Comparatif
Mamiya 7 II - Hasselblad 202FA :
Un avis d'utilisateur
Ce comparatif est complètement subjectif et ne
prétend pas à l'exhaustivité. Y sont mêlées des sensations
personnelles et des observations techniques.
J'avais un Hasselblad 202FA depuis un certain
temps et je viens d'acquérir un Mamiya 7 II. Cet article fait
l'inventaire des impressions que j'ai avec ce nouvel appareil.
Je le compare avec l'Hasselblad, qui est le compagnon de
toujours.
Le Mamiya présente les avantages comparatifs
suivants :
- l'appareil est très léger donc on peut le porter sans arrêt avec
soi, l'Hasselblad est plus lourd.
- il est silencieux et peu agressif pour la photo d'inconnus.
L'Hasselblad fait entendre un gros claquement peu discret à
l'obturation.
- la netteté de l'image est légèrement meilleure avec le standard
que celle de l'Hasselblad
- la visée à la Leica, directe, convient à la photographie
événementielle.
- le format de pellicule légèrement plus important permet
recadrage ou tirage supérieur.
L'Hasselblad en revanche présente les avantages
comparatifs suivants :
- Son ouverture à f/2,8 tire de bien des embarras. Avec son
ouverture à f/4 le Mamiya ne permet pas de prendre des photos en
centre-ville à la petite lumière du matin. C'est un gros
handicap pour un appareil photographique qui vise le reportage
- le rendu des couleurs de l'objectif standard est beaucoup plus
bleu et dur que celui de mon standard sur le FA (un peu comme
certains objectifs de chambre de Nikon, par rapport à
Rodenstock, je dirais). Mettons que quand je reçois mes provia
100F développée de l'Hasselblad, il peut m'arriver de retrouver
en regardant CHAQUE image, l'impression qui m'avait fait
déclencher. Avec l'autre, pour l'instant, non. Cela peut venir
aussi du viseur qui n'est pas du genre chambre, (me mettant dans
le noir).
- l'exposition laisse beaucoup à désirer par rapport à
l'extraordinaire exposition du FA (quasiment impossible à mettre
en défaut - c'est une mesure, bien faite, de ce qui passe au
travers de l'objectif). Avec le Mamiya, il y a souvent des
problèmes d'exposition (dès qu'on est dans l'ombre et qu'on veut
prendre une scène majoritairement ensoleillée en particulier)
Un petit test
Hasselblad - vue générale
Mamiya vue générale
Cette image a été prise dans une
situation vraiment traditionnelle en photographie (soleil
d'arrière). La mesure de la lumière a été confiée aux bons soins
des automatismes de l'appareil, le diaphragme étant fixé à f/11
sur les deux appareils. Les deux images
ont été réalisées sur de la Provia 100F et données au
développement (très standardisé et régulier) de la FNAC.
On voit nettement une mesure de la lumière plus imprécise sur le
Mamiya, qui ne démontre pas mais illustre en fait un phénomène
général : celui d'une vraie faiblesse congénitale du Mamiya en
ce domaine. A tel point que nous recommandons absolument d'avoir
une cellule à main, ou mieux, un spotmètre pour faire un travail
réellement efficace avec cet appareil. Rassurez-vous, Mamiya et
spotmètre restent moins lourds que l'Hasselblad.
Le léger delta d'exposition n'empêche pas non plus d'observer un
rendu des couleurs plus chaud sur l'Hasselblad et, nous
semble-t-il, plus conforme à ce que nous avions vu au moment de
la prise de vue (mais qui pourrait en jurer ?)
Hasselblad - taille d'impression
Mamiya - taille d'impression
Ces deux images sont destinées à
présenter le détail de notre mire improvisée.
La boîte d'aspirine est présentée à sa taille réelle
d'impression (si votre écran est bien à 72ppp).
L'image au total fait une cinquantaine de centimètres de
hauteur.
Hasselblad - taille réelle des pixels
Mamiya - taille réelle des pixels
Enfin voici la boîte à la taille
réelle des pixels.
On voit à la fois la dominante bleue du Mamiya, avec perte de
couleur dans les rouges (bien sûr) mais aussi dans les verts, et
son acuité légèrement meilleure.
Conclusion
Le Mamiya est un appareil idéal pour
la prise de note (léger) et une photographie dont la couleur est
moins l'ambition que le piqué (cela m'arrive d'en faire comme
cela ces temps-ci). Pour l'instant donc
: si je n'ai qu'un appareil à emporter, ce sera encore
l'Hasselblad, meilleur en couleur. Si à un moment donné, je dois
me promener 15 km en prenant des photos ce sera le Mamiya,
vraiment plus léger.
En noir et blanc, Mamiya sans hésitation, parce que son acuité
est meilleure, et que son viseur télémétrique privilégie le sens
de la construction et des valeurs, le viseur "de chambre" de
l'Hasselblad privilégiant le sens des couleurs, comme son rendu.
Merci à Georges pour ses prises de vues.
dernière modification de cet
article : 2003
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