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l'auteur

 

 

Clément Halborn
http://www.clementhalborn.com
+33(0)6 07 18 38 51
Paris, France

 

    

Clément Halborn

 

clement halborn photo
©Clément Halborn

 

Clément, comment en êtes-vous venu à la photographie ?

Je voulais devenir ingénieur robotique quand j’étais enfant. J’avais un attrait pour tout ce qui est technique, le désir d’être une sorte d’inventeur. Et puis lors de mes études je me suis rendu compte que la dimension créative de ce métier était rare, cela demandait beaucoup d’expérience pour entrevoir la globalité d’un projet. 
Alors j’ai quitté la filière et me suis promis que ma prochaine passion, j’allais en faire mon métier. 
La photographie est venue à moi suite à l’achat d’un APN par mon beau- père, j’ai discrètement subtilisé la bête et j’ai dévoré tous les forums de photographie qui existaient pour l’apprivoiser. Notamment Galerie-Photo.com qui m’a permis de préparer le concours pour entrer aux Gobelins l’année suivante, en 2007.

 


©Clément Halborn

 

Diriez-vous que des natures mortes doivent être vivantes ?

Quel jeu de mot…
Je n’ai pas trop d’avis sur ce qu’une photographie de nature morte doit être. Cela va dépendre de son auteur, du contexte de la réalisation, et du propos. Pour ma part, et dans mes réalisations personnelles, je préfère toujours m’éloigner de la réalité et du contexte. J’aime qu’on se pose la question « Mais comment a-t’il fait cela? », tout en utilisant des éléments qui proviennent du monde réel. Je n’utilise que peu les montages pour réaliser mes photos. 


©Clément Halborn 

   

 

Etes-vous un partisan de l'effet Waouh ?

Oui clairement, je le recherche activement. Le mystère qui entoure la réalisation d’une photographie permet le dialogue, elle entraine une réaction, des questions. J’adore essayer de faire deviner aux gens comment j’ai réalisé telle ou telle image. 

 


©Clément Halborn

 

Pensez-vous que l'impact d'une photographie est indissociable d'un degré élevé de perfection technique ?

Tout dépend de l’impact recherché. Vous pouvez apprécier un Jimmy Hendrix pour son incroyable virtuosité technique mais pour moi le plus important c’est l’émotion qu’il arrive à véhiculer qui prime. Certains artistes arrivent à exprimer des choses incroyables de manière simple, sans chichis, et c’est très bien aussi. J’essaye de ne pas trop juger les autres photographe sur le prisme de la technicité. 
Pour ma part je me suis beaucoup caché derrière la technique et j’essaye aujourd’hui de m’en servir mais au service d’un propos ou d’une émotion.

 


©Clément Halborn

 

Comment arrivez-vous à des images pareilles ?

Je ne sais pas comment je dois prendre cette question ! 
Le processus de création est assez simple et dépend du contexte. Pour mes travaux personnels, je note mes inspirations dans un carnet au fur et à mesure. Quand j’ai du temps, je regarde dans ces notes et me pose la question de comment je vais faire. C’est la partie que je préfère. 
Maintenant depuis très peu de temps j’ai un studio, c’est un plaisir de pouvoir prendre le temps de créer. 


©Clément Halborn

 

Vous faites beaucoup de photographie publicitaire. Quelle différence faites-vous entre vos photographies personnelles et les photographies pour des clients ?

Dans un contexte professionnel, c’est beaucoup plus une affaire d’équipe. Il y a un un(e) directeur·trice de création, un(e) directeur·trice artistique, un(e) set designer, un(e) assistant·e, un(e) retoucheur·euse et bien évidemment les clients. Et tout ce beau monde essaye de trouver la meilleure façon de présenter le produit ; la synergie de tous ces acteurs nous pousse à nous dépasser. Dans ce cadre-là, je deviens un artisan. J’aime aussi beaucoup être au service d’un client et d’une idée.
Il m’est arrivé de faire appel à des équipes pour des images personnelles aussi. Mais le plus souvent c’est un exercice plus solitaire, plus introspectif. 

 


©Clément Halborn

 

Qu'est-ce, pour vous, qu'une bonne photographie ?

J’ai  envie d’évoquer La chambre Claire de Rolland Barthes pour répondre à cette question. Pour moi une bonne photo c’est d’abord un bon Studium.
C’est à dire qu'il faut que le propos, le contexte, la part consciente de la photographie soient intéressants. Qu’ils véhiculent une idée ou un sentiment.  
Et puis il y a le Punctum, le détail qui fait la différence.  Qui, s’il est présent, provoque un sentiment de satisfaction, un bonheur étrange et impalpable.
C’est parfois un accident, une étrangeté, une lumière. Il vient bousculer le Studium.


Quand ces deux aspects sont présent, pour moi,  la photo devient incontournable.


clement halborn photo
©Clément Halborn
 

 
   

 

 

dernière modification de cet article : 2023

 

 

     

 

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