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l'auteur

Pascal Bonneau
Tireur Noir&Blanc
Photographe passionné
par le grand format
et par les techniques
du 19ème siècle
notamment le
platine-palladium.
atelier-291@hotmail.fr
www.pascal-platine.com

 

 


 

 

Une image de Pascal Bonneau :
l'Eloge du tirage Platine

 

Galerie-photo : Pascal, quel a été votre parcours en photographie ?

Pascal Bonneau : D’aussi loin que je me souviens, l’image d’une façon générale et la photographie en particulier m’ont attiré. J’ai réalisé mes premières images à l’âge de 12 ans, avec un instamatic Agfa. Bien plus tard vers 18 ans, avec ma première paye de géomètre, je me suis offert mon premier 24x36. Premiers arbres, premiers paysages… puis le reportage !

C’est en arrivant à Aix-en-Provence à la fin des années 70 que les choses ont commencé à se préciser. J’ai participé à un stage de tirage n&b sur papier baryté, chez André Paul Jacques, à Aix-en-Provence. La découverte du record-rapid a été sans aucun doute un "révélateur", "un déclencheur". C’est à partir de là que ma passion du labo a réellement débuté.

J’ai rapidement pris conscience de l’importance du travail de labo, des possibilités d’interventions sur l’image. Petit à petit, j’ai commencé à tirer pour quelques amis puis de plus en plus. La prise de vue est passée au second plan. En 1984 je remonte à Paris et j’entre chez Picto, d’abord rue Delambre puis rue de Rennes.

J’ai eu la chance de rencontrer, et de tirer pour eux, des photographes tels que HCB, Robert Doisneau, Willy Ronis, Josef Koudelka, J-H Lartigue (les collections) ainsi qu'un grand nombre d’anonymes dont le travail était souvent tout aussi intéressant.

Avant de quitter Picto, j'ai participé à un stage de techniques anciennes de virages chez Jean-Pierre et Claudine Sudre à Lacoste au printemps 86. Il y a des moments dans la vie où le mot-révélation prend toute son ampleur. Et ce fut le cas. Vingt ans après je me souviens encore de l'accueil qui nous a été réservé, de la gentillesse, de la disponibilité et du professionnalisme de Jean-Pierre et Claudine. Je me trouvais dans un lieu habité par la Photographie. Je ne savais pas encore, au début de cette semaine de stage, ce qui allait changer dans ma vision et dans mon parcours. Je découvrais pour la première fois des mots tels que Kallitypie (simili-platine), Calotype, papier salé, tirage à l'albumine... Le jour où Claudine nous a montré ses portfolios des ateliers Nadar, j'ai immédiatement compris que c'était dans cette direction que je voulais aller.

Ce n'est qu’en 95 à Marseille, que j'ai commencé mon aventure avec les techniques historiques, traditionnelles. (Je n'aime pas beaucoup le mot de "techniques alternatives". Peut-être ne suis-je pas bien "au courant !"...) Je me suis essayé à diverses techniques comme la gomme bichromatée, le charbon, le Van Dick, l’argyrotypie, la kallitypie et la ziatypie. Il me restait encore à expérimenter quelque chose que je pensais inaccessible :
Le platine et le Palladium par développement.

Dans le même temps, je me suis offert ma première chambre 8x10, une Hobo. Très économique, elle m’a permis de faire mes premiers pas en grand format. Depuis j’ai acquis une chambre plus sophistiquée et je me consacre à la prise de vue et au tirage platine-palladium. Parallèlement à mon activité, j’organise plusieurs types de stages : La prise de vue en grand format, le développement des films et tirages barytés sur trois jours. Le tirage au platine-palladium sur quatre jours.

 

 

 

 

Amoureux du platine, veuillez noter :
Pascal Bonneau
organise des stages :

Stage de tirage platine sur 4 jours
- développement au pyrocat HD, fabrication des composants au meilleur coût
- tirage au palladium pur (intérêt du double-étendage)
- tirage platine-palladium
- tirage au platine pur. A chaque fois comparaison suivant les papiers.
600 € TTC matériel compris - démarrage du stage à partir de deux personnes vous devez venir avec vos négatifs (de préférence convenant à la gradation 1)
Pascal Bonneau - 06 20 33 64 74
atelier-291@hotmail.fr
Les stages ont lieu à Marseille. Possibilité de déplacement.

 

peupleraie à Mirabeau © Pascal Bonneau

 

Pourquoi cet intérêt pour le platine ?

C'est un long cheminement. Mon activité de tireur, durant plus de vingt ans, m’a fait connaître une grande variété de surfaces sensibles. Il est devenu de plus en plus difficile de trouver un papier argentique ayant une très grande richesse et surtout d’une qualité de fabrication constante. Il est vrai aussi que mon séjour chez Jean-Pierre et Claudine Sudre était toujours gravé dans ma mémoire. Ma petite expérience avec la ziatypie m’a fait entrevoir les possibilités du palladium. Mais le problème est que cette technique est "Pop" : c’est une image par noircissement direct. Comme d’autres techniques argentiques d’ailleurs. Mon expérience de tireur s’est trouvée à rude épreuve. D’une façon générale, mon intérêt pour ces techniques réside dans le fait qu'il s'agit de tirage par contact. J'ai passé le plus clair de mon temps à agrandir tant et plus de pauvres 24x36 qui ne m'avaient rien fait... Le tirage au platine résonne un peu comme un mythe. J’ai lu beaucoup d’articles, de livre et consulté une grande quantité de sites sur le sujet. Je me suis décidé à franchir le pas.

Ce qui distingue une image au platine de tous les autres procédés est la grande subtilité des tonalités obtenues en dosant le platine et le palladium à part égale, ou bien en faisant varier les proportions de l’un ou l’autre. En procédant de la sorte on peut arriver à une très belle harmonie tonale. Une autre caractéristique du platine-palladium est son extrême étendue de contraste et de modelé, surtout en employant la technique du double étendage. La précision, la finesse et la délicatesse des détails ne sont pas le simple fait du tirage par contact. De plus nous obtenons une image parfaitement mate. Une dernière raison qui m’a amené à cette technique est que l’image finale est d’une inaltérabilité bien supérieure aux images argentiques.

Pour mes propres images, je ne pense absolument pas revenir aux tirages argentiques.

 

Quels sont vos maîtres en photographie ?

Il y en a beaucoup. Parmi les plus anciens je peux citer Atget, Robert Demachy, Gustave Le Gray. Il y a bien évidemment Alfred Stieglitz et Eduard Steichen ainsi que la majorité des photographes exposés à la Galerie 291. Chez les plus contemporains, Ansel Adams, Minor White, Eduard Weston. J’aime beaucoup ce que font Dick Arentz et Kerik Kouklis. J’en oublie beaucoup… La liste pourrait être longue.

 

Pour vous qu'est-ce qu'une bonne photographie ?

C’est une vaste question. Je pense qu’il y a autant de réponses qu’il y a de photographes. Pour ma part étant assez rêveur et contemplatif, il faut qu’une photographie me fasse voyager, me transporte. C’est une image dont je ne me lasse jamais. J’aime beaucoup ce que vous avez écrit en parlant des photographies proposées par la Galerie-Photo. Me permettez-vous de vous citer ? "leur sujet est construit, non pas cadré. Elles ne dénoncent rien, mais sont des propositions de bonheur. Leur qualité technique est au sommet des possibilités techniques et de conservation actuelles. Si elles ont une ambition c'est celle du simple devoir de l'Art, qui est d'émerveiller encore et encore1".

 

Quels sont vos matériels et techniques de prise de vue ?

J’utilise une chambre Canham avec un dos 8x10 et un dos 4x10.
Un objectif Nikon W 5,6 de 240m/m.
Mes films sont : Bergger BPF 200, FP4+ et HP5+,
je les utilise de 50 à 320 ISO.
Je développe ces films avec le pyrocat HD, en cuve jobo sur moteur sinusoïdal.

 

 

1 voir la page "à propos du site"

 

 

dernière modification de cet article : 2006

 

 

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