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l'auteur
Olivier Pasquiers
olivier.pasquiers@wanadoo.fr
Tél 06 77 35 75 94
www.pasquiers.com
www.lacollinedemontreuil.com
/ Collectif d'artistes
Né le 26 décembre 1960 à Paris, vit
actuellement à Bois Colombes (92)
Photographe depuis 1988, membre du collectif Le bar
Floréal.photographie (1991-2015), association de graphistes et de
photographes. Il est installé maintenant dans son propre atelier le
CHANTIER PERMANENT
Il a eu l’occasion d’exposer et de publier de nombreuses séries :
- Serge, Denise, François ... , 1997, édition le bar Floréal
- La Courneuve, rue Renoir... avant démolition avec André Lejarre et
Fabienne Thiéry pour le texte, 2000, édition le bar Floréal.
- De l’autre côté de la rue, pour la Fondation Abbé Pierre, édition
Flammarion, 2001,
- Quelles vies ! présentée pour la première fois dans la galerie Fait &
Cause à Paris en 2011, et au Carré d’Art à Chartres-de Bretagne en 2012.
- Retour en Lorraine, Longwy Mont-Saint-Martin, exposition collective du
bar Floréal présentée (le Mois de la Photo à Paris, 2008) , édition
Trans Photographic Press. (Acquisition d’une sélection d’images par la
BNF, à l’occasion de l’exposition Paysages Français en 2017).
- Ndjaména, Tchad (collectif), éditions Créaphis, 2014. Deux séjours en
résidence à l’invitation de l’Institut Français du Tchad, dans le cadre
du programme Mutations Urbaines.
- Regard sur des patrimoines vivants (exposition collective), musée
Albert Kahn, une série sur les Patrimoines Culturels Immatériels,
réalisée entre 2012 et 2015
- J’ai assis la beauté sur mes genoux (collectif), exposition point
final à l’aventure collective du bar Floréal, Carré de Baudoin, Paris,
2016
Depuis une dizaine d’années, son travail, qui puisait ses racines dans
la photographie documentaire, vise de plus en plus à poser la question
des rapports de l’homme vis à vis de l’environnement ou des paysages.
C’est dans le cadre de ces réflexions qu’il a pu être sélectionné lors
d’appels à projets territoriaux :
- Paysages effacés, paysages racontés, 2018-2019, résidence de création
aux Fours à Chaux - Régneville-sur-Mer, initiée par le département de la
Manche;
- Je reviendrais l’hiver prochain, accueil de personnes âgées à La Prée
(Indre) 2013. Bourse par le CNAP
- Nous sommes là !, avec le département de l’Essonne, en 2015
Édition Créaphis
- La ville des villes, avec Palaiseau et Massy (91), en 2016
Édition Créaphis.
- Nous ?, avec la C.U. de Roissy Pays de France en 2018, Édition
Passages en Images
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Camera Obscura numérique
par Olivier Pasquiers
©Olivier Pasquiers
Comment en êtes-vous venu à la photographie ?
C’est le goût pour l’étude du
fonctionnement de la société qui m’a conduit vers la photographie :
un outil pour la rencontre.
Pendant presque vingt années j’ai inscrit mon travail dans les lieux
et situations de grande précarité et d’exclusion essayant de rendre
visible ces vies brisées et meurtries par la pauvreté et par l’exil.
C’est dans ce champ que tout au long de ma collaboration au sein du
bar Floréal j’ai eu l’occasion d’exposer et de publier de
nombreuses séries.
Depuis une dizaine d’années, mes créations cherchent de plus en plus
à poser la question des rapports de l’homme vis à vis de
l’environnement ou des paysages. En faisant intervenir l’autre
devant ET derrière l’appareil, en lui ménageant une place active
dans le processus de création. Les participants deviennent ainsi
co-auteurs de l’image.
Photographier reste une façon d’être parmi les hommes et les femmes
dans leurs paysages quotidiens, de regarder, d’attendre, de
s’approcher, et de n’avoir plus qu’à tenter de traduire ces
fragments de réalité en images.
André Rouillé dans son livre La Photographie (Folio
Gallimard, 2005), décrivait mon travail comme « dialogiste »
c’est-à-dire une façon d’approcher l’autre pour en faire un sujet
plutôt qu’un simple objet susceptible d’être photographié.
©Olivier Pasquiers
Pourquoi ces images ?
Quoi de plus patient que des
fruits et légumes ?
Commencée dans mon atelier cette première série était presque un
jeu, une digression dans le projet que je mène depuis presque trois
années sur les liens que nous avons avec le monde végétal.
©Olivier Pasquiers
Quel dispositif avez-vous employé pour les
réaliser ?
J’avais tout d’abord réfléchi
à acquérir une chambre de rue (une chambre afghane) mais impossible
de travailler en couleur, difficile d’utiliser ce dispositif de
façon nomade et de le pratiquer lors de projet de créations
partagées avec des personnes non averties. Je suis donc revenu aux
origines de la fabrication des images, à la Caméra Obscura,
précurseur de l’appareil photographique (ou cinématographique).
Très classiquement il y a un objectif, une boîte noire, un dépoli
qui permet de voir l’image par derrière. Pour le moment j’utilise
suivant les cas un objectif Schneider bi-focale ou bien une simple
loupe.
Ne restait plus qu’à construire le dispositif pour placer derrière
le dépoli un boîtier numérique apte à photographier l’image ainsi
formée.
©Olivier Pasquiers
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
La principale difficulté était de trouver le bon
moyen pour permettre :
- tout d’abord la mise au point du sujet sur le dépoli quelque soit
l’optique utilisée,
- ensuite de photographier l’image ainsi produite à l’aide d’un
objectif permettant une amplitude de mise au point adaptée,
- le tout dans une boite entièrement noire et transportable.
©Olivier Pasquiers
Quelle est pour vous la dimension de tirage idéale
pour ces images ?
Parce que je photographie le dépoli, je crois que
ces images prennent tout leur sens avec un tirage d’assez grand
format. Je n’ai pas encore eu les moyens de faire faire de tels
agrandissements, mais déjà un essai imprimé en 80x120 cm donne un
très bon résultat. Ceci étant, même avec des tirages de petits
formats, il reste cet aspect velouté produit par le grain du dépoli.
Il me faut maintenant chercher différents supports (papiers
calques…) en fonction des sujets.
©Olivier Pasquiers
Sur votre site en ligne vous parlez de "natures
mortes". Qu'est ce qui différencie pour vous la nature morte de la
simple photographie d'objet ?
Question plus difficile, je
ne suis pas un spécialiste …
Je mettrais peut-être les natures mortes du côté de l’intention, de
la mise de scène, que ce soit des matières biologiques ou des objets
manufacturés (voir le travail du grand Irving Penn par exemple) ; et
la simple photographie d’objets du côté de la reproduction, du
constat.
Mais je ne suis pas très sûr que cette distinction soit pertinente !
Qu'est-ce que pour vous une photographie réussie ?
Une photographie qui procure de l’émotion, à celui
qui l’a faite, à celui qui la reçoit (la photographie se donne très
facilement) … et si elle est vraiment bonne à ceux et celles qui la
verront au hasard d’une publication ou d’une exposition.
dernière modification de cet article : 2023
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