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l'auteur

Henri Peyre
Né en 1959
photographe
Beaux-Arts de Paris en peinture
webmaster de galerie-photo
ancien professeur de photographie
à l'Ecole des Beaux-Arts
de Nîmes

www.photographie-peinture.com
organise des stages photo
www.stage-photo.info


 

 

 

 

 

 

 

 

1 Hasselblad = 2 Canon 350D ?

Un test débile

Ceci est un petit test débile pour tout le monde, sauf pour moi.
Je fais évidemment comme les uns et les autres, je lorgne vers le numérique. Tout le monde parlant ces temps-ci du Canon 350D, je présente aujourd’hui une comparaison absurde entre ce nouvel appareil équipé d’un excellent zoom, le Tamron 28-75 asphérique, et mon Hasselblad 202FA équipé de sa focale fixe. On sait bien entendu que les objectifs fixes sont a priori meilleurs que les zooms pour une focale donnée. Par ailleurs l’un des appareils a un format carré, l’autre livre la photographie dans un format rectangulaire. Je ne compare donc pas les appareils trait pour trait. On obtient bien entendu plus d’informations avec l’Hasselblad pour sa focale standard.

Je fais ce test pour la raison suivante. J’ai envie que les photographies que je réalise soient carrées. Mais le ciel occupe souvent la moitié de mon image et cela ne me gêne pas d’associer 2 photos en numérique pour retrouver éventuellement un format carré. Un raccord de ciel n’est pas très difficile à faire et j’aime pouvoir bricoler des nuages tranquillement comme on le sait.

 

Je me suis donc posé la question de savoir si je pouvais avec le nouvel appareil de Canon réaliser des photographies d’une largeur comparable au côté des images que me délivre mon Hasselblad. Les images numériques obtenues peuvent-elles s’inscrire parfaitement dans la base de celles obtenues avec l’appareil argentique ? 2 images montées à partir des prises de vue de ce nouvel appareil peuvent-elles se comparer à une image de l’Hasselblad ?

En avant pour le test

J’utilise pour ce petit test une prise de vue des toits de Nîmes.

 

 

L’une est réalisée avec mon Hasselblad 202FA planar 2,8/80mm (standard)
11 au 1/180ème, Provia 100F 100 ASA. Développement Fnac Nîmes.

Scan Imacon Photo (le scanner a 4 ans) en 16 bits

Bien entendu, après le scan j’ai enlevé quelques poussières, et déploré une planéité parfois approximative de l’original, qui peut apporter de très légères variations de netteté à certains endroits (rares heureusement)

L’autre est obtenue avec le Canon EOS 350D Tamron 28-75mm asphérique à 33mm, taille originelle du fichier Raw : 3456x2304 développé sur le logiciel raw de Canon fourni avec l’appareil, espace adobe RVB.
1/50ème de seconde à f18.

Le fichier est développé à la largeur de celui scanné en 6x6, soit une base (largeur) de 57,79cm en 16 bits.

 

Les 2 appareils sont sur pied, complètement à l’abri du vent, miroir relevé, déclenchement au retardateur. Les objectifs sont utilisés dans le diaphragme où ils sont bons.

 

L’image qui est présentée ci-dessus est celle obtenue avec l’Hasselblad. Je n’ai pas travaillé à lutter pour harmoniser parfaitement les couleurs. Avec les deux chaînes les résultats sont largement satisfaisants (quoique différents !). C’est la résolution qui m'a surtout intéressé.

Remarque préliminaire

Une remarque doit toutefois être faite. Les traitements du Raw sur le Canon permettent de récupérer de belles nuances dans les nuages. En diapositive l’exposition doit être rigoureusement faite pour les hautes lumières… mais on aurait ici sacrifié à mon goût un peu trop les ombres… donc j’ai été obligé d’arbitrer en argentique, et au détriment du nuage pointé par la flèche, légèrement grillé sur l’argentique…

Résultat

Je vous présente ici un détail agrandi des deux images, pêché au milieu de la photographie :

 

Le détail a été agrandi, avec l’accentuation nécessaire, à mon goût, pour que l’impression soit satisfaisante. L’image montre un léger avantage de netteté (à mon sens) pour l’Hasselblad, avec une certaine mollesse du Canon (2ème image) qu’on pourrait penser compenser en accentuant un poil plus la netteté dans Photoshop. Peine perdue, si on insiste on récupère la matrice numérique…

 

Conclusion

Cette toute petite expérience montre que le numérique de l’amateur averti n’est plus du tout ridicule dans une comparaison avec des appareils réservés naguère aux professionnels exigeants. Un certain nombre de professionnels utilisaient il y a peu de temps encore leur Hasselblad en argentique pour en tirer des photographies recadrées en rectangle.

Pour moi le numérique présente une meilleure latitude en ce qui concerne l’approche des couleurs avec plus de possibilité de correction et au total, au prix de quelques manipulations, une possibilité d’avoir des ensembles de couleurs plus nourris qu’avec l’argentique… et naturellement moins de poussières à enlever.

La possibilité d’obtenir en doublant mes fichiers Canon des clichés aussi intéressants que ceux que je réalise avec l’Hasselblad et d’une façon à peu près aussi inconfortable (la pénibilité du scan de l’un s’opposant à la pénibilité du montage de l’autre), constitue une réelle alternative à l’argentique en 120. Attention, tout cela est bien pour moi, et dans le cadre des applications qui m’intéressent !

 

Heureux possesseur du Canon, vais-je alors me débarrasser de mon Hasselblad ?

Non pour deux raisons :

Première raison :
L’alternative n’est pas encore parfaitement convaincante si je dois faire des montages plus compliqués, engageant autre chose qu’un raccord au niveau du ciel… un format carré bourré d’architectures par exemple… la quantité de bricolage à fournir pourrait alors me couper de l’urgence dans la réalisation que nécessite une inspiration précaire et fugace… cela s’appelle s’enliser dans la technique ! Evidemment on pourra toujours rétorquer que sur le chemin du bricolage on peut faire des découvertes créatives…

Deuxième raison :
L’extraordinaire apparition de la vue à prendre dans le viseur de l’Hasselblad, cette certitude que j’ai pu avoir parfois que la photographie serait parfaite au moment où je l’avais prise, ne peut pas advenir avec ce très bon réflexe numérique de Canon, dont la visée est pourtant satisfaisante. Il n’y a qu’avec un viseur qui rappelle celle de la chambre que j’ai pu à ce jour connaître ces très grandes jubilations à la prise de vue ! Et je veux continuer avec d’aussi formidables sensations !

 

 

dernière modification de cet article : 2005

 

 

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