risque n’est pas négligeable. Il y a aussi les problèmes de poussière, et de poids. Pour toutes ces raisons, la plupart de mes travaux à l’étranger sont réalisés en moyen format ; si le fait de ne pas pouvoir décentrer nuit à mon image, je ne déclenche pas, je continue ma marche...
Quels sont vos projets ? Je viens de finir une carte blanche sur des sites en Drome,
classés Monuments Historiques par Mérimée. Je réalise régulièrement
des reportages pour des architectes. Je travaille actuellement sur
une commande globale (urbain, rural, nature...) couvrant un
territoire de 17 communes, avec un livre pour finalité.
dernière modification de cet article : 2003
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